Le retour des déportés des camps de concentration.

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Même si la mortalité dans les camps de concentration de l’Allemagne nazie a été élevée, il convient d’emblée de bien distinguer les termes de camps de concentration et de camps d’extermination.
Le terme de camp de concentration n’a pas été inventé par les nazis.  Il a été utilisé dès le début du XXème siècle par les Britanniques, lors de la guerre des Boers qui les a opposés en Afrique du Sud aux descendants des colons néerlandais.

Dans l’Allemagne hitlérienne, la fonction des camps de concentration était une fonction d’exclusion et de terreur. Ces camps étaient destinés à recevoir non seulement les adversaires des nazis, mais aussi tous les individus considérés comme dangereux pour le régime nazi. Les uns et les autres étaient arrêtés et amenés dans ces camps pour y être astreints au travail forcé.

Les camps d’extermination eux, ont été construits pour liquider physiquement les Juifs et les Tsiganes, groupes ciblés par les nazis, comme étant deux peuples de trop, voués, conformément à l’idéologie mortifère nazie, à disparaître totalement, selon des modalités mobilisant tous les moyens dont disposait l’État nazi, au terme d’un processus dans lequel l’extermination constituait une fin en soi, quels que soient les moyens utilisés pour y parvenir .

Chronologiquement, l’ouverture des camps de concentration a précédé celle des camps d’extermination.

Les premiers camps de concentration ont été ouverts dans l’Allemagne hitlérienne dès l’arrivée au pouvoir des nazis, pour recevoir les communistes, les autres opposants politiques ( socialistes et démocrates chrétiens ) et les Juifs, mélangés avec les droits communs, les « associaux » et les malades mentaux, d’abord à Dachau près de Munich en mars 1933, puis à Oranienburg-Sachsenhausen, Buchenwald, Flossenburg et Ravensbrück pour les femmes.D’autres camps ont été implantés dans les pays annexés ou occupés par l’Allemagne nazie, en 1938 à Mauthausen en Autriche, en 1939 à Theresienstadt en Tchécoslovaquie, en 1940 à Auschwitz en Pologne, en 1941 au Struthof-Natzweiler en Alsace.

Le retour des déportés, carte maximum, Paris, 2/04/1965.

Deux catégories de déportés ont été acheminés vers ces camps : les « déportés résistants et politiques » d’une part, et les déportés qualifiés de « raciaux » d’autre part, c’est-à-dire les Juifs et les Tziganes.
Les premiers camps ont été agrandis, d’autres ont été ouverts à Neuengamme, Bergen-Belsen, Dora, Gross-Rosen en Allemagne, à Maïdanek et Stutthof en Pologne.

Des convois affluèrent de toute l’Europe occupée vers ces camps placés sous le contrôle des SS.
Dans ces camps de concentration, les déportés étaient soumis au travail forcé dans les kommandos, les usines secrètes d’armement et les filiales des grandes firmes allemandes installées dans ou à proximité des camps.
Douze heures de travail par jour, les appels interminables dès l’aube et tard dans la nuit par tous les temps, les sévices infligés par les kapos, la sous-alimentation, les maladies mal soignées : les déportés les plus faibles ne résistaient pas longtemps à ce régime.
Les « camps de la mort lente » devinrent d’inépuisables réservoirs de main d’œuvre constamment renouvelés, et les déportés des esclaves de la machine de guerre nazie.

En Pologne à partir de 1941-1942, des camps d’extermination ont été ouverts à Chelmno, Treblinka, Sobibor, Belzec, ou implantés dans des camps de concentration préexistants tels que Maïdanek et surtout Auschwitz-Birkenau, dans le cadre de la « solution finale ».

L’objectif des nazis était l’extermination totale, systématique, « biologique » des Juifs et des Tsiganes qualifiés de « sous-hommes », dans des centres de mise à mort immédiate.
La plupart des déportés étaient exterminés le jour même de leur arrivée ou au cours des jours suivants, à l’issue d’une sélection qui envoyait immédiatement dans les chambres à gaz les enfants, les vieillards, les femmes, les malades, tandis que les plus valides étaient utilisés quelque temps comme esclaves au travail forcé, avant d’être liquidés à leur tour.

Le fonctionnement des camps de concentration et des camps d’extermination relevait d’une organisation rigoureuse et scientifique, faisant appel aux techniques les plus modernes.

