L’histoire naturelle, selon Buffon

L’Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi est une collection encyclopédique française d’ouvrages écrits par Buffon, dont la publication en volumes s’étend de 1749 à 1804. C’est l’une des plus importantes entreprises de publication scientifique du Siècle des Lumières.

Buffon (1707-1788) est surtout notoire pour son Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roy, rédigée sur près de 50 ans, à Montbard d’abord dans son cabinet et à la Tour Saint-Louis, puis en sa bibliothèque du Petit Fontenet en 36 volumes parus de 1749 à 1789, plus huit autres après sa mort, grâce à Lacépède. Il y a inclus tout le savoir de l’époque dans le domaine des « sciences naturelles », appellation large regroupant aussi des disciplines qui ressortent aujourd’hui de la science des matériaux, de la

physique, de la chimie ou de la technologie. C’est dans cet ouvrage qu’il relève les ressemblances morphologiques entre l’homme et le singe, quoi qu’il pense ceux-ci dénués de pensée, ce qui les diffère profondément de

Buffon, carte maximum, Montbard, 13/01/1950.

l’Homme. Il considère comme possible une reproduction viable entre un singe et une femme noire. L’attention que Buffon accorde à l’anatomie interne le place parmi les précurseurs de l’anatomie comparative. « L’intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin de la nature », écrit-il dans les Quadrupèdes.

Epreuse d’artiste Buffon (timbre non émis).

L’Histoire naturelle, qui devait embrasser tous les règnes de la nature, ne comprend que les minéraux et une partie des animaux (quadrupèdes et oiseaux). Elle est accompagnée d’une Théorie de la Terre, de Discours en forme d’introduction, et de suppléments parmi lesquels se trouvent les Époques de la nature, un des plus beaux ouvrages de l’auteur.

Les Suppléments traitent d’ailleurs de sujets divers : on y trouve, entre autres (Suppléments IV), le Discours sur le style (Discours prononcé à l’Académie française le jour de sa réception le 25 août 1753) et l’Essai d’arithmétique morale.

Parmi ses collaborateurs, il faut citer, pour les quadrupèdes, Louis Jean-Marie Daubenton, qui se chargea de la partie des descriptions anatomiques, remplacé plus tard, pour les oiseaux, par Philippe Guéneau de Montbeillard, auquel s’adjoignent, à partir de 1767, Barthélemy

Faujas de Saint-Fond, l’abbé Bexon et Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt. Toute la partie descriptive et anatomique de l’Histoire des Quadrupèdes fut l’ouvrage de Daubenton et de Mertrud.

Buffon attachait beaucoup d’importance aux illustrations, qui furent assurées par Jacques de Sève pour les quadrupèdes et François-Nicolas Martinet pour les oiseaux. Près de 2 000 planches parsèment en effet l’œuvre, représentant les animaux avec un fort souci esthétique et anatomique, dans des décors oniriques et mythologiques.

Buffon collabora, pour les minéraux, avec André Thouin. Barthélemy Faujas de Saint-Fond fournit, de même que Louis Bernard Guyton de Morveau, la documentation des tomes sur les minéraux.

L’Histoire naturelle connut un succès immense, presque aussi important que l’Encyclopédie de Diderot, qui parut à la même époque. Les trois premiers volumes de L’Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du cabinet du Roi connurent trois rééditions successives qui furent épuisées en six semaines.

Cette encyclopédie est découpée en 36 volumes :

– Trois volumes en 1749 : De la manière d’étudier l’histoire naturelle suivi de la Théorie de la Terre, Histoire générale des animaux et Histoire naturelle de l’homme ;
– Douze volumes sur les quadrupèdes (de 1753 à 1767) ;
– Neuf volumes sur les oiseaux (de 1770 à 1783) ;
– Cinq volumes sur les minéraux (de 1783 à 1788), le dernier contient le – – – Traité de l’aimant, dernier ouvrage publié du vivant de Buffon ;
– Sept volumes de suppléments (de 1774 à 1789), dont les Époques de la nature (à partir de 1778).

L’Histoire naturelle est imprimée d’abord à l’Imprimerie royale en 36 volumes (1749-1789).

Buffon rachète, en 1764, les droits d’édition de son œuvre.

Elle est continuée par Lacépède, qui décrit les quadrupèdes ovipares, les serpents, les poissons, les cétacés en 8 volumes (1788-1804).

Source : Wikipédia.