Les Îles Turques-et-Caïques.

Les Îles Turques et Caïques, également appelées îles Turquoises ou Îles Turks-et-Caïcos (en anglais : Turks and Caicos Islands), sont un territoire britannique d’outre-mer des Caraïbes situé au sud-est des Bahamas, au nord-est de Cuba et au nord d’Haïti. Elles sont composées d’un chapelet de trente îles d’une superficie totale terrestre de 948 km2 réparties en deux archipels : les îles Turks et les îles Caïcos faisant elles-mêmes partie avec les Bahamas des îles Lucayes.


Habitées par les Arawaks puis par les Kalinagos, les îles Turques et les îles Caïques furent découvertes en 1512 par l’Espagnol Juan Ponce de León. Elles changèrent de mains en 1681, date à laquelle les premiers colons venant des Bermudes imposèrent la souveraineté britannique. Il semble que le nom des îles provienne de l’anglais Turk’s head (le melocactus « tête de Turc ») et de l’arawak kayahik (« collier d’îles »), à moins que ne soit vraie la légende qui l’attribue à un colon originaire de la communauté chrétienne de l’Empire turc du nom de Bernardo Kaïkos.

Elles furent rattachées officiellement aux Bahamas jusqu’en 1848, puis à la Jamaïque jusqu’en 1962, puis de nouveau aux Bahamas jusqu’en 1973, date à laquelle les Bahamas accédèrent à l’indépendance et les îles Turques-et-Caïques devinrent dès lors un territoire britannique d’outre-mer à part entière.

Les îles Turques et Caïques sont composées des îles Turques et des îles Caïques, deux archipels formant l’extrémité sud-est des îles Lucayes, un ensemble d’îles plus vaste dont les autres terres forment les Bahamas et généralement rattachées aux Caraïbes, bien qu’elles ne soient pas situées dans la mer des Caraïbes, mais baignées par l’océan Atlantique. Ces îles ne font pas partie des Grandes Antilles malgré leur proximité avec les îles de Cuba et Hispaniola.

L’île de West Caicos se situe à 47 km à l’est-nord-est de l’île Little Inagua, aux Bahamas, tandis que Grand Turk est à 166 km au nord des côtes septentrionales de la République dominicaine.

L’environnement végétal des îles Turques et Caïques se compose de marais, de mangroves qui se sont développées sur un sol calcaire. Ces îles subissent un fort ensoleillement et sont victimes d’une aridité marquée. Elles  souffrent également des ouragans, fréquents dans la région.

Les îles Turques et Caïques possèdent un climat tropical chaud et sec. Les îles reçoivent en général entre 500 et 600 mm d’eau par an. Les jours de pluie sont également peu nombreux, avec 46 jours de pluie par an. Les îles souffrent d’aridité. La saison humide est peu marquée et courte, d’octobre à décembre. À ce moment, les précipitations sont maximales avec, pour chacun de ces mois, six jours de pluie. En revanche, la saison sèche, qui s’échelonne de janvier à octobre, connaît des minima de deux jours de pluie comme en mars.

Les îles sont très chaudes, la température moyenne est 29 °C. C’est entre avril et octobre que les températures sont les plus élevées.

Les îles ne constituent pas un État indépendant mais un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni avec pour souveraine la reine Élisabeth II. Elle est représentée dans ce territoire par un gouverneur.

Le Premier ministre (en anglais : Premier) est le chef de l’exécutif. Cette fonction était assumée par Michael Misick depuis les élections législatives du 7 août 2003. Ce dernier démissionne en mars 2009 à la suite de graves soupçons de corruption. Il est alors remplacé par Galmo Williams. En août 2009, le gouvernement britannique suspend le gouvernement autonome et confie au gouverneur du territoire la charge de celui-ci pour une période de deux ans.

Le pouvoir législatif est détenu par le parlement monocaméral, l’Assemblée des îles Turques et Caïques (House of Assembly) qui comprend 21 membres dont 15 élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Les  dernières législatives ont eu lieu le 9 février 2007. En août 2009, le Parlement a été suspendu et ses pouvoirs transférés au gouverneur du territoire jusqu’en 2012.

La vie politique des îles est dominée par deux partis :

  • le Parti progressiste national (Progressive National Party) de l’actuel chef du gouvernement Washington Misick ;
  • le Mouvement démocratique du peuple (People’s Democratic Movement).

    Les îles Turques-et-Caïques constituent un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni et sont classifiées dans la liste des territoires non indépendants par le comité des Nations unies à la décolonisation.

En 1917, le Premier ministre du Canada, Robert Laird Borden, est le premier à émettre l’idée d’annexion des îles. Selon lui, les deux archipels seraient logiquement, originellement, et historiquement, plutôt destinés à rejoindre l’État des Bahamas, mais la population, ainsi que la classe politique, souhaite favoriser des liens avec le Canada, un pays pourtant plus éloigné, et qui n’est pas dans l’espace caribéen.

En 1974, à la demande des insulaires turks, un député canadien dépose à la Chambre des communes un amendement en ce sens. Les dirigeants de l’archipel entament des discussions avec le gouvernement du Canada dans le but d’une intégration du territoire au sein de la Confédération  canadienne en tant que onzième province, ce qui pose un problème à l’archipel car cela nécessiterait une modification constitutionnelle, une proposition extrêmement difficile et risquée au Canada du fait que la constitution du Canada a été adoptée à l’insu de la province du Québec, qui n’y a par conséquent jamais consenti. En 1986, 90 % de la population des Îles Turques-et-Caïques votent en faveur du rattachement au Canada.

En 2004, la province canadienne de Nouvelle-Écosse invite l’archipel à rejoindre la province dans l’éventualité où le reste du pays accepterait de l’annexer.

En 2014, le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, affirme que son gouvernement n’est pas intéressé par l’annexion des îles. Cependant, le député canadien Peter Goldring continue à faire pression tandis que le Premier ministre des îles Rufus Ewing maintient sa position de vouloir raffermir les liens entre son territoire et le Canada.

Le tourisme, la pêche et les services financiers offshore constituent les  principales activités économiques de l’archipel. Ses principales ressources économiques naturelles sont la langouste et la conque.

L’archipel dispose de quantité limitée d’eaux souterraines ; de ce fait, les habitants ont pour habitude d’installer des citernes afin de recueillir l’eau de pluie destinée à l’irrigation des végétaux.

Les îles sont desservies par l’aéroport international de Providenciales.

Source : Wikipédia.

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