Le viguier était, en Andorre, le nom porté par un juge au Tribunal supérieur d’Andorre. Chaque cosuzerain de la principauté, l’évêque d’Urgell et le président de la République française, nommait un viguier, respectivement désignés sous le terme de « viguier épiscopal » et « viguier français ». La fonction a disparu en 1993.
Le viguier était, en Andorre, le nom porté par un juge au Tribunal supérieur d’Andorre. Chaque cosuzerain de la principauté, l’évêque d’Urgell et le président de la République française, nommait un viguier, respectivement désignés sous le terme de « viguier épiscopal » et « viguier français ». La fonction a disparu en 1993.
Le terme de « viguier » provient de « vicaire » et désigne un représentant du seigneur.
En 819, Louis le Pieux concéda aux habitants d’Andorre la Grande Charte (Magna Carta) qui accorde l’indépendance de la communauté des bergers et des agriculteurs des vallées andorranes.
En 1278, fut signé le traité de paréage instaurant la suzeraineté partagée de l’Andorre entre le comte de Foix, Roger-Bernard III de Foix, et l’évêque d’Urgell, Pere d’Urtx. Ceci donna à la petite principauté son territoire et sa forme politique. Les Andorrans s’engageaient à verser annuellement une prestation, la quèstia, fixée à quarante mille sous, à l’Évêque d’Urgell. En 1288 un nouveau traité de paréage est signé entre Roger-Bernard III et Pere d’Urtx pour sceller un accord sur la démolition d’un château (Saint Vincent) que le Comte de Foix avait fait bâtir contrairement aux accords du premier paréage garantissant la neutralité entre les deux coprinces.
Andorre est placée depuis 1278 sous l’autorité indivise de deux coprinces : l’évêque d’Urgel et le chef d’État français (le roi de France, l’empereur des Français puis le président de la République française). Chacun de ces deux coprinces délègue ses pouvoirs à un viguier :
- le viguier épiscopal, choisi par les Andorrans et nommé pour trois années par l’évêque d’Urgel ;
- le viguier français, initialement originaire du département français de l’Ariège, et nommé pour une durée illimitée par le gouvernement français.
À partir de 1981, le viguier français est remplacé systématiquement, dans ses fonctions judiciaires, par un magistrat français. De son côté, le viguier épiscopal se fait lui aussi remplacer par un magistrat espagnol à partir de 1988.
En 1993, la fonction de viguier disparaît avec l’entrée en vigueur de la Constitution d’Andorre.
Source : Wikipédia.