Les jeux olympiques de Munich (1972).

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Les Jeux olympiques d’été de 1972, Jeux de la XXe olympiade de l’ère moderne, ont été célébrés à Munich, en République fédérale d’Allemagne, du 26 août au 11 septembre 1972. En marge des épreuves sportives, ces Jeux olympiques de 1972 furent marqués par la prise d’otages et l’assassinat de onze athlètes israéliens par un groupe de terroristes palestiniens.

Trente-six ans après les Jeux de Berlin, Munich, capitale de la Bavière, souhaite effacer des mémoires le souvenir de la propagande nazie des Jeux de 1936. Pour cet évènement, la ville de Munich est transformée et le complexe sportif qui abritera les Jeux sera l’un des plus denses et l’un des plus modernes de l’époque.

121 nations et 7 134 athlètes (dont 1 059 femmes) prirent part à 195 compétitions sportives dans 21 sports. Le héros de ces Jeux est le nageur américain Mark Spitz et ses sept titres olympiques.

En 1965, Willi Daume, président du Comité national olympique allemand, propose la candidature d’une ville allemande aux Jeux olympiques d’été de 1972. Selon lui, de nombreux membres du Comité international olympique seraient prêts à s’engager en sa faveur. La ville de Munich est naturellement désignée par le comité national, en dépit d’une quasi-absence d’infrastructures. Le dossier de candidature est remis officiellement au CIO le 20 janvier 1966.

Le 26 avril 1966, lors de sa 64e session tenue à Rome, le CIO confie à la ville de Munich l’organisation des Jeux d’été de 1972. La cité allemande devance, à l’issue du second tour de scrutin, Madrid (Espagne) de 15 voix et Montréal (Canada) de 18 voix. Détroit (États-Unis), quatrième ville finaliste, est éliminée dès le premier tour.

Plus de 481 millions d’euros sont investis dans la construction de nouvelles installations sportives et du village olympique. Les lieux de compétition se situent en grande majorité dans la région de Munich. La construction des différents sites s’étend de 1968 à 1972. Le parc olympique, construit sur un immense terrain de 300 hectares, fut imaginé par l’architecte allemand Günter Behnisch. Il comprend notamment le village olympique, le village de presse, ainsi que les différents sites de compétitions (dont le stade olympique). Une tour de télévision de 280 mètres est érigée spécialement pour l’événement. 43 km de routes et 32 ponts sont créés pour faciliter les moyens de transport.

Le cœur des Jeux de 1972 est le stade olympique de Munich (Olympiastadion). D’une capacité de 77 000 spectateurs, il est le siège de toutes les compétitions d’athlétisme, de quelques rencontres de football, d’épreuves d’équitation, ainsi que des cérémonies d’ouverture et de clôture. Le complexe nautique (Schwimmhalle), d’une capacité de 9 182 places, accueille la natation, le plongeon et le water polo. Le vélodrome (Radstadion), le Hall de boxe (Boxhalle), la salle des sports olympique (Sporthalle), le terrain de hockey (Hockeyanlange) et la salle de volley-ball (Volleyballhalle) sont également construits pour l’occasion.

En dehors du parc olympique sont situés le Hall de basket-ball (basket-ball), le Messegelände (escrime, haltérophilie, judo et lutte), la piscine « Dantebad » (water-polo), le centre de tir d’Hochbrück, et de tir à l’arc d’Englischer Garten. Les centres de Riem et de Nymphenburg accueillent les épreuves équestres. D’autres villes allemandes sont également choisies pour abriter des compétitions. La commune de Schleissheim devient le centre d’aviron, les régates de voile sont disputées au large de Schilksee, un quartier de Kiel. Par ailleurs, des matchs préliminaires du tournoi olympique de football se déroulent à Nuremberg, Ratisbonne, Passau, Ingolstadt et Augsbourg. Quelques rencontres de handball sont disputées à Ulm, Göppingen et Böblingen.

Ces Jeux de Munich furent frappés par une attaque terroriste. Le matin du 5 septembre 1972, un groupe de terroristes palestiniens du mouvement Septembre noir s’introduisit dans le village olympique et prit onze athlètes israéliens en otage pour exiger la libération de 200 prisonniers palestiniens. Deux athlètes israéliens furent exécutés.

Le Comité international olympique décida alors de suspendre temporairement les Jeux alors que des discussions de pourparlers furent entamées par les autorités allemandes. Le président du CIO, Avery Brundage, déclara : « La paix a été rompue par un assassinat commis par des terroristes criminels. L’ensemble du monde civilisé condamne ce crime barbare. En signe de profond respect pour les victimes et de sympathie pour les otages encore détenus, les compétitions sportives de cet après-midi seront arrêtées. »

Dans la soirée, un drame se joue à l’aéroport de Munich où les terroristes devaient s’envoler pour Le Caire avec leurs otages suite aux pourparlers. Au cours d’une tentative de sauvetage ratée par la police allemande, tous les otages israéliens sont tués. Quatre d’entre eux ont été abattus par l’un des terroristes palestiniens, tandis qu’un autre a fait exploser une grenade à l’intérieur de l’hélicoptère dans lequel se trouvaient les otages. Le bilan de cette prise d’otages est de onze athlètes israéliens assassinés, un policier allemand tué ainsi que cinq des huit terroristes.

Après avoir renoncé à annuler les Jeux olympiques, le CIO organisa dans le stade olympique de Munich une cérémonie funèbre à la mémoire des victimes innocentes, qui rassembla 80 000 personnes. Le 2e mouvement Marche funèbre de la Symphonie héroïque de Beethoven fut interprété lors de cette cérémonie. Avery Brundage déclara : « The Games must go on »

Effectivement, les Jeux olympiques reprirent mais sans grand enthousiasme et conviction de la part des compétiteurs[réf. nécessaire]. Mark Spitz, le nageur américain a fait l’objet d’une protection particulière par le FBI du fait de ses origines juives.

Voir aussi cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=J-d3A6xpU4g

Sources : Wikipédia, YouTube.