Les hélicoptères de type “Gazelle”.

La Gazelle est un hélicoptère léger polyvalent de construction métallique conçu dans la deuxième moitié des années 1960 par Sud-Aviation et produit en série à partir du début des années 1970 par la Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS ou Aérospatiale) en collaboration avec Westland Helicopters (Royaume-Uni). Déclinée en deux versions commerciales principales (nomenclatures SA 341 et SA 342), la majeure partie de sa production fut destinée aux armées (France, Tunisie, Maroc, Royaume-Uni, Yougoslavie, Égypte, Koweït, Irak (38 entre 1980 et 1988) mais elle connut aussi un succès certain dans les milieux civils.

Malgré son ancienneté, cet hélicoptère forme encore en 2015 la force principale des hélicoptères de combat de plusieurs pays.

Le 22 février 1967 un accord franco-britannique portant sur la Gazelle, le Puma et le Lynx eut lieu et précisant qu’ils seront construits en collaboration avec Westland

Helicopters. Le 7 avril 1967 eut le 1er vol du SA 340 piloté par Jean Boulet. Ce prototype a déjà les formes générales définitives de la version de série. Les premières versions semblent avoir été équipées d’un moteur Turbomeca Astazou III et d’un rotor d’Alouette II, ceci avant les incessantes modifications qui aboutiront au remplacement de celui-ci par une tête rotor semi-rigide développée par la firme allemande Bölkow. Le no 002, dans l’une de ses versions, voit les plans fixes horizontaux placés au sommet de la dérive, lui conférant ainsi un empennage en T. Le bas des portes est encore en tôle ainsi que la majeure partie du plafond de la cabine et la batterie n’est pas encore placée dans le nez de l’appareil. Le 16 août 1971 eut lieu le 1er vol du SA 341 de série. Elle entre en service dans l’armée de terre française en 1973 (1979 pour la Gazelle Hot).

Hélicoptère Gazelle, carte maximum, Le bourget 31/05/1975.

Dans les années 1990 eut lieu le chantier « coupe-câble ». En effet, en France il y a eu une modification de tous les appareils de l’ALAT impliquant un retrait du dispositif Homing (longues et fines antennes sur le nez de l’hélicoptère permettant le positionnement par rapport à une station émettrice au sol) et la mise en place du système coupe-câble (équerres métalliques au-dessus et en dessous de la cellule, à l’avant) qui permet la section des câbles électriques en cas de heurt.

Plus de 1 250 Gazelle ont été fabriquées en France, 262 au Royaume-Uni, 30 sous licence en Égypte et un nombre indéterminé (200+) en ex-Yougoslavie.

Hélicoptère Gazelle, épreuve d’artiste.

Une partie du parc Gazelle français est remplacé par les Tigre (67 exemplaires en ligne prévu en 2025.) et par le futur hélicoptère interarmées léger (HIL).

Hélicoptère Gazelle, entier postal repiqué, Marignane, 25/05/1975.

En avril 2007, l’ALAT exploite près de 300 hélicoptères Gazelle (toutes versions confondues). En janvier 2008, le Ministère de la Défense français a désigné l’EC120 comme nouvel hélicoptère d’entraînement de l’Armée de terre baptisé NHE (Nouvel Hélicoptère École) en remplacement de la Gazelle SA 342M.

Depuis 2009, quelques exemples expérimentent la numérisation du champ de bataille de l’ALAT, le NumALAT, dont les premiers exemplaires de série arrivent en service en 2015.

Depuis la fin 2011, les Gazelle sont en cours de retrait, avec 98 exemplaires en service en première ligne à cette date. Il reste 137 exemplaires en parc fin 2013 d’un âge moyen de 27 ans.

En février 2015, on prévoit l’équipement d’un total de 81 Gazelle (58 Viviane et 23 SA-342M) de NumALAT, ces dernières devant être équipées de la minigun M134 qualifié depuis 2016 pour le COS et 2017 pour les régiments d’hélicoptères de combat10. De par le retard du programme hélicoptères interarmées légers (HIL), ces engins doivent rester en service jusqu’aux années 2030.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.