Les schtroumpfs.

Les Schtroumpfs est une série de bande dessinée jeunesse belge créée par Peyo en 1958 racontant l’histoire d’un peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d’une vaste forêt. Les seize premiers albums ont été publiés par leur auteur. Depuis sa mort le 24 décembre 1992, son fils Thierry Culliford dirige l’édition des nouveaux albums.

En 2013, 25 millions d’albums des Schtroumpfs avaient été vendus dans le monde entier, ainsi que 300 millions de figurines, 40 millions de disques et CD et 8 millions de DVD. En 2011, une planche originale des Schtroumpfs Noirs, dessinée par Peyo, s’est vendue à 68 000 euros, ce qui établit un nouveau record.

Au cinéma, il atteint plus de 560 millions de dollars de recettes pour le 1er film Les Schtroumpfs, mélangeant animation et prises de vues réelles, en 20111. En 2013, Les Schtroumpfs 2 totalise 347,5 millions de dollars récoltés dans le monde. Ces deux films obtiennent de bonnes critiques. La troisième adaptation, Les Schtroumpfs et le Village perdu, sortie en 2017 et qui est exclusivement en images de synthèse, récolte 197,2 millions de dollars de recettes au niveau mondial.

Schtroumpfs, carte maximum, Belgique, 1984.

D’autres projets comme Smurfs On Ice, Les Schtroumpfs Le Spectacle Musical ou encore l’exposition La Schtroumpf Experience, qui attire 240 000 visiteurs et est nommée aux Visit Brussels Awards, ont également vu le jour.

Mondialement, les Schtroumpfs sont considérés comme des icônes culturelles intergénérationnelles, tout en faisant partie des plus grands héros de la pop culture mondiale.


L’ensemble des albums raconte la vie des Schtroumpfs dans leur village au cœur d’une forêt imaginaire en Europe durant un Moyen Âge mythifié, se défendant face à Gargamel et son chat Azraël ou partant dans de grandes aventures. Toute la tribu vit dans des champignons aménagés en maisons, dans un petit village au cœur de la forêt. Les Schtroumpfs sont petits et bleus avec une queue ronde. Ils sont vêtus d’un bonnet et d’un pantalon blancs, à l’exception de leur chef, le Grand Schtroumpf, vêtu de rouge ainsi que quelques autres Schtroumpfs, comme le Schtroumpf bricoleur, le Schtroumpf paysan ou le Schtroumpf sauvage.

Le concepteur de la série et de l’univers des Schtroumpfs est l’auteur belge francophone Peyo, de son vrai nom Pierre Culliford. Né en 1928, il a conçu Les Schtroumpfs en 1958. Il est surtout connu pour cette série. Il a été le scénariste et le dessinateur de plusieurs des 16 premiers albums des Schtroumpfs.

Schtroumpfs, carnet de timbres, Belgique.

Pour l’aider dans leur réalisation, il fonde en 1964 un studio dans sa propre résidence. Walthery, âgé d’à peine 17 ans, est le premier assistant du maître et participe aux dessins du troisième album. Face à son talent, celui-ci se verra confier la direction d’autres séries créées par Peyo : Jacky et Célestin, puis Benoît Brisefer. Ce sont Derib, puis Gos qui seront les nouveaux co-dessinateurs des albums suivants. Gos participe au scénario et au dessin du tome 5 en 1969, ainsi qu’au scénario du tome 6. Marc Wasterlain fait également partie du studio Peyo, contribuant notamment au dessin du douzième album. Ces différents assistants iront par la suite lancer leurs propres séries à succès.

Le responsable co-auteur des scénarios durant cette période fondatrice est Yvan Delporte, rédacteur en chef du journal Spirou de 1956 à 1968, qui participe à 8 des 10 premiers albums, publiés entre 1965 et 1983.

