Léonard Victor Charner, officier de marine.

Léonard Victor Joseph Charner (né le 13 février 1797 à Saint-Brieuc – mort le 7 février 1869 à Paris) était un officier de marine français du xixe siècle qui participa à de nombreuses campagnes sous la Restauration, la Monarchie de Juillet et le Second Empire, et reçut la dignité d’amiral de France. En politique, il fut député en 1849, et sénateur de 1862 à sa mort.


Léonard Victor Charner était le fils d’un distillateur d’origine suisse établi à Saint-Brieuc. Il fut admis à l’école impériale de la Marine de Toulon en février 1812.

Nommé aspirant de première classe au début 1815, il est promu enseigne de vaisseau en 1820, puis lieutenant de vaisseau en 1828.

Il effectue de nombreuses campagnes et participe notamment à l’expédition d’Alger (1830), où il consigne le résultat de ses observations dans un mémoire sur la durée des évolutions navales.

Après avoir reçu (1832) la croix de la Légion d’honneur à la prise d’Ancône, il passe capitaine de corvette en 1837, et accompagne, comme second de la Belle Poule, le prince de Joinville à Sainte-Hélène, lorsque cette frégate rapporte les cendres de l’empereur Napoléon Ier. Il sera l’un des 13 Français présents lors de l’exhumation de la dépouille impériale.

Capitaine de vaisseau en 1841, et bientôt officier de la Légion d’honneur, il fut chargé, dans les dernières années du règne de Louis-Philippe Ier de divers commandements à la mer.

Le 13 mai 1849, M. Charner est élu1 représentant des Côtes-du-Nord à l’Assemblée législative, le 3e sur 13 ; il siégea dans les rangs de la droite, et se rallia à la politique du prince-président. Membre de la commission d’enquête sur la marine, il se mêla souvent à la discussion des questions techniques.

En même temps que représentant des Côtes-du-Nord à la Législative, il est membre du conseil général du même département.

Après « le 2 décembre », il est nommé chef d’état-major du ministre de la marine, Théodore Ducos. Promu au grade de contre-amiral le 3 février 1852, puis commandant en second de l’« escadre de l’Océan » en juillet 1853.

Il se distingue pendant la guerre de Crimée : il participe aux opérations de Yalta, et, le 17 octobre 1854, où il eut à soutenir contre les batteries de mer de Sébastopol, un combat des plus rudes : le Napoléon, qu’il montait, brave pendant cinq heures les feux du fort Constantin, tire 3 000 coups de canon et reçoit 100 boulets dans sa commune.

Vice-amiral le 7 juin 1855, il devient membre du Conseil des Travaux de la Marine, qu’il préside de 1858 à 1860.

Le 4 février 1860, le vice-amiral Charner reçoit le commandement en chef des forces navales dans les mers de Chine   (Extrême-Orient), le plus grand commandement maritime qui ait été exercé en France depuis le Premier Empire2. Il seconde les opérations du corps expéditionnaire  , lors de la seconde guerre de l’opium et après avoir dirigé le débarquement des troupes au Peïo, il attaque avec ses canonnières (5 août) les forts qui défendaient l’entrée de la rivière. Commandant en chef et plénipotentiaire en Cochinchine du 6 février au 29 novembre 1861. Il participe à ce titre à la conquête de la Cochinchine, lors de laquelle il a pour aide de camp, attaché à son état-major, l’enseigne de vaisseau Henri Rieunier, futur amiral et ministre de la marine. Il est blessé à la bataille de Ki-Hoa, mais organise la colonie avant d’être rappelé en France à la fin de l’année 1861.

Promu grand-croix de la Légion d’honneur le 10 février 1861, l’amiral Charner est nommé sénateur le 12 février 1862 : il siège jusqu’à sa mort parmi les défenseurs du régime impérial.

Léonard Victor Charner est élevé à la dignité d’amiral de France le 15 novembre 1864.

Il meurt à Paris le 7 février 1869. Ses obsèques eurent lieu aux Invalides à Paris. Il fut inhumé dans sa ville natale de Saint-Brieuc, dans le cimetière Saint-Michel.

Source : Wikipédia.

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