Les Îles Salomon (Océanie).

Les Îles Salomon (en anglais : Solomon Islands), parfois simplement appelées les Salomon, sont un État de Mélanésie situé à l’est-sud-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. C’est une monarchie constitutionnelle et parlementaire membre du Commonwealth.

Les îles qui composent ce pays se trouvent essentiellement en mer des Salomon et en mer de Corail. Il est constitué d’une douzaine d’îles principales et de près d’un millier d’îles plus petites situées à cheval sur deux archipels : l’archipel des îles Salomon pour la majorité du pays et les îles Santa Cruz pour la province de Temotu.

Cet État de Mélanésie conserve encore son nom colonial, contrairement au Vanuatu, voisin, qui s’appelait avant 1980 les Nouvelles-Hébrides.


Archipel de l’Océanie proche (c’est-à-dire des îles qui, pour la plupart, sont intervisibles, ce qui facilite la navigation entre elles), il est peuplé dès la première phase d’expansion de la culture océanienne Lapita, par des populations qualifiées sans doute à tort de mélanésiennes par Jules Dumont d’Urville en 1831 parce qu’elles sont d’étroites parentes de toutes les populations austronésiennes voisines, et dont rien, du point de vue linguistique et culturel, ne les distingue. Plus proches du foyer initial (situé dans les îles de l’Amirauté), elles sont sans doute parmi les plus fragmentées, surtout du point de vue linguistique. En revanche, aucune parenté étroite n’existe avec les Papous.

Le Royaume-Uni établit un protectorat sur les îles Salomon dans les années 1890, dans le cadre de la Commission du Pacifique occidental, et face à l’expansion coloniale allemande dans cette région notamment en Nouvelle-Guinée et aux Samoa.

De très durs combats ont lieu dans ces îles entre les États-Unis et le Japon durant la Seconde Guerre mondiale (Campagne des îles Salomon).

L’autonomie est accordée le 2 janvier 1976 et l’indépendance est proclamée le 7 juillet 1978. Peter Kenilorea devient le premier dirigeant du pays.

En 1986, l’archipel fait appel à l’aide internationale après avoir été dévasté par un cyclone tropical.

En juillet 2003, le gouverneur général des Salomon demande officiellement l’aide internationale.

Un important contingent international de sécurité, baptisé RAMSI, commandés par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, composé de soldats et de policiers, et avec des représentants d’une vingtaine d’autres nations du Pacifique dont les Tonga, les îles Fidji et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, commence à se déployer en août 2003, sous le nom d’opération « Helpem Fren » (terme signifiant « aider un ami » en pidgin local). Cette force régionale d’assistance est aujourd’hui contestée. Michael Maina, le ministre salomonais de la Police, estime début 2005 que cette force doit être passée en revue en raison de « graves carences ». En revanche, Peter Noble, un Néo-Zélandais, adjoint au « coordinateur spécial » de la RAMSI, quitte ses fonctions en étant chaleureusement félicité par sir Allan Kemakeza. Le coordinateur actuel est un Australien, James Batley, un diplomate de carrière. La mort d’un jeune policier australien, abattu par balles début décembre 2004, a provoqué l’envoi d’une compagnie d’une centaine d’hommes.

Le 2 avril 2007, l’archipel est frappé par un violent séisme suivi d’un tsunami (Séisme de 2007 aux Îles Salomon). Un nouveau séisme, de magnitude Mw 8, frappe le pays le 6 février 2013 (Séisme de 2013 aux Îles Salomon).

Les problèmes actuels qui mettent en cause la viabilité de cet archipel sont, entre autres : le déficit budgétaire, la déforestation et le paludisme. Le mécontentement continu de la population mène à un arrêt presque complet de l’activité normale ; les fonctionnaires restent impayés pendant des mois et les réunions du cabinet doivent être tenues dans le secret pour empêcher des seigneurs de guerre locaux de s’y mêler.