Suite au départ des éditions Dupuis à la fin des années 1980, Peyo lance un journal Les Schtroumpfs. L’occasion de composer un nouveau studio : aux côtés de Daniel Desorgher, qui s’occupait des produits dérivés, sont recrutés plusieurs dessinateurs : Jean-Luc Van de Walle, José Grandmont, Philippe Delzenne (nl), Alain Maury ou encore Bernard Swysen. Ce dernier aide Peyo à dessiner le tome 14, sorti en janvier 1990.

À la mort de Peyo en décembre 1992, c’est Thierry Culliford, son fils, qui devient le nouveau scénariste en chef de la série, à partir du tome 16. Il est depuis co-scénariste et coordinateur de l’exécution graphique de la série. Thierry Culliford choisit alors l’édition du Lombard, plutôt que Cartoon création ou Dupuis.

Du 17e album au 24e album, Thierry Culliford est accompagné de Luc Parthoens pour le scénario, puis, à partir du 26e album, Alain Jost va aider Thierry Culliford pour le scénario pour les albums qui suivent.

Les premiers repreneurs officiels du dessin sont désormais Alain Maury et Luc Parthoens, qui réalisent les tomes 16 à 20. Puis du tome 21 à 24, c’est Ludo Borecki qui officie principalement au dessin. (Les tomes 24 et 25 sont aussi co-dessinés par Jeroen De Coninck.)

Borecki a d’abord collaboré au magazine Schtroumpf, et a participé aux albums Schtroumpferies 2 à 5, publiés de 1996 à 2002, puis a dessiné les décors du tome 17 de Johan & Pirlouit (2001).

À partir du tome 26, Pascal Garray et Jeroen De Coninck vont se succéder au dessin, en alternance, jusqu’en janvier 2017, date de disparition de Pascal Garray18, De Coninck reprend ainsi la réalisation du tome 36, aidé par Miguel Diaz Vizoso, collaborateur fréquent de la série, que ce soit au scénario (tome 25) ou au dessin (tome 33). Philippe Delzenne a quant à lui co-écrit le tome 21. José Grandmont collabore aussi au studio, de 2002 à 2009.

Nine Culliford, de son vrai nom Janine Culliford, a été la coloriste des albums des Schtroumpfs avec son mari jusqu’en 1992. Elle serait à l’origine de la couleur des petits hommes en bleu. Elle continue la colorisation des Schtroumpfs jusqu’à sa mort en juillet 2016.

S’il quitte officiellement le studio Peyo en 2011, Alain Maury reste consultant graphique. Ainsi, il est le dessinateur des nouveaux tomes de Johan et Pirlouit, publiés à la fin des années 1990, et participe aussi à la réalisation de la nouvelle série dérivée Les Schtroumpfs et le Village des filles.

Depuis juillet 2016, Alain Perwez dit Peral rejoint le studio Peyo en tant que dessinateur21. Il succède à Pascal Garray, auprès de Jeroen De Coninck. Il devient même principal dessinateur des Schtroumpfs, quand Jeroen De Coninck décide de prendre sa retraite en 2017.

Au début de l’année 1958, Peyo réfléchit au scénario de la nouvelle histoire de Johan et Pirlouit. Son idée est d’utiliser les mauvais talents musicaux de Pirlouit, un peu comme dans le conte Le Joueur de flûte de Hamelin. Il a pour idée de départ de mettre dans les mains de Pirlouit une flûte enchantée. L’histoire, qui commence sa publication en mai 1958 seulement trois semaines après la fin du récit précédent, a pour titre La Flûte à six trous. Comme prévu, l’ouverture de l’histoire multiplie les gags de Pirlouit et sa flûte magique qui fait danser tous ceux qui l’entendent. Ce début d’histoire est permis, car Peyo, avec l’accord de Dupuis, est désormais passé au format soixante planches et non plus quarante-quatre comme auparavant. Dans la suite de son histoire, il a l’idée d’intégrer les créateurs de cette fameuse flûte et de réutiliser les petits lutins roses coiffés d’un bonnet à fleur dont il s’était servi pour une ébauche de court-métrage d’animation pendant son passage chez CBA. Pour les nommer, il a l’idée de ressortir le mot qui l’avait bien amusé avec André Franquin quelques mois auparavant. C’est Nine, sa femme, qui a l’idée d’utiliser du bleu pour colorier ses petites créatures.

