Les gorges de l’Ardèche.

Les gorges de l’Ardèche sont un site touristique du département français de l’Ardèche et, dans leur cours inférieur, frontalier de celui du Gard. Les gorges, qui forment un véritable canyon d’une trentaine de kilomètres creusé dans le plateau calcaire entre Vallon-Pont-d’Arc et Saint-Martin-d’Ardèche, peuvent être suivies en voiture du côté nord par une route panoramique à travers la garrigue.

Les gorges de l’Ardèche s’étendent sur le territoire de sept communes d’Ardèche1 (Vallon-Pont-d’Arc, Salavas, Labastide-de-Virac, Saint-Remèze, Bidon, Saint-Marcel-d’Ardèche et Saint-Martin-d’Ardèche) et deux communes du Gard (Le Garn sur quelques mètres à Gournier et, jusqu’à la fin côté Sud, Aiguèze).

La rivière a formé plusieurs méandres, plus ou moins ouverts, dans le plateau (bloc urgonien d’environ huit cents mètres d’épaisseur : plateau de Gras au nord, bois de Ronze au sud). Le plus remarquable est celui du pont d’Arc : le cours d’eau y a recoupé son méandre en perçant la roche et en laissant une arche de calcaire de 60 mètres de haut sous laquelle la rivière continue à s’écouler.

L’Ardèche, dans ses gorges, descend de 80 à 45 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle les a creusées dans un massif à l’altitude moyenne de 300 m, à la végétation méditerranéenne : c’est la première grande garrigue. Les espèces sont adaptées à un sol perméable qui ne conserve pas l’eau en surface, mais la voit circuler dans les nombreuses galeries et rivières souterraines, le réseau connu des grottes de Saint-Marcel dépasse les 50 kilomètres de conduits.

Gorges de l’Ardèche, carte maximum, Vallon pont d’arc 12/06/1971.

Outre les grottes ornées, la présence humaine est attestée par la présence de 800 dolmens dans toute la Basse-Ardèche, l’une des principales zones mégalithiques de France.

Le site, isolé et difficile d’accès, avait permis au XIIIe siècle l’implantation d’un établissement monastique abandonné aux alentours du XIVe – XVe siècle. Des vestiges de cet édifice sont encore visibles aujourd’hui au cirque de la Madeleine. Une légende du XIXe siècle voyait en cet établissement une léproserie d’où son nom de Maladrerie des Templiers.

La carte de Cassini, qui montre pour une partie des gorges un tracé rectiligne très éloigné de la réalité, prouve qu’elles étaient encore au milieu du XVIIIe siècle un territoire mal connu.

Gorges de l’Ardèche, essais de couleurs.

Avant les années 1960, aucune route ne parcourait les gorges de l’Ardèche : la trentaine de kilomètres séparant le hameau de Chames, près du pont d’Arc, et le hameau de Sauze, à Saint-Martin-d’Ardèche n’était — et n’est — praticable qu’à pied pour les randonneurs. Elles l’étaient en barque plate (ou bèches) par les habitants installés à leurs extrémités ou sur les plateaux alentour. Ils exploitaient pour l’essentiel le bois, le charbon de bois réalisé sur le plateau.

Gorges de l’Ardèche, carte maximum.

Les gorges de l’Ardèche et leurs plateaux attirent chaque année de nombreux visiteurs avides de découverte, d’évasion, et d’activités de pleine nature. Il s’agit d’un des sites les plus visités du département de l’Ardèche et des environs. Les touristes pratiquent la spéléologie, l’escalade, la descente des gorges en canoë, en kayak ou en barque, la randonnée pédestre, le saut en élastique, le naturisme, etc.

De nombreuses grottes peuvent être visitées pour leur intérêt géologique, comme l’aven Marzal, l’aven d’Orgnac, la grotte de la Madeleine et grotte de Saint-Marcel, d’autres attestent de la présence très ancienne de l’Homme dans cette région. Nombre d’entre elles sont des grottes ornées, souvent fermées au public ; la plus célèbre est désormais la grotte Chauvet — qui ne sera jamais visitée : une exposition la présente à Vallon-Pont-d’Arc et un espace de restitution, appelé caverne du Pont-d’Arc, est ouvert depuis avril 2015.

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Source : Wikipédia, YouTube.