Le Saint-Suaire de Turin (Italie).

Le Saint-Suaire est, pour les chrétiens, le linge qui recouvrit le visage de Jésus de Nazareth ou bien le linceul qui servit à envelopper son corps après la mort — conformément au mode de sépulture en usage chez les Juifs — avant de le déposer au tombeau selon le Nouveau Testament.

Très tôt, des linges assimilés à cet événement sont devenus l’objet d’une dévotion particulière. Dans l’Histoire, l’Église n’a pas toujours reconnu l’authenticité de ces reliques ; cela fut fonction des époques et des  personnalités concernées. Par exemple, dans le cas du suaire de Turin, les deux évêques successifs de Troyes, auxquels la relique fut présentée en premier lieu, déclarèrent qu’il s’agissait d’un faux et interdirent son exposition. Ce fut l’antipape Clément VII qui en institua le culte.


Dans l’Antiquité, le suaire (du latin sudarium, mouchoir pour essuyer la sueur du visage), est le linge recouvrant le visage du défunt, et non le linceul tout entier.

Dans les évangiles, le mot suaire renvoie donc plutôt au « linge qui avait recouvert la tête » (Jean 20, 7).

L’expression « Saint-Suaire » peut aussi désigner improprement le linceul avec lequel, selon l’Évangile, Joseph d’Arimathie et Nicodème enveloppèrent le corps de Jésus juste après sa crucifixion le soir du Vendredi saint. « Ils prirent donc le corps et le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs » (Jean 19, 40).

Le mode de sépulture juif consistait à envelopper les corps dans un drap (le linceul) après avoir effectué une rapide toilette mortuaire.

Le terme « Saint-Suaire » désigne généralement la pièce de tissu dans laquelle Joseph d’Arimathie enveloppa Jésus, et qui lui servit de linceul (sindon en grec). Les évangiles s’accordent sur ces points.

Jean évoque des « linges » enveloppant le corps. Les traductions en français diffèrent sur ce terme : la TOB et la traduction Crampon parlent de « bandelettes », la Bible de Jérusalem parle de « linges », et celle de Louis Segond emploie le mot de « bandes ». L’évangéliste Jean emploie les termes d’othonia, qui désigne de petits morceaux de tissu, et de soudorion, suaire (destiné à absorber la dernière sueur du visage). Il précise que Jésus fut enveloppé d’étoffes, « selon la coutume funéraire juive ». Or la pratique des bandelettes n’existe pas dans les rites funéraires du judaïsme.

Selon l’Évangile, quand Jésus ressuscita, le linceul fut retrouvé à sa place dans le tombeau, mais sans son corps à l’intérieur.

Assez régulièrement, on désigne par le terme de « Saint-Suaire » une relique qui ne contient que l’image du visage de Jésus. Il y a en fait confusion entre les deux reliques. Selon une légende qui ne figure pas dans le Nouveau Testament, sainte Véronique aurait essuyé le visage de Jésus avec le voile qu’elle portait sur la tête, voile sur lequel se serait imprimé le visage de Jésus. Plusieurs églises prétendent détenir ce voile de Véronique, qui porte plusieurs noms, dont celui de Sainte-Face, notamment à Rome, à Milan, à Jaén en Espagne.

Source : Wikipédia.

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