Les chemins de fer luxembourgeois.

La Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) est l’entreprise ferroviaire publique luxembourgeoise créée le 14 mai 1946. Elle est présente dans le domaine du transport de voyageurs, du transport de marchandises, et réalise la gestion et l’exploitation du réseau ferré du Luxembourg, du funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg, de lignes d’autobus et ce majoritairement pour le compte du Régime général des transports routiers et d’un service d’autopartage nommé Flex.

Les parts de la société sont réparties comme suit : 94 % l’État luxembourgeois, 4 % l’État belge et 2 % l’État français.


Les premières lignes de chemins de fer luxembourgeoises sont ouvertes en octobre 1859. Elles appartiennent à la Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg (GL), fondée en 1857, mais sont exploitées par la Compagnie des chemins de fer de l’Est (Est).

De son côté la Compagnie des chemins de fer Prince-Henri ouvre en août 1873 ses propres lignes ; la compagnie fait faillite en 1877 et est remplacée par la Société anonyme luxembourgeoise des chemins de fer et minières Prince-Henri (PH).

Chemins de fer luxembourgeois, carte maximum, Luxembourg.

À partir de 1872, le réseau Guillaume-Luxembourg est exploité par la Direction générale impériale des chemins de fer d’Alsace-Lorraine (en allemand : Kaiserliche Generaldirektion der Eisenbahnen in Elsass-Lothringen) (EL) à la suite de l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand.

L’Administration des chemins de fer d’Alsace et de Lorraine (AL) est créée en 1919, lors du retour de l’Alsace-Lorraine à la France, et reprend l’exploitation du réseau Guillaume-Luxembourg (GL).

Le 1er janvier 1938, le réseau GL entre dans le giron de la nouvelle Société nationale des chemins de fer français (SNCF) mais dès 1940, celui-ci est exploité par la Deutsche Reichsbahn jusqu’à la fin du conflit, où le réseau est lourdement endommagé, par exemple la ligne du nord est rendue inutilisable.

Le 24 mai 1945 un arrêté grand-ducal est pris afin que l’État reprenne directement l’exploitation de l’ensemble des lignes de chemin de fer à voie normale et à voie étroite du grand-duché, avec effet rétroactif au 2 octobre 1944.

Le 17 avril 1946, une convention est signée entre le Luxembourg, la France et la Belgique. La Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) est officiellement créée le 14 mai 1946 et reprend les concessions des réseaux Guillaume-Luxembourg et Prince-Henri, ainsi que celles des Chemins de fer à voie étroite (CVE) étatisés en 1934. La convention est approuvée par la loi du 16 juin 1947, qui annule notamment les concessions des anciennes compagnies.

À partir de la fin des années 1940, la fermeture progressive des lignes de chemin de fer secondaires permet l’émergence du service d’autobus des CFL, dont les lignes font partie depuis 1996 du réseau du Régime général des transports routiers (RGTR).

La loi du 10 mai 1995 transfère à l’État luxembourgeois la propriété du réseau et de ses infrastructures, qui en confie l’exploitation à la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) ; elle crée aussi le Fonds du rail chargé de financer les projets de remise en état, de modernisation et d’extension du réseau ferré ou de suppression de lignes et le Fonds des raccordements ferroviaires internationaux chargé de financer les infrastructures à l’étranger dans le but est de raccorder le réseau grand-ducal aux réseaux ferroviaires étrangers. À la suite de cette loi, les statuts des CFL sont renouvelés par la loi du 28 mars 1997, suivant le protocole additionnel du 28 janvier 1997 qui modifiait la convention de 1946.

Au 22 février 2009, l’attribution des sillons horaires est un rôle désormais dévolu à l’Administration des chemins de fer. En 2010, l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) s’est vu confié la mission de veiller à ce que l’accès au réseau ferroviaire se fasse dans le respect des règles européennes sur la concurrence, dans le cadre de la libéralisation du transport ferroviaire au sein de l’Union européenne.

En 2017, les CFL se lancent dans l’autopartage avec le lancement du service Flex, comptant à son lancement une vingtaine de stations réparties à travers le pays et met en service le funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg, première infrastructure de ce type au grand-duché.

La Société nationale des chemins de fer luxembourgeois est le gestionnaire du réseau ferré national luxembourgeois, propriété de l’État  luxembourgeois.

En 2015, le réseau ferré du Luxembourg compte 275 km de lignes dont 154 km de lignes à double voie, 121 km de lignes à voie unique, 262 km de lignes électrifiées et 13 km de lignes non électrifiées.

Le tout représente un total de 621 km de voies (451 km de voies principales et 170 km de voies de services), dont 590 km sont électrifiées en courant alternatif monophasé 25 000 V – 50 Hz (il n’y a plus de sections en 3 000 V au Luxembourg depuis 2018).

Le réseau compte également 994 aiguillages et 40 embranchements particuliers. Bien que situées en France, les gares d’Audun-le-Tiche et Volmerange-les-Mines font partie du réseau ferré luxembourgeois et ne sont pas raccordés au réseau ferré national français.

La ponctualité des trains est élevée, avec 89,6 % en 2017 ; ce chiffre est toutefois en baisse au cours des années puisqu’il était de 89,8 % en 2016 et 90,9 % en 2015. La ponctualité varie aussi fortement selon les lignes10 : Les lignes commerciales 10, 30 et 70 sont les plus ponctuelles avec un taux de 91,2 % pour les deux premières et 92,3 % pour la troisième en 2018, vient ensuite la ligne 60 avec 98,7 % puis la ligne 50 avec 87,7 %, la ligne 90 ferme le tableau avec 75,8 % et près de 7 % de trains annulés dont 0,5 % pour la ligne 30.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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