Le romarin.

Le Romarin, Salvia rosmarinus, est une espèce d’arbrisseaux de la famille des Lamiacées (ou Labiées), poussant à l’état sauvage sur le pourtour méditerranéen, en particulier dans les garrigues arides et rocailleuses, sur terrains calcaires.

Jusqu’à 2017, il était connu sous le nom scientifique de Rosmarinus officinalis, maintenant synonyme, puisque l’espèce a été reclassée dans le genre Salvia.

Fraîche ou séchée, cette herbe condimentaire se retrouve dans la cuisine méditerranéenne, et une variété domestiquée se cultive dans les jardins4. C’est une plante mellifère ; le miel de romarin, ou « miel de Narbonne » est réputé. C’est également un produit fréquemment utilisé en parfumerie. Enfin, on lui attribue de nombreuses vertus phytothérapeutiques.

Le nom « romarin » viendrait du latin « ros marinus » (rosée de mer), ou bien du grec « rhops myrinos » (buisson aromatique), ou encore du latin « rhus marinus » (sumac de mer). On l’appelle également « herbe-aux-couronnes », et en provençal, « encensier ».

Il fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).


Le romarin peut atteindre jusqu’à 1,50 m de hauteur, voire jusqu’à 2 m en culture. Il est reconnaissable en toute saison à ses feuilles persistantes sans pétiole, coriaces, beaucoup plus longues que larges, aux bords légèrement enroulés, vert sombre luisant sur le dessus, blanchâtres en dessous. Leur odeur, très camphrée, évoque aussi l’encens d’où il doit son nom « encensier » en provençal.

Romarin, carte maximum, Belgique.

La floraison commence dès le mois de février, parfois en janvier, et se poursuit jusqu’en avril-mai. Certaines variétés peuvent fleurir une deuxième fois en début d’automne. La couleur des fleurs, qui se présentent en grappes assez semblables à des épis, varie du bleu pâle au violet. On trouve également, mais plus rarement, la variété à fleurs blanches R. officinalis albiflorus. Leur calice est velu, à dents bordées de blanc. Elles portent deux étamines ayant une petite dent vers leur base. La lèvre inférieure de la corolle est profondément divisée, faisant penser au labelle de certaines orchidées. Comme pour la plupart des Lamiacées, le fruit est un tétrakène. Ce dernier est de couleur brune.

On le trouve principalement dans les terrains arides et ensoleillés, comme les garrigues, les maquis et les rocailles. Il n’apprécie pas une sécheresse trop importante mais se contente de l’humidité du littoral, d’où il pourrait tenir son nom (« rosée de mer » en latin).

Il est répandu entre le niveau de la mer et 650 mètres, parfois jusqu’à 1 500 mètres d’altitude.

L’espèce n’est pas considérée comme étant menacée en France. Elle est classée Espèce de préoccupation mineure (LC) par l’UICN.

Le romarin se cultive dans un endroit ensoleillé, dans un sol calcaire et bien drainé11. Bien que ce soit une plante aimant les climats chauds, il supporte les gelées si le sol ne conserve pas l’humidité. Idéalement, ce dernier doit avoir un pH compris entre 7 et 7,512.

Une légère taille au printemps après sa floraison a essentiellement pour but de lui conserver une forme harmonieuse. Il ne doit pas être rabattu trop court. Son feuillage persistant et sa tenue rend propice l’utilisation de certaines variétés touffues à une utilisation en topiaire.

Il se multiplie facilement au printemps ou à l’automne par bouturage ou marcottage ; plus difficilement en été par semis car sa germination est lente.

Le romarin est assez résistant aux nuisibles. Il craint toutefois le rhizoctone brun en cas d’humidité trop importante.

Sa zone de rusticité se situe entre 8 et 1013.

Le romarin est cultivé à large échelle en Espagne, en Tunisie, au Maroc, en Italie, en France, en Algérie et au Portugal, principalement pour en extraire de l’huile essentielle. La production mondiale d’huile essentielle de romarin atteint 200 à 300 tonnes en 2005.

En Inde, la CIMAP (Central Institute of Medicinal and Aromatic Plants) a introduit la production de romarin à la fin des années 80, qui s’est développée au cours des années 90. Cette production est concentrée dans le sud, dans les Nîlgîri et autour de Bangalore.

Les branches feuillues de romarin s’utilisent de préférence fraîches, mais peuvent également se conserver séchées. Les fleurs ont une saveur plus douce et se consomment crues, saupoudrées pour parfumer un plat ou un dessert.

Les branches s’emploient généralement comme aromate par infusion dans les ragoûts, les civets, les soupes et les sauces.

Le romarin est également utilisé pour parfumer les grillades. Quelques branches sont alors utilisées dans la confection d’une marinade ou une branche comme pinceau pour enduire la pièce à griller de marinade. Il est également possible de fumer la viande ou le poisson en déposant quelques branches sur les charbons, ou en petite quantité dans un fumoir. On peut enfin se servir de branches pour embrocher des légumes avant leur cuisson.

Plus audacieux, le romarin est parfois utilisé en infusion pour parfumer des desserts comme les flans, les crèmes ou certaines confitures.

L’utilisation du romarin en parfumerie est très ancienne. Le premier parfum alcoolique dont on connaisse l’existence est l’eau de Hongrie, alcoolat fréquemment utilisé au XVIIe siècle et qui pourrait dater du XIVe siècle, dont le romarin était l’un des principaux composants.

L’essence est obtenue par la distillation des branches, de préférence en n’utilisant que les sommités fleuries. Elle contient notamment du bornéol, du 1,8 cinéol (ou eucalyptol), du camphène et du pinène. Le romarin entre dans la composition de parfums surtout masculins, hespéridés aromatiques (eaux de Cologne), boisés et fougères aromatiques.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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