L’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne)

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L’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA) est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche, placé sous la tutelle du ministère chargé de l’Agriculture. Son site principal est situé à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne.

L’école accueille plus de 800 étudiants, 80 enseignants-chercheurs, 30 chercheurs appartenant à des laboratoires de recherche associés, ainsi que 260 personnels administratifs et techniques.

C’est l’une des quatre grandes écoles assurant la formation des vétérinaires en France.

Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, carte maximum, 27/05/1967.

Cette école fut créé au printemps 1765, quatre années après celle de Lyon. C’est Claude Bourgelat avocat et écuyer tenant l’Académie d’équitation de Lyon, qui sollicita Henri Léonard Jean Baptiste Bertin, ex-intendant de la

généralité de Lyon, contrôleur général des finances de Louis XV, en mars 1764 pour déplacer l’école, de Lyon à Paris. Ceci fut refusé par Bertin qui signala par un courrier de mars 1765 la volonté du roi de créer une école dans chaque intendance et de débuter par Paris.

D’abord installée au nord de Paris, paroisse de La Chapelle (en l’actuelle rue Philippe-de-Girard, 10e arrondissement), l’école se révéla dotée de locaux trop exigus. De plus, l’environnement semblait mettre en péril la « bonne moralité » des étudiants. La propriété du château d’Alfort, achetée au baron de Bormes, correspondit mieux à un enseignement rural par son emplacement et la surface de ses terrains. L’acte de vente fut signé le 27 décembre 1765 et l’enseignement y commença en octobre 1766.

Bourgelat fonda son enseignement sur l’état des connaissances du moment, particulièrement l’anatomie, la ferrure, la thérapeutique et la chirurgie. Il amena avec lui, de Lyon, l’anatomiste Honoré Fragonard, le maréchal Philibert Chabert et plusieurs de ses meilleurs élèves. L’anatomie était, en 1766, la science à l’honneur et à la mode. Partisan de l’anatomie naturelle, Fragonard utilisa avec talent la méthode traditionnelle de conservation utilisée au XVIIIe siècle. Il passa cinq ans à préparer des milliers de pièces anatomiques, à visée didactique et pédagogique. En plus d’une dissection minutieuse de ses cadavres, Fragonard savait les injecter et les conserver. Ce génie n’a laissé aucune trace écrite de sa technique.

Bourgelat créa un régime scolaire rigoureux. Les élèves en internat «mi-militaire, mi-claustral» recevaient un enseignement autoritaire.[réf. nécessaire] L’enseignement était gratuit, mais les élèves n’étaient pas nourris. La fin des études était validée par un « brevet de privilégié du roi en l’art vétérinaire ». Les premiers diplômés, qualifiés d’« artistes vétérinaires », de retour dans leurs provinces pour faire face aux maladies du bétail, eurent une action efficace.

Le 3 mars 1814, pendant la Campagne de France, l’école fournit le bataillon d’Alfort, formé d’élèves vétérinaires. Soutenus par quelques troupes régulières napoléoniennes et des canons, ils défendirent le passage du pont de Charenton contre les forces européennes alliées.

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Sources : Wikipédia, YouTube.