Les Jardins botaniques royaux de Kew (Grande-Bretagne).

Les jardins de Kew (en anglais : Kew Gardens) sont un ensemble de jardins et de serres situés entre les quartiers de Richmond upon Thames et de Kew, à l’ouest de Londres. Sur une superficie de 121 hectares, ils abritent l’une des plus importantes collections de plantes du monde — plus de 30 000 espèces de végétaux — et un centre de recherche en botanique réputé.  Leur herbier est également l’un des plus grands du monde, avec plus de sept millions de spécimens. Fondé en 1759, ce lieu devenu emblématique de l’époque victorienne, qui accueille chaque année deux millions de visiteurs, a été inscrit en juillet 2003 sur la liste du patrimoine mondial établie par l’UNESCO.


Les jardins botaniques royaux de Kew (en anglais : Royal Botanic Gardens, Kew, marque déposée) sont un non-departmental public body (NDPB), c’est-à-dire un « organisme public non ministériel » ou autorité  administrative indépendante, sponsorisé par le Département de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales britannique. Il gère les jardins de Kew et le conservatoire international de semences Millennium Seed Bank Partnership.

Entre 1500 et 1550, une demeure appelée Kew Park House fut construite dans le coin nord-est du “champ de Kew” (Kew field). Vers 1600, le grand champ ouvert d’origine était devenu une série de plus petits champs enclos. Plusieurs propriétaires se succédèrent durant le XVIe siècle. Sir Richard Bennett acheta la propriété dans la première moitié du XVIIe siècle. Sa fille Dorothy Bennett hérita du domaine et se maria avec Sir Henri Capel de Tewkesbury. Ils renommèrent Maison blanche la maison de Kew Park. Une carte de 1730 donne le nom de St André à la propriété, à la suite du  remariage d’Elizabeth Capel, et montre la Maison blanche située au sud de la maison hollandaise, avec ses cours d’agrément et ses jardins entourés de murs, et, au-delà vers le sud, le terrain agricole s’étendant sur environ les 2/3 de la longueur des jardins à notre époque.

Les jardins de Kew ont pour origine le jardin exotique constitué par Sir Henry Capel, agrandi et largement augmenté par Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg (1719-1772), veuve de Frédéric de Galles (1707-1751). Sir William Chambers (1723-1796) y construisit de nombreux bâtiments comme la pagode chinoise de 1761. George III enrichit les jardins avec l’aide de William Aiton (1731-1793) et de Sir Joseph Banks (1743-1820). Les anciens bâtiments de Kew House furent démolis en 1802. La Maison hollandaise attenante aux jardins, possession de la famille Levett, était louée par la famille royale depuis 1734 ; elle fut acquise par George III en 1781 pour abriter sa famille croissante en nombre. Elle est depuis connue sous le nom de Kew Palace.

En 1840, après une période de déclin, les jardins reçurent l’appellation officielle de « Jardins botaniques nationaux ». Ils furent alors réorganisés sous la houlette du nouveau directeur, William Jackson Hooker (1785-1865), auquel succéda son fils Joseph (1817-1911) de 1865 à 1885. Sous leur impulsion, le site s’étendit de 30 hectares à 109, puis 121, et les collections furent enrichies. Cela s’accompagna d’une plus large ouverture au public, visible dans la fréquentation, qui passa de 9 000 visiteurs en 1841 à 400 000 en 1857. C’est également à cette époque, entre 1841 et 1849, que fut construite, par l’architecte Decimus Burton (1800-1881) et le forgeron Richard Turner (1798-1881), la vaste serre typiquement victorienne appelée Palm House, première construction d’envergure utilisant le fer forgé. C’est également sous la responsabilité des Hooker père et fils que fut initiée la constitution d’un herbier qui a largement contribué à la renommée scientifique des jardins de Kew.

Les collections de plantes atteignirent rapidement une dimension impressionnante, grâce au réseau de jardins et de collaborateurs dont l’institution disposait à travers tout l’empire britannique et permirent aux jardins de Kew « d’incarner en quelque sorte, par la magnificence de ses possessions, la mainmise britannique sur le globe ». Cette utilisation des potentialités de l’empire pour enrichir les collections des jardins de Kew n’est d’ailleurs pas à sens unique : la connaissance pointue que son personnel possédait des caractéristiques des différentes plantes collectées à travers tout l’empire permit plusieurs acclimatations promises à un grand avenir : implantation du caoutchouc en Malaisie, du quinquina d’Amérique latine en Inde, ou du café au Sri Lanka. Ainsi, « non content d’incarner la puissance britannique en métropole, Kew contribua, dans les colonies, à l’étendre par l’instauration de nouvelles cultures ou de nouvelles pratiques agricoles ».

Le peintre et paysagiste William Andrews Nesfield (1793-1881) y organisa trois grands panoramas. Dans un modèle de « patte d’oie » rayonnant à partir de la Palm House, Pagoda Vista était une promenade gazonnée d’environ 850 m de long. Syon Vista était une autre promenade, large, en gravier s’étendant sur 1 200 m vers la Tamise. La troisième promenade, courte, vue en éventail depuis le coin nord-ouest de la Palm House, se concentre sur un seul cèdre du Liban du xviiie siècle vers le palais. L’idée de Nesfield de pouvoir à la fois voir et marcher jusqu’à la pagode le long de la ligne centrale de Kew Gardens était, en fait, un retour au paysage du début du siècle.

Les jardins de Kew possèdent un des plus grands herbiers du monde. Ils participent, avec l’herbier de l’université Harvard et l’herbier national australien, à la base de données International Plant Names Index, fournissant une nomenclature vérifiée sur les végétaux. On trouve également aux jardins de Kew une bibliothèque comprenant plus de 750 000 volumes (livres, périodiques, photos, cartes, etc.) et 175 000 dessins et gravures.

Les jardins botaniques royaux de Kew ont initié en 2000 le Millennium Seed Bank Project, devenu depuis le Millennium Seed Bank Partnership, qui vise à protéger et conserver les graines du plus grand nombre de plantes possibles sur Terre et notamment celles en danger d’extinction. Malgré des conditions défavorables (pollution atmosphérique en provenance de Londres, sols secs, faibles précipitations), les Kew Gardens sont toujours la plus importante collection de plantes du Royaume-Uni. Avec l’objectif de développer ses plantations dans des zones plus favorables, les jardins botaniques royaux de Kew ont fondé deux autres établissements, l’un dans le Sussex (Wakehurst Place Garden), l’autre dans le Kent (Bedgebury National Pinetum). Ce dernier est dirigé conjointement avec la Forestry Commission et spécialisé dans la culture des conifères.

En 2008, les jardins de Kew employaient 700 personnes (dont 650 postes scientifiques) pour un revenu de 56 millions de livres sterling, et ont reçu environ deux millions de visiteurs. L’institution des jardins botaniques royaux de Kew, quant à elle, employait environ 750 personnes au total en 2014 sur tous ses sites.

La sécurité des jardins est assuré par son propre service de police : Kew Constabulary.

Source : Wikipédia.

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