Les automobiles Dacia.

Dacia est une marque automobile qui fait partie du groupe Renault. Créée en 1966 en Roumanie, l’entreprise est depuis 1999 une filiale du groupe français Renault Group, dont elle est la deuxième marque en termes de véhicules vendus.

Dacia est positionné sur le marché automobile comme le constructeur proposant les modèles les plus abordables, notamment en se concentrant sur les équipements essentiels et en faisant appel à des solutions techniques éprouvées au sein du groupe Renault. Dacia veut ainsi s’adresser aux automobilistes cherchant « l’achat malin ».

Dacia compte en 2021 cinq véhicules à son catalogue : la compacte à hayon Sandero, la compacte trois volumes Logan, le SUV Duster, le monospace Lodgy, la citadine électrique Spring et, dernier modèle lancé, le break Jogger.

Dacia, carte maximum, Roumanie.

Les Dacia sont fabriquées dans deux usines situées en Roumanie (Pitesti) et au Maroc (Tanger). Les modèles de la marque sont commercialisés dans 44 pays dans le monde.

Les trois modèles les plus vendus de la marque depuis son lancement sont la Sandero (2,2 millions d’exemplaires), la Logan (1,9 millions d’exemplaires) et le Duster (1,8 millions d’exemplaires).

Depuis 2021, le slogan publicitaire de la marque Dacia est                                      « TOUT.SIMPLEMENT ».


L’histoire de l’usine commence en 1943, dans les abords du village de Colibaşi (aujourd’hui un des 5 quartiers de la ville de Mioveni), situé à environ 140 km au nord-ouest de Bucarest. Les premiers bâtiments sont initialement destinés à la fabrication de moteurs et d’équipements pour les avions produits à l’usine IAR de Brasov. Après la guerre, ces bâtiments servent de dépôts de munitions jusqu’en 1949 puis ils sont aménagés pour la réparation de locomotives. En 1952, l’usine se spécialise dans le domaine de la fabrication de pièces pour camions et tracteurs. En 1963, l’entreprise, connue initialement sous le nom des « Usines Vasile Tudose », devient l’Usine de Pièces Auto Colibaşi (UPAC).

En 1965, les autorités roumaines prennent la décision de développer une industrie automobile nationale. La solution retenue est celle d’une fabrication sous licence, étant donné le manque d’expérience locale dans le domaine. Un appel d’offres est lancé, auquel répondent Renault, Morris, Fiat, Alfa Romeo, Ford et Peugeot. Finalement, c’est le constructeur de Boulogne qui remporte l’appel d’offre avec un véhicule encore au stade de prototype : la Renault 12, R-12. Le 6 septembre 1966, à Bucarest, est signé le contrat cadre entre l’état roumain et la Régie Nationale des Usines Renault (RNUR). L’accord est valable sur 10 ans. 10 jours plus tard, le 16 septembre 1966, la décision est prise de construire la future usine auto à Colibaşi, tout près de l’entreprise existante – UPAC.

Les travaux de construction de l’Usine Automobile de Pitesti commencent début 1967 et sont achevés en mai 1968.

Dans la mesure où la R12 doit sortir en France seulement en fin d’année 1969 (elle est présentée au Salon de l’Automobile de Paris en octobre 1969), le contrat prévoit la fabrication temporaire d’un autre véhicule de même type. Si la R16 semble au début le modèle préféré par la partie roumaine, la décision finale est prise en faveur de la R8 (version Major), surtout pour des raisons de coût. Les premières R8 Major sortent de la chaîne de production à partir du 3 août 1968, sous le nom de Dacia 1100. La production de série commence le 20 août 1968, quand l’usine est inaugurée en présence du chef de l’État de l’époque, Nicolae Ceausescu.

Une année plus tard, le 20 août 1969, commence la fabrication des  premières R12 roumaines, sous le nom Dacia 1300. Le modèle connaît dès le début un véritable succès commercial tant en Roumanie, que dans d’autre pays de l’Est, où le véhicule est exporté à partir de 1971.

Un autre moment marquant de l’année 1969 est représenté par la fusion des deux usines existantes à Colibaşi – UPAC et UAP, sous le nom UAP.

La gamme Dacia connaît une évolution importante durant les années 1970.

Une version break est lancée en 1973, suivie en 1975 par un premier dérivé utilitaire, intitulé Dacia 1302. Cette même année, Dacia commence la production, en petite série, du fourgon Estafette. Par ailleurs, l’usine produit à l’époque des boîtes de vitesses et de trains avant et arrière pour le modèle Estafette de Renault.

Après la fin du contrat signé en septembre 1966, les autorités roumaines reprennent les négociations avec Renault. Celles-ci aboutissent, en juin 1978, à un projet d’accord-cadre ayant pour objet la fabrication et le montage de la Renault 18 en Roumanie. Malheureusement, cet accord n’est pas signé, malgré les prévisions très favorables pour la partie roumaine. Ce tournant de l’histoire laisse l’usine de Piteşti seule avec une gamme dont la production est maintenant presque à 100 % intégrée localement.

