Le sauvetage en mer.

La société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association française, reconnue d’utilité publique. Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger, en mer.

En 2016, elle a effectué les deux tiers des interventions des secours en mer au large des côtes françaises effectuées par navire (donc hors moyens aériens ou par nageur depuis une plage), secourant 7 700 personnes en 5 200 interventions (on déplore entre 350 et 400 morts par an en mer en France). 26 % de ces interventions se déroulent de nuit et la durée moyenne des interventions est de 1 h 48 min.

Les bateaux de secours de la SNSM sont répartis sur 218 stations le long du littoral métropolitain et d’outre-mer et agissent sous l’autorité et à la demande des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) qui en France sont les centres de coordination de secours en mer et qui dépendent de la direction des Affaires maritimes du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. La SNSM participe donc à des missions de service public dans son domaine de compétence.

Le financement de la SNSM (acquisition, entretien des vedettes de secours et formation des équipages) est très majoritairement assuré par la générosité du public (dons, legs) et de partenaires privés (mécénat). En 2017, 77 % de ses ressources annuelles étaient d’origine privée et 23 % provenaient de financements publics (État et collectivités territoriales). Son président est Emmanuel de Oliveira.

La nécessité d’assurer la sauvegarde de la vie humaine le long des côtes du littoral français et outre-mer est apparue depuis très longtemps. En France, les premières initiatives, s’inspirant du modèle britannique de la Royal Humane Society (en) et de la Royal National Lifeboat Institution, sont principalement redevables de l’essor touristique dont s’accompagne la naissance du « spectacle de rivage ». La première société de sauvetage est instituée en 1825 à Boulogne-sur-Mer, sous la dénomination « Société Humaine des Naufrages », par un aristocratique comité à majorité britannique elle est suivie par Le Havre sous l’impulsion de la chambre de commerce . Le 8 avril 1834 est créé la société humaine de Dunkerque suivies de celle de Calais, Rouen et Bayonne , de Dieppe en 1839, et enfin Montreuil-sur-mer en 1841. La finalité de ces sociétés philanthropiques associe la surveillance des plages à l’assistance des navires en péril. Alors que les grandes nations maritimes européennes se dotent d’un service d’État voué à cette mission dès le début du XIXe siècle (Norvège et Royaume-Uni en 1825, Belgique en 1838), un début de centralisation n’apparaît en France qu’en 1865, le 12 février, lorsque est fondée la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) sous la présidence de l’Amiral de Genouilly.

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, tout est à reconstruire, la plupart des abris et des moyens nautiques de la SCSN et des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB) ayant été détruits. Les deux sociétés aux buts similaires ne peuvent plus répondre aux besoins de l’ensemble du littoral du territoire français notamment à cause des métiers de la mer qui se développent et des loisirs nautiques.

La SNSM est née en 1967 de la fusion de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) et des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB), union suscitée par l’amiral Maurice Amman, ancien préfet maritime de la 2e région à Brest, qui deviendra le 15 octobre 1967 le président de la nouvelle société. Le pavillon de la SNSM est né de la fusion entre ceux de la SCSN et des HSB.

La SNSM est reconnue d’utilité publique le 30 avril 1970 et est une association régie de la loi 1901 et assure sa mission en Métropole et en Outre-Mer. Sa vocation : secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer.

En 1991, les Sauveteurs en Mer ont obtenu le Prix Cristal de la transparence financière et depuis 1997, ils sont membres du Comité de Charte de déontologie.

Le président actuel de la SNSM est Xavier de la Gorce, ancien Secrétaire général de la Mer ; il a été élu pour six ans le 26 septembre 2013.

En 2016, la SNSM est en grande difficultés financières, principalement dû au renouvellement de sa flotte. L’Etat cherche une solution pour compléter le budget, notamment via une possible contribution aux usagers de la mer. Il faut renouveler l’adhésion au SNSM, c’est le constat d’au moins un bénévole guadeloupéen en 2018.

En 2008, environ 4 500 bénévoles, dont 3 500 sauveteurs embarqués13 sont prêts à intervenir, toute l’année et à toute heure, appareillant en moins de 15 min, répartis dans 232 stations littorales métropolitaines et outre-mer (dont 186 stations de sauvetage permanentes et 35 stations saisonnières) ; il s’agit souvent de marins professionnels (essentiellement de la marine d’état, de la marine marchande et de la pêche), souvent à la retraite ou en préretraite mais, de plus en plus également, de plaisanciers. Environ 600 responsables de stations s’ajoutent à l’organisation.

Les opérations sont déclenchées et gérées par les CROSS qui sont contactés en cas de problème, via le Canal 1614 de la VHF marine ou le 196 sur un téléphone portable. Environ 25 % des interventions se déroulent de nuit contre 75 % de jour.

77 % de ces interventions concernent la plaisance, 12 % les professionnels de la mer (pêcheurs) et 11 % des loisirs nautiques. Dans le cas de la plaisance à moteur, le sinistre le plus fréquent est l’avarie moteur, à l’inverse de la plaisance à voile où l’évènement le plus fréquent est l’échouement. Après vient l’avarie moteur.

Dans le cas des professionnels, l’avarie moteur vient en premier (35 %), puis les hélices engagées (souvent lors de la remontée des chaluts ; 24 % des cas). Dans seulement 9 % des cas, il s’agit d’EVASAN (Évacuations Sanitaires).

Ces interventions sur navires de pêche sont généralement les plus longues à compter de 2 h 40 min en moyenne.

Au cours d’opérations de recherche et sauvetage de personne en détresse (SAR) et sur demande du CROSS, les embarcations de la SNSM peuvent être rejointes par des moyens aériens. Des hélicoptères de la gendarmerie ou des douanes ainsi que des avions de tout type peuvent participer aux recherches des personnes en difficulté pour guider la vedette ou le canot de la SNSM sur place. Des hélicoptères de la sécurité civile (Dragon) peuvent hélitreuiller des victimes en plus des opérations de recherche, mais ces appareils sont souvent occupés dans leur opérations de secours à terre et sont parfois limités par les conditions météo. Finalement, la plupart des sauvetages aéromaritimes (SAMAR) de la SNSM se font avec des hélicoptères des forces armées. Entre les interventions et les entraînements conjoints, il se développe souvent un lien de respect mutuel entre les stations de la SNSM et les unités de sauvetage héliporté de leur secteur. Ces unités font partie de la Marine national (31F et 36F en Méditerranée, 33F en Bretagne) ou de l’armées de l’air (EH 01.044 en Corse, EH 1/67 sur l’Atlantique).

Sauvetage en mer, carte maximum, Paris, 27/04/1974.

Dans la cité phocéenne, la vedette de 1ère classe V1 NG La Bonne Mère de Marseille (SNS 152) est armée par des militaires du bataillon de marins-pompiers de Marseille et non par des bénévoles comme toutes les autres stations françaises et d’outre-mer. Compte tenu de la superficie de la ville, il était impossible de faire rallier un équipage de sauveteurs bénévoles pour appareiller dans le délai de 15 minutes (objectif correspondant au délai moyen constaté pour l’ensemble de la SNSM). Une convention a donc été signée entre la municipalité de Marseille et la SNSM en 1978 qui confiait l’armement de sa vedette à un équipage de marins pompiers. La vedette est amarrée au port de plaisance de La Pointe Rouge où se trouve le centre de secours d’où l’équipage prend son service 24h/24. Elle peut ainsi appareiller en 5 minutes, de jour comme de nuit, 365 jours par an, et ce, par tous les temps.

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Sources : Wikipédia, YouTube.