Le téléphone.

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Le téléphone est un appareil de communication initialement conçu pour transmettre la voix humaine et pouvoir communiquer à distance.

Pour fonctionner, le téléphone nécessite une infrastructure terrestre ou spatiale : le réseau téléphonique. Après y avoir raccordé son terminal fixe ou avoir allumé son appareil mobile, l’utilisateur ayant souscrit un abonnement auprès d’un opérateur de télécommunications peut passer un appel téléphonique à un destinataire également raccordé en composant son numéro attitré, ce qui déclenche généralement la sonnerie de l’appareil de destination. Si la personne appelée accepte l’appel, une conversation téléphonique peut commencer.

Exception faite des appels d’urgence passés à des numéros spéciaux, les appels passés via un téléphone ont un coût, lequel est déterminé par des tarifs d’appel établis en fonction de leur durée, de la localisation du destinataire et de la qualité du numéro. La téléphonie représente ainsi un marché important du secteur des télécommunications.

En France, Charles Bourseul, agent de l’administration des télégraphes, posa le principe du téléphone. Il publia un article dans L’Illustration du 26 août 1854, sous le titre « Transmission électrique de la parole ».

Un grand nombre d’inventeurs ayant participé de près ou de loin à l’invention et l’amélioration du téléphone, sa paternité fut et est encore l’objet de nombreuses controverses. On notera en particulier :

Philipp Reis, dans une déclaration à la Société de physique de Francfort-sur-le-Main, prononce le mot « téléphone » le 26 octobre 1861. En 1863, son dispositif expérimental aurait permis de transmettre la voix avec une bonne qualité, quoique d’une faible intensité.

L’italo-américain Antonio Meucci aurait fabriqué plusieurs dispositifs téléphoniques entre 1849 et 1870, et déposé un brevet descriptif (patent caveat) le 28 décembre 1870. Il aurait confié ses prototypes à Edward B. Grant, vice-président de l’American District Telegraph Company of New York, qui les aurait par la suite perdus dans le laboratoire où travaillait Alexander Graham Bell… Le 11 juin 2002, la Chambre des représentants des États-Unis a reconnu le rôle d’Antonio Meucci dans l’invention du téléphone, en soulignant que « si Meucci avait été capable de payer les 10 $ de frais pour maintenir la promesse de brevet après 1874, aucun brevet n’aurait pu être délivré à Bell ».

Le 14 février 1876, Elisha Gray communique, à l’institut américain de la propriété industrielle, une demande de brevet pour une invention concernant la transmission et la réception électrique de la voix humaine quelques heures après Graham Bell. Le brevet de Bell aurait été examiné immédiatement à la demande de son avocat, tandis que celui de Gray ne le fut lui que le lendemain. Tous les procès intentés par ce dernier pour faire reconnaître sa paternité se soldèrent par un avis en sa défaveur, et la paternité officielle de l’invention fut attribuée à Alexander Graham Bell.
Article détaillé : Controverse Gray et Bell sur l’invention du téléphone.
Le téléphone a été exploité commercialement aux États-Unis dès 1877 et, en France dès 1879. En 1912, on compte 12 millions de postes téléphoniques dans le monde dont 8 millions aux États-Unis. Il y avait en cette même année un abonné pour 12 habitants aux États-Unis, 1 pour 71 en Grande-Bretagne et dans l’Empire allemand et 1 pour 183 en France.

Centenaire du téléphone, carte maximum, Paris 25/09/1976.

Le téléphone de campagne est largement utilisé par les belligérants pendant les deux guerres mondiales. Il est branché soit sur le réseau civil, soit sur des câbles posés spécialement.

À ses débuts, au XIXe siècle, le réseau téléphonique est entièrement manuel et la liaison entre correspondant entièrement électrique. L’appel d’un correspondant s’effectue par la procédure suivante :

l’abonné décroche le combiné de son téléphone, cette action provoque la chute d’un volet annonciateur au central, parfois l’allumage d’un voyant,
une opératrice décroche et répond à l’abonné pour connaitre le numéro du correspondant à appeler :si le correspondant dépend du même central, la connexion avec l’abonné se fera en « local »,
sinon, l’opératrice appelle une autre opératrice chargée du central de rattachement de la personne appelée.

Le « bouton d’appel » a été progressivement remplacé par une « magnéto » (1898). Son rôle est de produire une tension électrique destinée à faire chuter le volet annonciateur du central. L’avantage par rapport au bouton d’appel est la suppression d’une des piles présentes chez l’abonné dont l’entretien était particulièrement coûteux.

Le téléphone automatique a été inventé par Almon Strowger, aux États-Unis vers 1891. Celui-ci, entrepreneur de pompes funèbres, soupçonnant les opératrices de privilégier son concurrent, voulait éliminer les opérations manuelles lors de l’établissement d’une communication. Le commutateur automatique sera testé en France dès 1912 à Nice.

L’intérêt du téléphone automatique est d’appeler directement un correspondant sans passer par une opératrice. L’usager décroche le combiné de son téléphone puis transmet à une machine, à l’aide d’un cadran mobile, la série de chiffres identifiant son correspondant (son numéro de téléphone).

Lors du passage à l’automatique en région parisienne, un numéro à trois chiffres a été associé à chaque central téléphonique. Les abonnés devaient composer ces trois chiffres, puis le numéro de leur correspondant. Comme les abonnés avaient en mémoire les noms des centraux de leurs correspondants, on écrivit sur les cadrans de numérotation des appareils, quelques lettres de l’alphabet pour chaque chiffre6, ce qui permit de conserver longtemps l’habitude, en donnant son numéro, de donner le nom du central, par exemple DANTON et non le numéro 326 correspondant. Il fallait néanmoins appeler l’opératrice par le 16 pour les relations « interurbaines » et par le 19 pour les relations « internationales ».

La téléphonie mobile est née dans les années 1950 aux États-Unis. Les premiers réseaux nécessitaient l’allocation d’une fréquence par communication, et les secteurs géographiques étaient larges (peu d’abonnés par unité de surface). Par la suite, les réseaux cellulaires ont permis un usage plus rationnel des fréquences, augmentant ainsi de façon considérable la capacité des réseaux.

Sa fonction d’usage est la communication vocale mais le téléphone mobile permet aussi d’envoyer des messages succincts, appelés « SMS ». Avec l’évolution de l’électronique, le texte a pu être agrémenté d’images, puis de photographies, de sons et de vidéos. Des équipements embarqués associés à des services à distance permettent aussi de :

  • Lire et rédiger des emails
  • Naviguer sur Internet
  • Jouer
  • Photographier et enregistrer des vidéos
  • Écouter de la musique

Outre la communication téléphonique classique, le téléphone mobile a développé d’autres fonctionnalités telle que l’accès à internet (Web).

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Sources : Wikipédia, YouTube.