Le Volcan Hekla (Islande).

L’Hekla est un volcan situé dans le sud de l’Islande, dans les Hautes Terres, et culmine à 1 488 mètres d’altitude. Il se situe à environ 50 km au nord-est du village de Hvolsvöllur. Il est l’un des volcans les plus actifs d’Islande avec plus de 20 éruptions depuis 874.

C’est l’un des volcans les plus connus d’Islande et également l’un des plus actifs. Il fait partie des stratovolcans basaltiques les plus actifs au monde. Bien qu’il soit assez facile d’accès, son sommet n’est gravi qu’en 1750 par Eggert Ólafson et Bjarni Pálsson, car la croyance locale voulait que ce soit l’entrée des Enfers.

L’Hekla fait partie d’une chaîne volcanique de 40 kilomètres de long. Toutefois, la partie la plus active de cette chaîne, une fissure d’environ 5,5 km de longueur nommée Heklugjá, est considérée comme le volcan Hekla à proprement parler. L’Hekla ressemble à un bateau renversé, dont la quille serait en fait une série de cratères, dont deux sont généralement les plus actifs. La base du volcan mesure douze kilomètres de longueur pour neuf kilomètres de largeur. Ce stratovolcan s’élève à 1 000 mètres au-dessus des terrains environnants.

Les fréquentes éruptions de l’Hekla ont couvert une grande partie de  l’Islande de téphras et les couches qu’elles ont formées peuvent être utilisés pour la datation d’éruptions d’autres volcans : 10 % des téphras produits en Islande au cours du dernier millénaire ont été produits par l’Hekla, ce qui s’élève à 5 km. Le volcan a produit l’un des plus grands volumes de lave dans le monde au cours du dernier millénaire, soit environ 8 km3.


Hekla est un terme islandais signifiant en français « capuchon », en référence aux nuages qui recouvrent fréquemment le sommet du volcan en l’« encapuchonnant ». Une des premières sources latines fait référence à ce volcan sous le nom de Mons Casule (« Mont Chasuble »).

Après l’éruption de 1104, des histoires (qui ont probablement été  délibérément propagées à travers l’Europe par les moines cisterciens) ont fait de l’Hekla la porte d’entrée de l’Enfer. Le moine cistercien Herbert de Clairvaux a écrit dans son De Miraculis (sans nommer l’Hekla) :

« Le célèbre chaudron ardent de la Sicile, où les hommes l’appellent cheminée de l’Enfer… ce chaudron est décrit comme une petite fournaise comparée à cet énorme enfer. »

Un poème du moine Benedeit, vers 1120, sur les voyages de Saint Brendan, mentionne l’Hekla comme étant la prison de Judas.

Le livre Flatey Annal indique que lors de l’éruption de 1341, les gens ont vu de grands et de petits oiseaux se jeter dans les flammes du volcan, les considérant comme les âmes des défunts. Au XVIe siècle, Caspar Peucer a écrit que les portes de l’enfer peuvent être trouvées « au fond de l’abîme de l’Hekla ». La croyance que l’Hekla est la porte de l’Enfer a persisté jusque dans les années 1800. Il y a encore une légende selon laquelle des sorcières se rassembleraient sur l’Hekla à la période de Pâques.

La morphologie de l’Hekla représente une étape intermédiaire entre une fissure éruptive et un stratovolcan.

La plupart de ses éruptions commencent par une activité explosive avec projections de coulées pyroclastiques et de nuages de cendres et se poursuivent par une phase effusive.

Les signes précurseurs des éruptions de l’Hekla apparaissent très peu de temps avant, ce qui en fait un volcan particulièrement dangereux pour la population et les randonneurs faisant son ascension. L’éruption de 1970 s’est produite 25 minutes seulement après la première alerte, celle de 1991 30 minutes après. Celle de 2000 n’a connu ses premiers signes avant-coureurs que 79 minutes auparavant.

La première éruption observée de l’Hekla a eu lieu en 1104. Depuis lors, il y a eu plus de vingt éruptions importantes, avec parfois une activité continue de six ans avec quelques pauses. Les éruptions de l’Hekla sont extrêmement variées, allant du purement explosif au purement effusif, et difficiles à prévoir. Certaines sont très courtes (une semaine à dix jours) alors que d’autres peuvent s’étirer sur des mois, voire des années (commencée le 29 mars 1947, l’éruption a par exemple pris fin en avril 1948). Mais il y a une corrélation générale : plus l’Hekla est en sommeil longtemps, plus l’éruption qui suit ce sommeil est importante. La plus récente éruption a eu lieu du 26 février au 8 mars 2000.

Il a été mis en évidence que l’une des plus grandes éruptions en Islande de l’Holocène a été le Hekla 3 (ou H3) datée de 1100 av. J.-C. (plus ou moins 50 années), qui a projeté environ 7,3 km3 de roches volcaniques dans l’atmosphère, ce qui le place au niveau 58 de la classification selon l’Indice d’explosivité volcanique. Cette éruption aurait diminué les températures dans le nord de la planète pendant près de 18 ans. Des traces de cette  éruption ont été identifiées dans les tourbières écossaises et en Irlande, une étude des cernes d’arbres datant de cette période a montré une diminution de croissance sur une dizaine d’années.

D’autres études ont conclu que cette éruption a eu en fait un indice d’explosivité de 6, produisant 10 km3. De plus, Hekla 4 est considéré par certaines sources comme la plus importante éruption connue, avec une explosivité et une production similaires.

Hekla 3, 4 et 5 ont produit d’énormes quantités de cendres et de téphras rhyolitiques, couvrant 80 % de l’Islande, fournissant ainsi des marqueurs utiles dans les profils de sols dans d’autres parties de l’Europe, telles que des Iles Orcades, la Scandinavie et ailleurs. H 3 et H 4 ont produit les couches de téphras les plus importantes en Islande depuis le dernier âge de glace.

Source : Wikipédia.

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