Les jeux olympiques d’hiver de Sapporo (1972).

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Les Jeux olympiques d’hiver de 1972 ont lieu à Sapporo au Japon du 3 au 13 février 1972. C’est la première fois dans l’histoire des Jeux d’hiver que ceux-ci sont organisés par une ville de plus d’un million d’habitants, mais également la première fois qu’ils se tiennent en dehors de l’Europe et des États-Unis, bien que la ville de Sapporo ait auparavant reçu l’organisation des Jeux de 1940, finalement annulés en raison de l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit des deuxièmes Jeux olympiques attribués au Japon après ceux d’été à Tokyo en 1964. L’ensemble des sites de compétition, construits spécialement pour l’occasion, se situent à moins de quinze kilomètres du centre-ville de Sapporo, à l’exception des pistes de ski du mont Eniwa, situées à une trentaine de kilomètres.

Les Jeux rassemblent 1 006 athlètes de 35 pays, soit moins que le précédent record établi à Grenoble quatre ans plus tôt. Les athlètes se mesurent dans dix disciplines qui regroupent un total de 35 épreuves officielles, comme en 1968. Les Philippines et le Taipei chinois effectuent leur première participation aux Jeux d’hiver, tandis que la Corée du Nord et la Belgique, absentes à Grenoble, les retrouvent. Six pays présents en 1968 ne participent pas aux Jeux de Sapporo.

L’Union soviétique finit en tête du classement des nations en remportant seize médailles dont la moitié en or. Le Japon, pays hôte, reçoit trois médailles dont le premier titre olympique d’hiver de son histoire lors de ces Jeux, de même que l’Espagne et la Pologne.

En 1936, les Jeux olympiques d’hiver de 1940, qui doivent être les cinquièmes de l’ère moderne, sont attribués à Sapporo. Dans le même temps, la ville de Tokyo se voit confier l’organisation des Jeux d’été la même année. Mais en juillet 1938, après l’éclatement de la guerre sino-japonaise, le Japon renonce à l’organisation des deux évènements, qui sont même définitivement annulés après le début de la Seconde Guerre mondiale.

Encouragé par l’attribution des Jeux olympiques d’été de 1964 à Tokyo, le Comité olympique japonais envisage une candidature pour l’accueil des Jeux d’hiver quatre ans plus tard. Plusieurs villes souhaitent supporter la candidature japonaise et c’est finalement Sapporo qui est choisie. Pour autant, lors du vote d’attribution des Jeux olympiques d’hiver de 1968, la ville ne reçoit que six voix, soit le quatrième total des six candidates et c’est finalement Grenoble qui sort vainqueur du vote. La ville entend dès lors se porter candidate pour obtenir les Jeux d’hiver de 1972 et mène une campagne publicitaire active, notamment pendant les Jeux d’été de Tokyo 1964 lorsque plusieurs personnalités, parmi lesquels Avery Brundage, le président du Comité international olympique, sont invitées à Sapporo. Trois autres villes sont candidates : Banff au Canada, Lahti en Finlande et Salt Lake City aux États-Unis. Le vote a lieu pendant la 64e session du CIO à Rome, le 25 avril 1966. Sapporo est élue dès le premier tour avec un total de 32 voix sur 62. C’est la première fois que les Jeux d’hiver sont organisés en dehors de l’Europe et des États-Unis et c’est également la première fois qu’ils ont lieu dans une ville d’au moins un million d’habitants.

Le coût des Jeux de Sapporo s’élève à 17,305 milliards de yens, dont 8,108 milliards de yens alloués à l’administration des Jeux et 9,197 milliards de yens pour la construction des installations sportives. Cette dernière somme, ce qui concerne les installations permanentes, est partagée entre l’État, la ville de Sapporo et le Comité d’Organisation. L’État japonais dépense à lui seul 4,01 milliards de yens pour la reconstruction du tremplin d’Ōkurayama, de l’anneau de patinage de vitesse, de la piste couverte et du site des épreuves de biathlon de Makomanai. La construction du tremplin de Miyanomori, des patinoires de Tsukisamu et Mikaho, des pistes de slalom et slalom géant du mont Teine et de la piste de luge de Fujino sont pris en charge par la municipalité de Sapporo, pour un montant total de 2,676 milliards de yens. Enfin, le comité d’organisation dépense 1,284 milliard de yens pour la construction des pistes de luge et de bobsleigh du mont Teine, de la piste de descente du mont Eniwa et du site des épreuves de ski de fond de Makomanai. À cela s’ajoute le coût des installations temporaires sur les différents sites, pris en charge par le Comité d’organisation, pour un montant de 1,227 milliard de yens.

Les dépenses liées aux Jeux sont notamment couvertes par les subventions de l’État, de la préfecture de Hokkaidō et de la ville de Sapporo, pour un montant total de 2,95 milliards de yens, de dons venant par exemple d’entreprises privées pour 2,228 milliards de yens, des revenus des droits de télévision pour 1,491 milliards de yens, ou encore de la vente de tickets pour 0,706 milliard de yens. Les distributions cinématographiques, la liquidation de propriétés et des sources diverses complètent l’ensemble des recettes.

Au-delà des dépenses strictement liées à l’organisation des Jeux, les autorités engagent un certain nombre de travaux publics, pour un montant total de 201,74 millions de yens, parmi lesquels la modernisation du réseau routier, pour 85 millions de yens, la construction de la première ligne du métro de Sapporo pour 42,6 millions de yens ou encore le développement du parc hôtelier de la ville pour 13,14 millions de yens.

Source : Wikipédia.