Les jeux olympiques de Montréal (1976).

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Les Jeux olympiques d’été de 1976, Jeux de la XXIe olympiade de l’ère moderne, ont été célébrés à Montréal, au Canada (province du Québec), du 17 juillet au 1er août 1976.

92 nations et 6 084 sportifs (dont 1 260 femmes) prirent part à 198 compétitions sportives dans 21 sports. L’héroïne de ces Jeux fut la gymnaste roumaine Nadia Comăneci.

Des polémiques furent engagées sur le coût des installations sportives et sur le boycott de la majorité des pays africains en raison de la présence de la Nouvelle-Zélande.

Quatre ans après la tragédie de Munich, la sécurité est renforcée. Près de 100 millions de dollars sont affectés à la protection des athlètes et des délégations étrangères. 16 000 policiers et soldats sont mobilisés.

Jeux olympiques de Montréal, carte maximum, Paris, 17/07/1976.

Le Comité international olympique confie l’organisation des Jeux olympiques d’été de 1976 à la ville de Montréal au cours de la 69e session du 12 mai 1970 à Amsterdam.

Le logo officiel est l’œuvre du graphiste Georges Huel. Il représente les cinq anneaux olympiques surmontés d’un podium ou d’une piste d’athlétisme, lieu privilégié des jeux. On peut également deviner la lettre « M », initiale de Montréal. L’artiste a voulu donner comme signification « la fraternité universelle que propose l’idéal olympique, la gloire des vainqueurs, l’esprit chevaleresque de leurs luttes et l’accession de Montréal au rang de ville olympique ». L’artiste a également conçu, avec Michel Dallaire, le flambeau olympique.

La mascotte des Jeux de 1976 se nomme « Amik », terme tiré de la langue algonquine signifiant « castor ». Cet animal a été choisi comme mascotte car il est reconnu pour sa patience et son ardeur au travail. Par ailleurs, il est un grand symbole national au Canada où on le retrouve sur certaines pièces de monnaie, et des timbres-poste.

La musique de ces Jeux de Montréal est l’œuvre du pianiste-compositeur André Mathieu. Le directeur musical et chef d’orchestre était Vic Vogel. La chanson Bienvenue à Montréal, écrite par Vogel et Mathieu sur des paroles de Claude Lacombe et chantée par René Simard (dans des versions en français2 et en anglais), a été publiée avant les jeux comme outil de promotion mais sera boudée par les stations radio, la considérant trop générique. L’auteur-compositeur Stéphane Venne organise donc un concours pour trouver une nouvelle chanson et elle fut remplacée par Je t’aime écrite par Jean Robitaille et Christian Saint-Roch, interprété par Estelle Ste-Croix, ces deux derniers membres du groupe Ville Émard Blues Band.

La construction du Stade olympique de Montréal a couté un milliard de dollars, soit trois fois plus que la somme prévue initialement. Ce surcout est dû notamment aux retards accumulés et aux mauvaises planifications financières du comité d’organisation mais également aux nombreuses innovations techniques voulues. Pour la première fois, la piste d’athlétisme, entièrement synthétique, fut construite par la société italienne Mondo mettant fin au Tartan : une “Sportflex Super X Performance” rouge.

Jeux olympiques de Montréal, épreuve d’artiste.

Une commission d’enquête présidée par le juge Albert Malouf blâma sévèrement l’administration du maire Jean Drapeau, dans un rapport, rendu public en 1980. Le remboursement de l’hypothèque des installations comprenant le Village olympique, le Vélodrome et sa transformation en Biodôme, ainsi que le stade fut complété en juin 2006.

La construction de la tour du stade olympique n’était pas terminée lors de la tenue des Jeux en 1976, en particulier sa grande tour penchée de dix-huit étages longue de 168,40 m qui n’atteignit que la moitié de sa hauteur prévue. Par ailleurs, le gazon du stade fut posé le 16 juillet, veille des cérémonies d’ouverture. Le stade fut achevé en 1987.

Jeux olympiques de Montréal, essais de couleurs, Wallis & Futuna.

Les autorités québécoises ont contracté une hypothèque de 30 ans sur une somme de 1,47 milliard de dollars pour le stade, sa tour, le vélodrome, la piscine olympique et le village olympique, vendu et transformé en appartements. Les coûts des Jeux de 1976 ont été remboursés par les contribuables québécois en 2007

Malgré toutes les polémiques autour du coût de la construction du Stade olympique, plus de 70 000 spectateurs assistent, le 17 juillet 1976, à la cérémonie d’ouverture en présence de la reine Élisabeth II, en tant que Reine du Canada, de Pierre Elliott Trudeau, premier ministre canadien, et de Lord Killanin qui assiste à ses premiers Jeux en tant que Président du Comité international olympique. Par ailleurs, Jean Drapeau, maire de Montréal qui a beaucoup œuvré pour l’organisation de ces Jeux, reçoit une ovation des spectateurs de plus de cinq minutes.

Les derniers porteurs de la flamme olympique sont deux athlètes canadiens, Sandra Henderson de Toronto et Stéphane Préfontaine de Montréal. Ces jeunes athlètes symbolisent les deux peuples fondateurs. Après l’envolée de milliers de pigeons du stade olympique, la Reine Élisabeth II proclame l’ouverture officielle des Jeux de Montréal. La cérémonie se conclut par l’interprétation de l’hymne national “Ô Canada” par l’orchestre de l’ensemble olympique.

Ces Jeux olympiques sont marqués par le boycott de 22 nations africaines qui protestent contre la présence de la Nouvelle-Zélande. Elles reprochent à cette dernière d’avoir envoyé son équipe de rugby participer à une tournée en Afrique du Sud, pays pratiquant l’apartheid.

Vingt-deux pays africains décident de quitter les Jeux quelques heures avant la cérémonie d’ouverture. L’Égypte, le Cameroun et la Tunisie participeront au début des épreuves avant de s’aligner sur les autres nations africaines et de quitter les Jeux. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire décident de ne pas s’associer à ce boycott.

Le Comité international olympique est surpris par ce boycott. Il le conteste car l’Afrique du Sud n’est plus invitée aux Jeux depuis plus de dix ans, et que le rugby à XV n’est plus un sport olympique.

Par ailleurs, le gouvernement du Canada refuse de laisser concourir les athlètes de Taïwan sous une autre bannière que celle de la République populaire de Chine. Taïwan refuse et ne participe donc pas aux Jeux.

Ce boycott massif préfigure de nouvelles absences de nations pour motif politique aux Jeux de 1980 et de 1984.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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