Cette organisation s’appuyait sur une gestion rigoureuse des convois de déportés acheminés vers les camps dans des trains qui devaient partir à l’heure, et poussait la recherche de l’efficacité jusqu’à l’exploitation commerciale et industrielle des cadavres : après avoir confisqué les vêtements, les chaussures, les effets personnels des déportés dès leur arrivée dans les camps, les nazis récupéraient après les avoir exterminés, dents en or, lunettes, dentiers, tandis que les cheveux étaient tissés pour fabriquer des couvertures, les os broyés et transformés en engrais.

Camps de concentration et camps d’extermination
Même si la mortalité dans les camps de concentration de l’Allemagne nazie a été élevée, il convient d’emblée de bien distinguer les termes de camps de concentration et de camps d’extermination.
Le terme de camp de concentration n’a pas été inventé par les nazis.
Il a été utilisé dès le début du XXème siècle par les Britanniques, lors de la guerre des Boers qui les a opposés en Afrique du Sud aux descendants des colons néerlandais.  Dans l’Allemagne hitlérienne, la fonction des camps de concentration était une fonction d’exclusion et de terreur. Ces camps étaient destinés à recevoir non seulement les adversaires des nazis, mais aussi tous les individus considérés comme dangereux pour le régime nazi. Les uns et les autres étaient arrêtés et amenés dans ces camps pour y être astreints au travail forcé.

Les camps d’extermination eux, ont été construits pour liquider physiquement les Juifs et les Tsiganes, groupes ciblés par les nazis, comme étant deux peuples de trop, voués, conformément à l’idéologie mortifère nazie, à disparaître totalement, selon des modalités mobilisant tous les moyens dont disposait l’État nazi, au terme d’un processus dans lequel l’extermination constituait une fin en soi, quels que soient les moyens utilisés pour y parvenir .

Chronologiquement, l’ouverture des camps de concentration a précédé celle des camps d’extermination.

Les premiers camps de concentration ont été ouverts dans l’Allemagne hitlérienne dès l’arrivée au pouvoir des nazis,en 1933, pour recevoir les communistes, les autres opposants politiques ( socialistes et démocrates chrétiens ) et les Juifs, mélangés avec les droits communs, les « asociaux » et les malades mentaux, d’abord à Dachau près de Munich en mars 1933, puis à Oranienburg-Sachsenhausen, Buchenwald, Flossenburg et Ravensbrück pour les femmes.
D’autres camps ont été implantés dans les pays annexés ou occupés par l’Allemagne nazie, en 1938 à Mauthausen en Autriche, en 1939 à Theresienstadt en Tchécoslovaquie, en 1940 à Auschwitz en Pologne, en 1941 au Struthof-Natzweiler en Alsace.

Deux catégories de déportés ont été acheminés vers ces camps : les « déportés résistants et politiques » d’une part, et les déportés qualifiés de « raciaux » d’autre part, c’est-à-dire les Juifs et les Tziganes.
Les premiers camps ont été agrandis, d’autres ont été ouverts à Neuengamme, Bergen-Belsen, Dora, Gross-Rosen en Allemagne, à Maïdanek et Stutthof en Pologne.

Des convois affluèrent de toute l’Europe occupée vers ces camps placés sous le contrôle des SS.
Dans ces camps de concentration, les déportés étaient soumis au travail forcé dans les kommandos, les usines secrètes d’armement et les filiales des grandes firmes allemandes installées dans ou à proximité des camps.
Douze heures de travail par jour, les appels interminables dès l’aube et tard dans la nuit par tous les temps, les sévices infligés par les kapos, la sous-alimentation, les maladies mal soignées : les déportés les plus faibles ne résistaient pas longtemps à ce régime.
Les « camps de la mort lente » devinrent d’inépuisables réservoirs de main d’œuvre constamment renouvelés, et les déportés des esclaves de la machine de guerre nazie.

En Pologne à partir de 1941-1942, des camps d’extermination ont été ouverts à Chelmno, Treblinka, Sobibor, Belzec, ou implantés dans des camps de concentration préexistants tels que Maïdanek et surtout Auschwitz-Birkenau, dans le cadre de la « solution finale ».

: L’objectif des nazis était l’extermination totale, systématique, « biologique » des Juifs et des Tsiganes qualifiés de « sous-hommes », dans des centres de mise à mort immédiate.
La plupart des déportés étaient exterminés le jour même de leur arrivée ou au cours des jours suivants, à l’issue d’une sélection qui envoyait immédiatement dans les chambres à gaz les enfants, les vieillards, les femmes, les malades, tandis que les plus valides étaient utilisés quelque temps comme esclaves au travail forcé, avant d’être liquidés à leur tour.