En novembre 2021 éclatent des émeutes motivées par les difficultés  économiques, leur aggravation par la pandémie de Covid-19 et par la rivalité entre les îles de Malaita, qui se considèrent comme abandonnées et de Guadalcanal, siège de la capitale Honiara. Elles visent notamment le quartier chinois de celle-ci, les tensions s’étant aggravées en 2019 lorsque le gouvernement a décidé de reconnaître la Chine et non plus Taïwan.

En avril 2022, la Chine annonce avoir signé un accord de sécurité avec les îles Salomon, ce qui fait craindre à l’Australie et aux États-Unis l’implantation de bases militaires chinoises.

Les Îles Salomon se situent à cheval sur deux archipels : celui des îles  Salomon, partagé avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, situé au nord-ouest, et celui des îles Santa Cruz, situé au sud-est. Ce dernier archipel est occupé par une grande partie de la province de Temotu. Le reste du pays est situé dans l’archipel des Salomon. L’île Bougainville de la Papouasie-Nouvelle-Guinée appartient géographiquement à l’archipel des Salomon. Le pays est situé en Océanie, dans l’ensemble géographique appelé Mélanésie où il occupe plusieurs espaces maritimes. Les plus grandes îles, au nord-ouest, se trouvent en mer des Salomon ; à l’est-sud-est les îles Santa Cruz et Duff baignent la mer de Corail, à l’exception de Tikopia, Anuta et Fatutaka qui, plus éloignées vers l’est, sont situées dans l’océan Pacifique sud. Par ailleurs, ce dernier borde de tous côtés l’atoll de Sikaiana, qui se retrouve isolé à 196 km à l’est-nord-est de l’île de Malaita. Les îles principales sont Choiseul, les îles de la Nouvelle-Géorgie, Santa Isabel, les îles Russell, les îles Florida, Malaita, Guadalcanal, Sikaiana, Maramasike, Sa’a, Uki Ni Masi, San Cristóbal, Santa Ana, Rennell, Bellona et les îles Santa Cruz.

La distance entre les îles les plus occidentales et les plus orientales est d’environ 1 500 kilomètres. Au sud-est, les îles Santa Cruz, qui se situent au nord du Vanuatu, sont particulièrement isolées, à plus de 200 kilomètres des autres îles. Des volcans avec des degrés variables d’activité sont situés sur certaines des plus grandes îles, alors que plusieurs des îles les plus petites sont simplement des atolls minuscules recouverts de sable et de cocotiers.

Au nord-ouest de l’archipel, l’île Bougainville et d’autres petites îles liées sont incluses géographiquement dans les Salomon (d’où leur nom anglais de North Solomons), bien que politiquement elles soient rattachées à la Papouasie-Nouvelle-Guinée avec un statut d’autonomie depuis 2004.

La majeure partie de la population dépend de l’agriculture, de la pêche et de la sylviculture pour au moins une partie de leur vie. La plupart des produits manufacturés et des produits pétroliers doivent être importés.

Les îles sont riches en ressources minérales peu exploitées telles que le plomb, le zinc, le nickel et l’or. Les problèmes économiques en Asie du Sud-Est ont mené à une diminution brusque de l’industrie du bois de construction et le rendement économique a diminué d’environ 10 % en 1998.

Le gouvernement a institué des réductions de salaire dans le service public et d’autres secteurs. L’économie a partiellement repris en 1999 grâce à la montée des prix de l’or sur le marché mondial et la première année  complète d’exploitation de la mine Gold Ridge. Cependant, dans le milieu de l’année, la fermeture de la principale plantation de palmier à huile du pays jette une ombre sur de futures perspectives. La situation politique désastreuse n’est pas de nature à faciliter la croissance économique.

Plus de 100 000 alertes de déforestation sauvage ont déjà été lancées, la Chine étant au cœur de cette crise selon Bill Laurance, professeur d’écologie tropicale à l’université James-Cook.

Source : Wikipédia.

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