Schtroumpfs, carnet, Suisse.

La découverte de ces nouveaux personnages par les lecteurs se fait progressivement. Tout d’abord des yeux qui observent les héros, puis le langage Schtroumpf est dévoilé, ensuite une main bleue et enfin les personnages apparaissent aux lecteurs. Les Schtroumpfs ne font pas tout de suite l’unanimité chez l’éditeur, toujours inquiet que la censure française puisse frapper le journal : le langage schtroumpf est notamment pointé du doigt. Peyo doit le rassurer en affirmant que cette création est éphémère et va être utilisée durant quelques planches seulement, le temps pour les personnages de construire une nouvelle flûte enchantée.

La nouvelle histoire de Johan et Pirlouit, commence sa publication en avril 1959 et a pour titre La Guerre des sept fontaines. Elle aborde le thème de la vie après la mort. L’utilisation de la magie dans la première partie du récit va contraindre Peyo à réutiliser des personnages tirés d’autres épisodes. Comme l’enchanteur Homnibus a déjà été utilisé, il va rechercher la sorcière Rachel et le Grand Schtroumpf, rompant sa promesse de ne plus utiliser les Schtroumpfs.

Lors d’un repas en 1957, Peyo aurait demandé à Franquin de lui passer une salière et, butant sur le mot, l’aurait donc appelée un schtroumpf (« Passe-moi… le schtroumpf ! ») : la conversation se serait poursuivie en schtroumpf.

Il est fait référence à ce repas à trois reprises dans les albums des Schtroumpfs. D’abord, dans Le Schtroumpf financier, à la case 3 de la page 22 : on voit deux Schtroumpfs en train de manger, puis un demande a l’autre de lui passer le… la…, puis ils sont coupés par l’apparition d’un autre schtroumpf. Puis, dans Les Schtroumpfs et le livre qui dit tout, à la page 8, où l’on voit deux Schtroumpfs cherchant dans le livre l’origine du mot Schtroumpf. Enfin dans Les Schtroumpfs et l’arbre d’or, page 12 cases 3 et 4.

Schtroumpf se prononce pratiquement comme le mot allemand Strumpf qui signifie « chaussette » (les Schtroumpfs s’appelant Schlümpfe (sing. Schlumpf) en allemand). Le nom de la danse Smurf vient directement des Schtroumpfs (Smurfs en anglais).

La première apparition des Schtroumpfs se produit dans l’épisode des aventures de Johan et Pirlouit La flûte à six trous, prépublié dans Le Journal de Spirou le 23 octobre 1958 et dont le nom en album devint La Flûte à six schtroumpfs. On y rencontre une peuplade de lutins bleus à bonnets blancs vivant dans un village de champignons et parlant le langage schtroumpf. Johan et Pirlouit viendront encore rendre visite aux schtroumpfs dans l’épisode intitulé Le pays maudit. Les schtroumpfs viendront également leur prêter main-forte dans les albums La guerre des 7 fontaines, Le sortilège de Maltrochu, La horde du corbeau et La Nuit des Sorciers.

À partir de 1959, les Schtroumpfs vivent leurs propres aventures dans Spirou, d’abord sous la forme de sept mini-récits (Les Schtroumpfs noirs (1959), Le Voleur de Schtroumpfs (1959), L’Œuf et les Schtroumpfs (1960), Le Faux Schtroumpf (1961), La Faim des Schtroumpfs (1961), Le Centième Schtroumpf (1962), et Le Schtroumpf volant (1963), albums de quarante-huit pages chacun, à monter soi-même), qui seront réédités sous mini-couvertures cartonnées à partir de 2004 (trois coffrets de deux mini-albums par les éditions Niffle) ; Spirou récidivera avec le mini-récit Le Bébé Schtroumpf, tiré d’images du dessin animé en 1984. Jusque-là, on ne voyait que le Grand Schtroumpf et les petits Schtroumpfs, apparemment tous identiques. Les différences physiques et de caractère (Schtroumpf à lunettes, farceur, costaud, etc.) n’apparaissent — progressivement — qu’au moment où les Schtroumpfs commencent à avoir leurs propres histoires.