Au début des années 80, l’entreprise, dont le nom a été changé en Intreprinderea de Autoturisme Piteşti (IAP), produit 300 véhicules par jour. La gamme évolue avec le lancement d’une version restylée de la Dacia 1300, appelée dorénavant Dacia 1310. Ce véhicule va connaître le long des années plusieurs évolutions au niveau du design, mais aussi au niveau mécanique. La qualité de fabrication diminuera considérablement après 1980.

Dacia, entier postal, Roumanie.

Sous le nom Dacia 2000, le modèle Renault 20 TS a été assemblé en 1980 en régime SKD dans une très petite série (100 unités), à destination des hauts responsables du parti communiste roumain. Une version spéciale du modèle a été même utilisée comme voiture présidentielle.

Durant les années 80, Dacia développe deux dérivées de la gamme 1310, avec une version sport, qui jouira d’un certain succès en Roumanie, et une version bicorps, Dacia 1320, qui a une vie très brève, de trois ans, avec 2 500 unités vendues.

En 1983 est lancé le premier vrai pick-up Dacia. Intitulé Dacia 1304, ce modèle, d’une charge utile de 1000 kg, sera décliné dans une version plate-forme et, plus tard, dans une version double cabine, qui jouira d’un grand succès commercial.

La 1325 Liberta, une évolution de la 1320, est commercialisée en 1991. Ce modèle ne rencontre pas un grand succès, malgré son nom, emblématique de la nouvelle ère qui s’annonce pour le pays. Il est produit à raison de quelque 5 200 exemplaires jusqu’en 1996.

La Dacia 1309, une version dérivée de la 1310 Break, à plate-forme ouverte à l’arrière, sort en 1992. Ce véhicule astucieux est destiné surtout à l’export, majoritairement vers la Chine.

Sa production permet à l’usine de dépasser la situation très difficile en ce début des années 90, qui voit le marché automobile roumain s’effondrer de plus de 40% en deux ans.

En 1995, un modèle entièrement nouveau apparaît au catalogue de la marque : la Nova 523. Il s’agit d’un modèle bicorps muni d’un hayon arrière, de conception Dacia, et doté du moteur qui équipe déjà les véhicules de la gamme Dacia depuis 25 ans.

Au terme d’une négociation difficile, un nouvel accord est conclu entre Dacia et Renault. Le contrat est signé le 2 juillet 1999 et prévoit l’industrialisation, à l’horizon 2003 – 2004, d’un véhicule à 6000 Dollars (5000 €), destiné aux pays émergents. Le Groupe Renault paye 50 millions de dollars pour 51% des actions Dacia et s’engage à des investissements de 219 millions dollars jusqu’en 2003.

L’objectif de produire le véhicule à 5000 Euros implique une restructuration du site de Piteşti. De nombreux chantiers se déroulent en parallèle, pour moderniser l’outil industriel, introduire le système de production Renault et former les opérateurs. La modernisation de l’usine se traduit par une amélioration assez rapide de la qualité de production.

En octobre 2000 est lancée la Dacia SupeRNova, équipée d’un moteur et d’une boîte de vitesses d’origine Renault. C’est le premier produit fabriqué par Dacia après la reprise par Renault. SupeRNova devient rapidement un succès de ventes sur le marché local avec, au total, plus de 60000 unités produites jusqu’en 2003.

En mars 2003 est lancée la Dacia Solenza, modèle qui reprend, dans une première phase, le GMP de SupeRNova. À partir de septembre 2003, le véhicule dispose aussi d’une version diesel, avec le moteur F8Q, qui équipe déjà les utilitaires de la marque.

En 2005, afin d’accompagner le déploiement international, dans des pays comme la Russie, Colombie ou Iran, à Mioveni est inauguré le centre d’exportation CKD, le plus grand centre logistique du Groupe Renault à l’époque.

Simultanément, pour répondre à la demande commerciale, la capacité de production de l’usine est augmentée progressivement, pour atteindre 350 000 unités/an vers la fin de la décennie.

Dacia, carte maximum, Roumanie.

Le premier dérivé de la gamme Logan est présenté en mars 2006 au salon de Genève. Disponible en deux configurations, à 5 ou 7 places, la Logan MCV surprend la presse internationale et s’impose comme un grand succès de ventes surtout en Europe occidentale.

Après la sortie de fabrication de la gamme d’utilitaires basée sur la R12, Dacia réinvestit le marché VU avec une fourgonnette dérivée de la Logan MCV.

Pour succéder à la gamme 1304/1305, très appréciée en Roumanie, Dacia lance un pick-up développé sur la base de la Logan. Le modèle sera par la suite produit en Afrique du Sud, sous la marque Nissan.

Le bicorps Sandero complète en 2008 la gamme Dacia avec un modèle qui sera très prisé par les clients occidentaux. Avec son lancement, Dacia inaugure le nouveau logo de la marque.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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