Le fonctionnement des camps de concentration et des camps d’extermination relevait d’une organisation rigoureuse et scientifique, faisant appel aux techniques les plus modernes.
Cette organisation s’appuyait sur une gestion rigoureuse des convois de déportés acheminés vers les camps dans des trains qui devaient partir à l’heure, et poussait la recherche de l’efficacité jusqu’à l’exploitation commerciale et industrielle des cadavres : après avoir confisqué les vêtements, les chaussures, les effets personnels des déportés dès leur arrivée dans les camps, les nazis récupéraient après les avoir exterminés, dents en or, lunettes, dentiers, tandis que les cheveux étaient tissés pour fabriquer des couvertures, les os broyés et transformés en engrais.

Contrairement à ce que tentent de faire croire les négationnistes et les pseudo-révisionnistes qui nient le génocide ou cherchent à le banaliser, les nazis ont bien exterminé Juifs, Tziganes et Slaves.
Le génocide a bien eu lieu et il n’est pas le fruit du hasard ou des circonstances liées à la 2ème guerre mondiale.

La « solution finale de la question juive » procède d’une volonté systématique d’extermination, inscrite dans l’idéologie nazie, ouvertement exprimée dans Mein Kampf dès avant l’arrivée au pouvoir de Hitler, mise en œuvre avec obstination à partir de 1933 et conduisant tout droit au génocide désigné aujoud’hui par les Juifs sous le nom de Shoah, « destruction totale ».

En janvier 1939, Hitler considérait comme probable « l’extermination de la race juive en Europe » si une guerre devait intervenir.
Après la défaite et l’occupation de la Pologne, les Juifs polonais ont été rassemblés à proximité des nœuds ferroviaires et enfermés dans des ghettos où ils furent astreints au travail forcé.
En 1940, après la défaite française, les nazis envisagèrent un moment la possibilité de transférer les juifs d’Europe à Madagascar. En attendant, la politique hitlérienne de déportation des Juifs et de ghettoïsation se poursuivit en Allemagne, en Autriche, en Tchécoslovaquie et en Pologne.

Entre le printemps et l’automne 1941, les chefs nazis ont pris trois décisions très importantes pour mettre en œuvre leur politique d’extermination systématique des juifs, sous le nom de « solution finale de la question juive » :
– la création de forces mobiles spéciales organisées au sein de groupes d’intervention ( Einsatzgruppen ) chargés de fusiller sur place en même temps que les cadres et les membres du parti communiste, tous les Juifs, hommes, femmes, et enfants, au fur et à mesure de l’avance allemande en territoire soviétique ;
– l’extension du génocide à l’ensemble du continent européen ;
– la construction de camps d’extermination équipés de camions à gaz et de chambres à gaz utilisant le monoxyde de carbone ou le Zyklon B ( acide prussique ), ainsi que de fours crématoires.

Le 20 janvier 1942, les modalités du génocide ont été définitivement arrêtées à la conférence de Wannsee sous la présidence de Heydrich secondé par Eichmann.
Au printemps 1942, fut lancée l’« opération Reinhard » qui concernait la liquidation des Juifs de Pologne.
Dans le même temps, le processus d’extermination s’intensifia; de toute l’Europe occupée partaient des convois à destination des camps d’extermination principalement celui d’Auschwitz-Birkenau.

Pour l’ensemble de l’Europe soumise à l’annexion ou à l’occupation de l’Allemagne nazie, nous ne disposons pas d’un bilan global précis du nombre des déportés qui ne relevaient pas de la « solution finale » : on avance les chiffres de 550 000 à 650 000.
En France, dans les années 1950-1960, l’enquête sur la déportation conduite par le Comité d’histoire de la 2e guerre mondiale a dénombré 66 000 déportés « non raciaux », dont 1/3 seulement a survécu à la déportation.
En 2004, le Livre-Mémorial, édité par La Fondation pour la mémoire de la déportation ( FMD ), aboutit à un bilan sensiblement plus élevé : près de 86 000 « déportés de répression » ( résistants, politiques, otages, Républicains espagnols ), dont 40 % sont morts dans les prisons ou les camps nazis.
Parmi ces déportés :
– 7 000 Républicains espagnols réfugiés en France et livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy ;
– et 5 000 résistants déportés dans le cadre du décret « Nuit et Brouillard ».

– Morts par suite de la « ghettoïsation » et des privations : 800 000
– Morts par exécutions en plein air par les Einsatzgruppen et autres fusillades : 1 300 000.
– Morts dans les camps : 3 000 000 ( dont environ 1 000 000 à Auschwitz).

Source : CNDP.