L’hôtel de ville de Bruxelles (Belgique).

L’hôtel de ville de Bruxelles est un édifice de style gothique et classique situé sur la Grand-Place de Bruxelles en Belgique, au sud de la place. Il fait face à la Maison du Roi.

Il constitue le seul vestige médiéval de la Grand-Place et est considéré comme un chef-d’œuvre de l’architecture gothique civile et, plus particulièrement, du gothique brabançon.


L’hôtel de ville gothique a été construit au xve siècle, en trois temps :

  • l’aile gauche et la base de la tour furent édifiées de 1401 à 1421 en remplacement de l’ancienne maison des échevins : les architectes en étaient Jacques van Thienen (élève du hennuyer Jean d’Oisy, fondateur du gothique brabançon), le bourguignon Jean Bornoy et G. Vander Broecke ;

Hôtel de ville de Bruxelles, carte maximum, Strasbourg, 25/04/1973.
  • l’aile droite, dont la première pierre fut posée par Charles le Téméraire, fut édifiée de 1444 à 1449 et serait l’œuvre de Guillaume de Vogel qui était l’architecte de la ville de Bruxelles en 1452 et qui fut l’auteur de la Magna Aula du palais de Philippe le Bon ;
  • la partie supérieure et la flèche de la tour dont l’édification fut assurée par Jean van Ruysbroeck de 1449 à 1455.

Le bombardement de la ville par les troupes françaises commandées par le maréchal de Villeroy, en août 1695, endommagea l’hôtel de ville et détruisit la « Halle au Drap » située derrière celui-ci, le long de la rue de l’Amigo.

L’hôtel de ville fut réparé et agrandi par l’architecte-sculpteur bruxellois Corneille van Nerven. Celui-ci édifia également les trois ailes de style classique (style Louis XIV) d’un nouvel édifice sur les ruines de la « Halle au Drap », de 1706 à 17171. Jusqu’en 1795, ces ailes abritèrent non pas l’administration communale mais les États du Brabant.

L’hôtel de ville a subi de nombreuses campagnes de restauration tout au long du XIXe siècle, sous la direction de Tilman-François Suys à partir de 1840 et de Victor Jamaer à partir de 1860, en vue du bicentenaire de la réédification de la Grand-Place en 1696-1697, bicentenaire fêté le 26 juin 1897.

C’est à cette époque que furent réalisées la plupart des statues de l’Hôtel de Ville.

En effet, avant le XIXe siècle, l’hôtel de ville n’était pas orné comme maintenant d’innombrables statues, à part les culs de lampe, les statues des huit prophètes et quelques statues aux tourelles d’angle. Comme on peut le lire dans Le patrimoine monumental de la Belgique. Sur des gravures de 1564, 1606, 1646 et 1650, les façades principales des deux ailes montrent des niches vides de statues, excepté celles du portail d’entrée, du 2e registre de la tour et de la tourelle de l’angle N.-O.”

C’est Jamaer qui refit la façade en y ajoutant des niches inexistantes, qui fit la galerie et le perron pour lequel il demanda l’avis de Violet le Duc.

Entre 1844 et 1902 furent exécutées plus de cent cinquante statues en pierre de Caen et d’Echaillon.

Les statues des prophètes situées au-dessus du porche, qui se délitaient, furent déposées au Musée communal de Bruxelles et remplacées par des copies, de même que de nombreux culs de lampe et les chapiteaux de la Maison de l’Estrapade, de la Maison de la Cave aux Moines et de la Maison du Maure.

Les autorités, avaient consulté à l’époque Victor Hugo -alors en séjour à Bruxelles et grand admirateur de la Grand-Place où il habita- décidèrent sur l’avis du poète d’imiter l’Hôtel de Ville de Louvain et de demander à des sculpteurs de remplir la façade qui en était dépourvue, de statues romantiques rappelant des personnages du Moyen Âge.

Hôtel de ville de Bruxelles, carte maximum, 4/12/1965.

La tour n’a jamais rempli le rôle de beffroi – ce qui explique sa structure légère et purement ornementale ne lui permettant pas de supporter de lourdes cloches communales et d’avoir un service de guet – construite alors que le beffroi de Bruxelles situé devant l’église de Saint-Nicolas remplissait son rôle depuis longtemps et qu’il ne faut donc pas confondre avec lui, bien que l’on surnomme parfois à tort la tour beffroi. La tour est constituée de deux parties très différentes formant cependant un ensemble harmonieux : une base carrée datant de la première phase de construction et une tour-lanterne édifiée par Jan van Ruysbroeck près d’un demi-siècle plus tard.

La base carrée est percée d’un portail ogival (voir plus bas) surmonté de la même décoration que l’aile gauche : fenêtres à meneaux au premier étage, rang de statues, puis fenêtres à meneaux inscrites sous tympan trilobé au deuxième étage. Cette tour carrée se prolonge ensuite par deux étages percés chacun d’une paire de baies ogivales sur la face orientée vers la Grand-Place.

Vient ensuite la tour-lanterne octogonale finement ajourée, soutenue à sa base par quatre tourelles à contrefort, elles aussi octogonales. Elle comporte trois niveaux percés d’élégantes baies ogivales ajourées et ornés d’une profusion d’arcatures, de parapets et de gargouilles, et se termine par une remarquable flèche ajourée rehaussée de dorures et surmontée de la statue de saint Michel terrassant le dragon, saint patron de la ville de Bruxelles.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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