Le ski nautique.

Le ski nautique est un sport nautique consistant à se faire tracter par un bateau à moteur. Il comporte 4 disciplines: le slalom, les figures, le saut et le combiné.

Le ski nautique fut pour la première fois expérimenté en France dès 1920 sur le lac d’Annecy (Haute-Savoie) par les lieutenants du 27º Bataillon de Chasseurs Alpins. Il fut ensuite repris par le Français Pierre Balthier, qui enseigna le ski nautique à Raphaël et Stéphane Sevain alors âgés de 18 ans. Stéphane fut champion du monde à 15 reprises et Raphaël 2 fois en

Ski nautique, carte maximum, Vichy, 2/09/1963.

catégorie «unijambiste» en 1922 sur le lac Pépin. Raphaël essaya d’abord en essayant avec des douelles prélevées d’un tonneau, puis des skis de neige et enfin, après ces tentatives infructueuses, avec de larges skis en bois qu’il fabriqua lui-même avec des spatules à l’avant et à l’arrière (alors que Stéphane le conduisait avec un canot à moteur). Ceci marqua invention de cette activité. En 1925, Fred Waller dépose un brevet pour les premiers vrais skis nautiques appelés « Dolphin Akwa-Skees ».

En 1940, Jack Andersen met au point le premier ski pour faire des figures. Il s’agit d’un ski plus petit, plus large ne possédant aucune dérive.

Ce sport est popularisé par l’actrice américaine Esther Williams dans le film Désir d’amour (1953) et notamment par Jean Pierre Challier dans le court métrage “Ski nautique m’était comté”

Le ski nautique a fait une seule apparition aux Jeux olympiques d’été, en 1972 en tant que sport de démonstration. Pierre Fradin fut ainsi le seul champion olympique grâce à un temps de 911 secondes.

Les premiers skis étaient faits en bois. Depuis la fin des années 1970, la fibre de verre a fait son apparition, puis d’autres matériaux sont apparus comme le carbone ou le graphite. Les skis comportent une dérive à l’arrière que l’on peut régler. Les skis de compétition actuels sont majoritairement réalisés en carbone pour leur rigidité longitudinale et en torsion ainsi que pour sa légèreté. Les skis nautiques ressemblent plus ou moins aux skis alpins mais

ils sont plus larges et non paraboliques. Les fixations appelées « chausses » sont en caoutchouc, de manière à permettre un déchaussage du pied en cas de chute. En slalom et surtout en figures, un nombre croissant de compétiteurs utilisent des chausses-avant rigides, appelées « chausse technique » (ou « chausse tec »). Elles sont composées d’une coque similaire à celles utilisées pour les rollers en ligne. La première marque ayant initialement conçu ces chausses est la marque Reflex; d’autres sont apparues peu d’années après comme Syndicate et Fluid Motion. La particularité de ces chausses réside dans le fait qu’elles possèdent un système de fixation issu du ski de randonnée permettant un déchaussage identique à celui du ski alpin en cas de chute violente et permettent d’avoir plus de précision au niveau de la prise de carre.

Les principales marques de ski actuelles sont américaines : D3, Goode, Connelly, HO Syndicate, O’Brien, Jobe, Radar. La plupart des marques européennes qui existaient dans les années 1960 à 1970 telles que les marques françaises SIMS et Horn ou la marque italienne Freyrie ont disparu. Le fabricant autrichien d’articles de sport en composite Fischer a lancé en 2006 un ski haut de gamme en carbone (le modèle « #01 »), très performant selon les essais publiés. C’est cependant sous la marque Razor Skis que ces skis ont été commercialisés à partir de 2010. Un autre fabricant autrichien, SansRival, commercialise des skis de slalom en carbone de haut de gamme depuis 2010. Enfin, les repreneurs de la marque française Reflex, à présent basée à Toulon, développent une gamme complète de skis de slalom et de figures mais aussi de fixations et d’accessoires.

Les skieurs sont tractés par un bateau motorisé à l’aide d’une corde comportant à son extrémité une poignée appelée le « palonnier ». Ils peuvent se déplacer latéralement en modifiant leur centre de gravité. Les skieurs peuvent aussi être tirés par un câble de téléski nautique.

Le ski est possible derrière un petit bateau équipé d’un moteur hors-bord d’une quarantaine de chevaux. Toutefois les bateaux utilisés en compétition mesurent habituellement entre 4 et 6 mètres et présentent certaines particularités. Ils sont motorisés par des moteurs (le plus souvent in-board) de 300 chevaux ou plus dotés d’un système “zéro-off” permettant de garder une vitesse précise et régulière tout au long du tour malgré la forte traction du skieur.

Par ailleurs, ils présentent un plan de pont très dégagé, avec un poste de pilotage avancé : de cette manière, le moteur et le mat de traction auquel est attachée la corde sont près du centre de gravité, afin d’éviter un louvoiement de la poupe lorsqu’un skieur slalome derrière le bateau. Enfin, les œuvres vives du bateau ont une forme particulière, afin de créer un sillage le plus plat possible. Ce dernier point distingue les bateaux de ski nautique et ceux de wakeboard, qui doivent créer une vague de sillage haute afin de permettre des sauts.

Les principales marques de bateaux de ski nautique sont également américaines ou australiennes : Correct Craft, MasterCraft, Malibu, Centurion.

En France, la règlementation oblige la présence de deux personnes à bord du bateau afin que l’une se consacre à la conduite du bateau et l’autre à la surveillance du skieur.

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Sources : Wikipédia, YouTube.