Les économies d’énergie.

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Les économies d’énergie sont des actions menées afin de limiter la consommation d’énergie ou d’éviter les pertes sur l’énergie produite.

Les économies d’énergie sont devenues un objectif important des pays fortement consommateurs d’énergie vers la fin du XXe siècle, notamment après le choc pétrolier de 1973 puis à partir des années 1990, afin de répondre à plusieurs inquiétudes : la crainte d’un épuisement des ressources matérielles, et particulièrement des combustibles fossiles ; le réchauffement climatique pouvant résulter des émissions de gaz à effet de serre liées à la forte consommation d’hydrocarbures ; les problèmes politiques et de sécurité d’approvisionnement dus à l’inégale répartition des ressources sur la planète ; le coût de l’énergie que la combinaison de ces phénomènes peut faire augmenter.

Les économies d’énergie s’obtiennent de diverses façons, dont :

  • la suppression ou la limitation d’une activité consommatrice, notamment par des changements de comportement (sobriété énergétique) ;
  • la réduction de consommation d’une activité donnée à service égal, permise notamment par le progrès technique (efficacité énergétique).

De la fin de la préhistoire jusqu’au XVIIIe siècle, l’humanité a surtout utilisé des énergies renouvelables (énergie hydraulique des moulins, énergie éolienne des moulins à vent, bois de chauffage, etc.), avant que le charbon ne joue un rôle central au cours de la première révolution industrielle en permettant la création des chemins de fer et des centrales de production électrique.

À partir de la fin du XIXe siècle, le pétrole a permis le développement du moteur à explosion et des véhicules routiers et aériens.

À partir de la deuxième moitié du XXe siècle, l’énergie nucléaire et l’énergie électrique sont devenues les énergies les plus utilisées, l’énergie nucléaire semblant dangereuse pour une population ne connaissant pas la technologie et son histoire. Tous ces dispositifs, récents dans l’histoire de l’espèce humaine, consommaient une énergie considérable à leurs débuts en raison d’un rendement très faible, excepté le moteur atomique semblant plutôt dangereux.

En ramenant la consommation des différentes sources d’énergie (hydroélectricité, carburants) au watt (unité de puissance correspondant à la consommation d’un joule par seconde), on a calculé qu’actuellement la consommation moyenne par personne en Europe occidentale est d’environ 6 000 W. Aux États-Unis c’est à peu près deux fois plus.

L’objectif de la « société à 2 000 watts » est de diviser par trois la consommation énergétique moyenne par personne en Europe occidentale. De ces 2 000 W, seuls 500 devraient provenir de sources d’énergie non renouvelables, le reste de sources renouvelables.

Le label Minergie, qu’il est question de rendre obligatoire pour toutes les nouvelles constructions, prévoyant une enveloppe étanche, une isolation et un système d’aération, propose une consommation inférieure à litres de fioul (ou mazout) par m² habitable par année, à un prix avantageux. La visée de BedZED (de l’anglais Beddington Zero Energy [fossil] Development, îlot résidentiel de 82 logements au sud de Londres) est plus ambitieuse : bilan carbone de zéro ou impact neutre, sans aucune utilisation d’énergies fossiles. BedZED fonctionne depuis 2000-2002. Les maisons passives ont, non seulement un bilan carbone faible voire nul, mais peuvent injecter de l’électricité sur le réseau.

Le négawatt est un néologisme proposé comme unité de mesure de l’économie d’énergie (« l’énergie substituée pour assurer un même service »).

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) d’un logement permet de prendre conscience de sa consommation d’énergie et des moyens de la diminuer. Chacun peut faire son DPE via le site de la DPE.

Economie d’énergie, essais de couleurs datés du 23/03/1978.

La maîtrise de la demande en énergie (MDE) regroupe les techniques permettant de diminuer la consommation d’énergie d’un bâtiment, d’un territoire, d’un pays, dans un souci d’économies financières (maîtrise des coûts) et de ressources, de moindre pollution et de réduction de l’empreinte écologique. On parle aussi d’utilisation rationnelle de l’énergie (URE). Le proverbe L’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas pourrait résumer les démarches qui vont dans le sens de la MDE, si l’objectif ultime était le profit financier. L’énergie qu’on ne consomme pas peut améliorer la vie humaine et des autres espèces pourrait être la devise des promoteurs des économies d’énergie.

Les mesures de maîtrise de l’énergie, par la sobriété et l’efficacité énergétiques, peuvent être prises à différents niveaux :

  • au niveau individuel et familial (en diminuant le chauffage, en renonçant à la climatisation, aux voyages lointains, à une partie des achats de produits importés par avion, etc.) ;
  • au niveau local ou communal (amélioration des transports en commun, bicyclettes en libre usage (Vélib’) incitations à renoncer aux trajets pendulaires individuels, chauffage par quartier, avantages aux industries peu polluantes) ;
  • au niveau national (fiscalité incitative d’économies, lois anti-pollution, mesures pour favoriser le rail et les transports fluviaux au détriment de la route, encouragement à une agriculture moins mécanisée donc moins polluante et moins destructrice des sols) ;
  • au niveau international (Nations unies), en particulier pour stopper la progression des transports aériens et faire reculer ceux-ci, par une fiscalisation internationale du kérosène – dans ce domaine rien n’est fait, et les avions, qui ne paient aucun impôt sur le CO2 qu’ils émettent, sont parmi les plus gros pollueurs de la planète.

Selon de nombreux organismes français tels l’ADEME ou le Comité de liaison énergies renouvelables, il s’agit d’une démarche essentielle pour une politique énergétique en faveur des énergies renouvelables. Selon l’initiative allemande Aktion Klimaschutz, la maîtrise de l’énergie permet de contribuer à la protection du climat.

Un système intelligent de gestion d’énergie (SIGE) permet de gérer l’énergie d’un bâtiment et de réduire les gaspillages d’énergie.

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Sources : Wikipédia, YouTube.