Le trèfle.

Les trèfles sont des plantes herbacées de la famille des Fabacées (Légumineuses), appartenant au genre Trifolium.

Ils sont caractérisés par leurs feuilles composées à trois folioles et leur capacité à fixer l’azote atmosphérique grâce à des bactéries symbiotiques hébergées dans leurs racines. Leur richesse en protéines en fait des plantes de valeur dans les prairies destinées à l’alimentation des ruminants.

Selon la croyance populaire, les rares exemplaires de feuilles à quatre folioles (trèfle à quatre feuilles) portent bonheur à celui qui les découvre.

L’espèce la plus commune dans les pelouses est le trèfle blanc (Trifolium repens L.).


Plantes herbacées généralement de petite taille, certaines rampantes, qui peuvent être vivaces, annuelles ou bisannuelles.

Trèfle, carte maximum, Allemagne, 1977.

Les feuilles sont généralement à trois folioles (parfois quatre), et sont à l’origine du nom de la plante ; ces folioles sont presque toujours dentées, parfois maculées en leur centre.

L’inflorescence comporte de nombreuses fleurs groupées en têtes sous forme d’une grappe, et qui ressemble soit à un capitule en boule, soit à un épi, les pédoncules s’alignant en étages serrés le long de l’extrémité de la tige.

Le calice de la fleur compte cinq dents, avec une corolle typique des fabacées (étendard, ailes et carène), avec des ailes plus longues que la carène, et un étendard érigé généralement recourbé vers le haut dans la majorité des espèces.

L’androcée est diadelphe (étamines assemblées en deux groupes).

La gousse multiséminée à déhiscence longitudinale, subit une modification morphologique : elle devient pauciséminée voire uniséminée (quatre graines, trois, deux voire une : akène) et indéhiscente.

Le genre Trifolium est très répandu dans le monde et représenté dans un total de quatre régions floristiques : Néotropique, Paléotropique, Holarctique et Capensis. Il est absent de la région australasienne. Son aire de répartition peut être subdivisée en trois centres distincts : Eurasie, Afrique et Amérique.

Environ 59 % des espèces du genre se trouvent en Eurasie. Le centre d’origine du genre, qui est la région ayant la plus grande diversité d’espèces (total de 110 espèces dans sept sections), se situe dans le bassin méditerranéen. Dans la région euro-sibérienne et touranienne-iranienne on ne trouve au contraire que 8 % des espèces. Presque tous les pays riverains de la Méditerranée possèdent des espèces endémiques. La plupart de ces dernières se trouvent en Turquie, avec un total de neuf endémiques sur les 100 espèces naturellement présentes dans ce pays. La limite nord de l’aire de répartition atteint le cercle Arctique dans le nord de la Suède et de la Norvège. Vers l’est, la biodiversité naturelle diminue et deux espèces seulement, Trifolium lupinaster et Trifolium gordejevi, se rencontrent dans l’Extrême-Orient russe, à Sakhaline et au Japon.

15 % des espèces sont présentes en Afrique. En Afrique du Nord, la plupart sont indigènes, comme dans l’Europe méditerranéenne. Mais on n’y trouve que deux espèces endémiques, toutes deux dans les montagnes de l’Atlas. La moitié des espèces d’Afrique du Nord sont également présentes dans les îles de Macaronésie. Presque toutes les espèces absentes d’Europe peuvent être trouvées dans les hauts plateaux d’Éthiopie. Le trèfle manque dans la péninsule Arabique, à l’exception des hauts-plateaux du Yémen. L’aire de répartition s’étend jusqu’au Cap dans le sud de l’Afrique, mais le trèfle ne pousse que dans les hautes terres tropicales et est absent des plaines. Le trèfle manque à Madagascar, en Namibie, au Botswana et dans la zone sahéliennes. La seule espèce qui atteint la bordure nord du Sahara est le trèfle cotonneux (Trifolium tomentosum).

Les espèces restantes (26 %) se trouvent en Amérique. En Amérique du Nord, le trèfle est absent de l’Alaska, de la plus grande partie du Canada et du nord-est des États-Unis. On le retrouve dans l’Est et l’Ouest de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud. Le centre de diversité se situe en Californie. Vers le sud, l’aire de répartition du trèfle s’étend jusqu’à environ 43° de latitude sud en Amérique du Sud, où il croît dans les montagnes andines. Le trèfle manque dans les Antilles, à Panama et en Guyane4.

De nombreuses espèces de trèfle, parmi celles croissant en Amérique du Nord, ont été introduites. Déjà en 1739, sur les dix espèces décrites par le botaniste néerlandais, Jan Frederik Gronovius, dans sa Flora Virginica, neuf sont présentées comme introduites. En 1994, sur les 93 espèces de trèfle recensées aux États-Unis, 64 étaient indigènes et 29 des espèces néophytes (introduites).

En Australie, où il n’existe pas de trèfle indigène, de nombreuses espèces ont été introduites. Ainsi, dans le Sud-Ouest de l’Australie, 35 espèces de trèfle néophytes ont été recensées. Des espèces introduites peuvent également se rencontrer dans les régions alpines de l’est de l’Australie. Un total de neuf espèces sont considérées comme envahissantes. Le trèfle a également été introduit en Nouvelle-Zélande et à Hawaï.

Plusieurs espèces sont cultivées comme plantes fourragères ou comme engrais vert. Ce sont de surcroît des plantes mellifères. Les trèfles entrent très souvent dans la composition des prairies naturelles et des prairies temporaires mélangées. La valeur alimentaire des trèfles est élevée aussi bien en énergie qu’en matière protéique. La consommation importante de trèfle frais peut entraîner la météorisation chez les Ruminants ou la fourbure chez les chevaux. Le risque est variable selon les espèces de trèfle.

Les feuilles du trèfle peuvent être consommées en salade.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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