Les chauves-souris.

La chauve-souris appartient à l’ordre des Chiroptères (« chiro » main et « ptère » aile). L’aile de la chauve-souris est en réalité une main modifiée. A l’exception du pouce, les autres doigts sont particulièrement allongés et sous-tendent une fine membrane de peau, souple et élastique, assurant la portance, appelée le patagium.

Cette main ailée peut aussi servir de protection quand l’animal est au repos. Il s’en enveloppe alors telle une grande cape isolante. Les ailes agissent aussi comme un régulateur thermique. Brassant l’air nocturne, elles contribuent à abaisser la température de l’animal en vol. Les chauves-souris ne se contentent pas de voler, certaines se déplacent avec agilité sur le sol, dans les branches ou sur les voûtes des cavités.

Presque toutes les chauves-souris quittent leur gîte à la tombée de la nuit. L’essentiel des espèces s’oriente et chasse à l’aide de l’écholocalisation, un système comparable au sonar qui leur permet d’évoluer dans l’obscurité la plus totale. Elles font partie des rares animaux qui peuvent “voir avec leurs oreilles”.

La vue, si elle est tout à fait fonctionnelle, constitue l’un des sens les moins performants, l’ouïe et l’odorat étant particulièrement développés.

Presque toutes les chauves-souris passent une grande partie de leur vie la tête en bas.

Les pieds des Chiroptères ont subi une rotation de 180° par rapport aux nôtres, adaptation qui s’avère idéale pour s’accrocher facilement aux branches, aux voûtes des cavités ou aux charpentes. Quand elles se suspendent, leur poids exerce une traction sur des tendons qui maintiennent les griffes en position d’accrochage. Elles ne dépensent donc aucune énergie, même pendues pendant de très longues périodes.

En Europe, toutes les chauves-souris sont insectivores. En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de la moitié de son poids en insectes variés tels que les moustiques et autres parasites de l’Homme, mais aussi des papillons de nuit dont beaucoup d’espèces se développent aux dépens des cultures, des arbres fruitiers… Les chauves-souris se comportent donc comme d’excellents insecticides naturels, et ceci sans empoisonner le sol et l’eau pour des dizaines d’années.

Les chauves-souris sont actives de mars à octobre, ce qui correspond à la période d’activité des insectes dont elles se nourrissent.

Chauve-souris, prêt-à-poster.

Au printemps, les femelles gestantes recherchent des abris calmes et sombres : arbres creux, ponts, combles… Les mâles vivent généralement en solitaire.

A partir du mois de mai les femelles se regroupent, mettent bas et élèvent leur unique petit de l’année. Les jeunes voleront et deviendront autonomes dès le mois d’août.

Durant l’automne, mâles et femelles se regroupent pour l’accouplement et constituent des réserves de graisse vitales pour affronter les mois de jeûne hivernal.

Dès les premiers froids de l’hiver, certaines chauves-souris gagnent des sites souterrains tranquilles offrant une température douce et constante et une hygrométrie élevée (grottes, mines, caves, fissures). Elles y séjourneront jusqu’au printemps en hibernation. D’autres passeront l’hiver dans des cavités d’arbres.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : SFEPM, YouTube.

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