Léo Frankel, militant syndicaliste.

Léo Frankel — orthographié en hongrois Leó Frankel, ou en bon hongrois, où le nom précède le prénom, Frankel Leó —, né le 25 février 1844 à Óbuda (précisément à Újlak) et mort le 29 mars 1896 à Paris (10e arrondissement), est un militant syndicaliste et socialiste hongrois d’origine juive. Il prend une part active à la Commune de Paris de 1871.


Frankel est le fils du médecin juif Albert Frankel. Leó Frankel est orfèvre de formation, le métier de son grand-père. Il séjourne en Allemagne et en Angleterre, puis au Royaume Uni, avant de s’installer à Lyon en 1867 où il s’affilie à l’Association internationale des travailleurs.

Il s’installe à Paris comme ouvrier-bijoutier et représente la section  allemande de l’Association internationale des travailleurs. Il est également correspondant de la Volksstimme de Vienne. Arrêté fin avril 1870, il est condamné en juillet à deux mois de prison, pour complot et appartenance à une société secrète (troisième procès de l’Internationale). Il est libéré à la suite de la Proclamation de la République française du 4 septembre 1870 qui renverse le Second Empire. Il devient membre de la Garde nationale, membre du Comité central républicain des Vingt arrondissements et reconstitue, avec Eugène Varlin, le Comité fédéral de l’Internationale pour Paris.

Le 8 février 1871, il échoue dans sa candidature de député socialiste révolutionnaire aux élections à l’Assemblée nationale. Mais le 26 mars 1871, le 13e arrondissement de Paris l’élit au Conseil de la Commune. Il devient membre de la Commission du travail et de l’échange, puis de la Commission des finances. Le 20 avril, il est nommé délégué au travail, à l’industrie et à l’échange. Il fait décréter des mesures sociales, comme l’interdiction du travail de nuit dans les boulangeries. Le 1er mai, il vote pour la création du Comité de Salut public mais se range vite dans la minorité du Conseil de la Commune. Pendant la Semaine sanglante, il est blessé sur une barricade de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à l’angle de la rue de Charonne. Il est sauvé par Élisabeth Dmitrieff, fondatrice de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Il réussit à échapper aux soldats versaillais, se réfugie en Suisse puis en Angleterre. Le 19 octobre 1872, le sixième Conseil de guerre le condamne à mort par contumace.

En Angleterre, il rejoint Karl Marx et l’Internationale de laquelle, en 1872, il vote l’exclusion de Bakounine. En 1875, il passe en Allemagne d’où il est expulsé, puis en Autriche où il est arrêté en octobre. Libéré en 1876, il se rend en Hongrie où il organise le Parti ouvrier (qui naîtra en 1880). En mars 1881, il est condamné à dix-huit mois de prison. Libéré en février 1883, il devient correcteur d’imprimerie et collabore à la revue socialiste Die Gleichheit.

En 1890, il revient en France et participe au Congrès fondateur de la Deuxième internationale. Il collabore au Vorwärts (journal des socialistes allemands) et à La Bataille de Prosper-Olivier Lissagaray. Il meurt d’une pneumonie en 1896 à l’hôpital Lariboisière et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (96e division) dans le drapeau rouge de la Commune3, selon ses dernières volontés. Un monument est érigé par souscription internationale des socialistes d’Allemagne, d’Autriche, de France, de Hongrie et de Suisse. En 1968, sa dépouille est transférée au cimetière national de Fiumei út à Budapest. Sa tombe parisienne, devenue depuis lors un cénotaphe, est toujours visible au cimetière du Père Lachaise.

Source : Wikipédia.

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