Le tunnel du Mont-Blanc est un tunnel routier qui relie Chamonix-Mont-Blanc, en Haute-Savoie, France, à Courmayeur, en Vallée d’Aoste, Italie. Lors de l’inauguration en 1965, c’était le plus long tunnel routier du monde. Le tunnel du Mont-Blanc est constitué d’une galerie unique à double sens de circulation, le doublement du tunnel projeté n’ayant jamais été réalisé pour des raisons d’abord de financement, puis d’opposition farouche des riverains côté français, en raison des nuisances dues à la circulation intense des poids lourds. Il a permis une réduction de parcours de Chamonix vers Aoste de 60 km et surtout de ne plus dépendre de la fermeture hivernale des cols alpins facilitant ainsi les déplacements entre la France et l’Italie.
Longueur du tunnel : 11,6 km de Chamonix à Courmayeur. Altitude de l’entrée côté français : 1 274 mètres ; de l’entrée côté italien : 1 381 mètres (le tunnel n’est pas horizontal mais en forme de V inversé pour faciliter l’écoulement des eaux). Il passe à l’aplomb exact de l’aiguille du Midi. La hauteur intérieure du tunnel est de 4,35 m et sa largeur de 8 m (deux fois 3,5 m et deux fois 0,5 m de bande latérale).
Après de longues années nécessaires à son percement, le tunnel est mis en service le 19 juillet 1965.
Lors de l’ouverture, la gestion du tunnel était séparée en deux parties et deux sociétés concessionnaires qui géraient chacune une moitié de tunnel :
- côté français : l’ATMB (Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc), créée le 30 avril 1958 ;
- côté italien : la SITMB S.p.A. (Società Italiana per il Traforo del Monte Bianco), créée le 1er septembre 1957 (et qui appartient à 51 % à Autostrade).
Historique :
- 1946 : Côté italien, forage d’une galerie d’une centaine de mètres qui marque le début du projet.
- 1949 : Signature d’une convention franco-italienne prévoyant le percement d’un tunnel routier sous le mont Blanc.
- 1953 : Signature d’une charte nationale de la construction du tunnel qui sera ratifiée par les parlements français (en 1954, par 544 voix contre 32) et italiens (en 1957).
- 1957 : Création de la STMB (Société du tunnel du Mont-Blanc), qui deviendra en 1996 Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB).
- 1959 : En mai, les ministres français et italien des Travaux publics lancent officiellement les travaux de percement. Le 30 mai, à Chamonix, grande manifestation pour l’ouverture des travaux de la perforation du tunnel du Mont-Blanc en présence du Ministre des Travaux Publics. On annonce qu’un tunnelier (surnommé “jumbo”) de 75 tonnes permettra de percer le tunnel en moins de 30 mois.
- 14 août 1962 : Jonction des équipes de forage françaises et italiennes. La percée a été réussie, l’écart d’axe étant inférieur à 13 centimètres.
- 16 juillet 1965 : Le président de la République française Charles de Gaulle et le président de la République italienne Giuseppe Saragat inaugurent « le tunnel routier le plus long du monde qui, sous les montagnes les plus hautes d’Europe, relie deux nations déjà fraternellement unies. »
- 19 juillet 1965 : ouverture du tunnel à la circulation touristique.
- 20 octobre 1965 : ouverture du tunnel à la circulation des poids lourds.
- 1968 : Édouard Balladur devient président de la Société pour la construction et l’exploitation du Tunnel du Mont-Blanc.
- 1973 : Ouverture de la première section de l’autoroute blanche.
- 1978 : Un réseau de caméras de surveillance est installé, à raison d’une tous les 300 mètres, et la capacité totale d’alimentation en air frais du tunnel est portée à 900 m3/s.
- 1980 : Pour éviter le rejet sur la plate-forme de l’air vicié par la tête française du tunnel, un puits vertical de 7 m de diamètre est créé au droit de la courbe d’entrée du tunnel.
- 1990 : Dans le cadre d’un plan pluriannuel de modernisation, sont mis en œuvre :Une troisième génération de vidéosurveillance avec transmission des données par fibres optiques, la création d’une conduite incendie sous pression,
Le remplacement des éléments de sécurité : bornes d’appel, extincteurs, groupes électrogènes. - 1997 : Mise en service d’un système de détection incendie et lancement d’études pour une détection automatique d’incident, une gestion technique centralisée des équipements de sécurité et une nouvelle signalisation par panneaux à messages variables.
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Sources : Wikipédia, YouTube.