Les histoires des Schtroumpfs se situent théoriquement en Europe au Moyen Âge (avec quelques étrangetés : les Schtroumpfs connaissent les tomates et les pommes de terre), mais on a parfois des clins d’œil au monde moderne.

Les Schtroumpfs sont âgés d’une centaine d’années, hormis le Grand Schtroumpf qui a 542 ans, ainsi que le Bébé Schtroumpf dont l’âge n’est pas donné.

Il y a aujourd’hui cent trois Schtroumpfs (cent plus la Schtroumpfette, Sassette et le bébé Schtroumpf) dont les principaux sont : le Grand Schtroumpf (chef et doyen), la Schtroumpfette, le Schtroumpf à lunettes, le Schtroumpf bricoleur, le Schtroumpf paresseux, le Schtroumpf gourmand, le Schtroumpf grognon, le Schtroumpf farceur, le Schtroumpf costaud…

Ils ont parfois recours à Homnibus, un vieil enchanteur sympathique qui les aide lors de problèmes d’importance majeure comme la santé du Grand Schtroumpf. Il fait partie des seuls humains que les Schtroumpfs ne craignent pas, avec Johan, Pirlouit et le Roi de ces derniers, contrairement à Grossbouf.

Le sorcier Gargamel et son chat Azraël sont les pires ennemis des Schtroumpfs. Ces derniers ne leur en veulent pas pour les mêmes raisons : Gargamel en a besoin pour fabriquer la Pierre Philosophale — ses innombrables échecs développent une volonté de revanche et de vengeance — tandis qu’Azraël, lui, veut tout simplement les manger. D’autres dangers guettent les Schtroumpfs comme la mouche Bzz ou les Schtroumpfs noirs mais, dans ce dernier cas, la menace est éliminée définitivement à la fin de l’histoire, alors que Gargamel et Azraël reviennent toujours.

L’aliment préféré des Schtroumpfs est la salsepareille et ils vivent dans des maisons individuelles ayant l’apparence de gros champignons. Les Schtroumpfs se déguisent souvent lors de bals masqués dans le village ou dans l’album Le Cosmoschtroumpf (en Schlips, orange avec des cheveux apparents — sans bonnet) pour faire croire à l’un des leurs qu’il a atterri sur une autre planète, ou encore lorsqu’ils donnent des représentations théâtrales du Petit Schtroumpferon rouge…

Il n’y a pas de loi chez les Schtroumpfs, juste des valeurs morales et du respect. À de nombreuses reprises (Le Schtroumpfissime, Le Schtroumpf financier, On ne schtroumpfe pas le progrès, Le Schtroumpf reporter, Les Schtroumpfs joueurs, Les Schtroumpfs de l’ordre) les Schtroumpfs tentent d’adopter un système correspondant plus à celui des humains, pour retomber sur leurs pieds avec la conclusion que leur monde est bien mieux sans eux. Les Schtroumpfs, dans leur monde médiéval, travaillent beaucoup autour des expériences chimiques, des événements inexpliqués… Les Schtroumpfs sont aussi très en contact avec la nature, et en proie à ses caprices (La faim des Schtroumpfs) ainsi qu’à ses délices : les récoltes automnales, l’amitié et la communication qui existe entre eux et les animaux. Le plus connu des animaux schtroumpfs est Puppy, à l’origine le chien d’Homnibus, qui finit par être adopté par le Bébé Schtroumpf.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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