Le saut du Doubs à Villers-le-lac (Doubs).

Le Saut du Doubs est une chute de 27 mètres de hauteur1 sur le Doubs située sur la frontière franco-suisse, et pour partie dans la commune de Villers-le-Lac côté français, pour partie dans celle des Brenets côté suisse.

Côté français, le site se situe dans l’est de la Franche-Comté (canton de Morteau, département du Doubs) et côté suisse, à l’ouest du canton de Neuchâtel. Le Saut du Doubs se situe à l’extrémité est du lac des Brenets (nommé en France lac de Chaillexon), situé également sur la frontière. En aval du saut, le Doubs continue sa route à travers le massif du Jura dans des gorges.

Le Saut du Doubs fut créé, il y a 12 000 ans, par l’éboulement (provoqué par un séisme ?) des deux versants de la vallée (à l’époque les gorges du Doubs commençaient à l’ouest de Morteau). L’éboulis créa un grand barrage naturel, provoquant le remplissage des gorges en amont de l’éboulement, ce qui créa le paléo-lac

de Morteau (long de 15 km), dont le lac de Chaillexon (lac des Brenets) (long de 3,7 km) est le vestige. La chute se créa lorsque le niveau du lac fut assez élevé pour permettre au flot de contourner l’éboulement. Le saut lui-même correspond à l’endroit où le Doubs, dévié par l’éboulement, saute la falaise correspondant à l’ancienne rive droite de la gorge pour en rejoindre le fond.

Saut du Doubs, carte maximum, Villers-le-lac, 8/09/1973.

Le barrage naturel du Saut du Doubs n’est pas entièrement étanche, ce qui explique les variations de niveau assez importantes observées dans le lac de Chaillexon (lac des Brenets). L’éboulement est en effet constitué d’une accumulation perméable de fragments de roche calcaire. On totalise ainsi une évacuation de 3 m3 d’eau par seconde à travers la roche de

Saut du Doubs, essais de couleurs.

l’éboulement, ce qui cause un abaissement continu du lac lors des étiages. En 2001, des travaux de colmatage d’une partie des pertes sont réalisés, pour limiter les bas niveaux du lac et favoriser sa navigation. Ces travaux ont permis de réduire notamment l’effet provoqué par les sécheresses.

Côté français, le site fait l’objet de plusieurs protections au titre de « site classé » : un premier classement en 1912, dont la portée n’est plus justifiée par le nombre d’équipements routiers sur le site, et un autre classement en 2001 comprenant une zone plus élargie (438 hectares) comprenant les bassins naturels du Doubs en amont, le saut du Doubs et le bassin artificiel en aval, créé par la construction du barrage du Châtelot. La cascade est située dans le Parc naturel régional du Doubs.

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Sources : Wikipédia, YouTube.