Le Prunellier.

L’Épine noire, Prunelier ou Prunellier (Prunus spinosa) est un arbuste de la famille des Rosaceae.

Il est parfois appelé, selon les régions, buisson noir, épinette, belossay, créquier, fourdinier, fourdraine, mère-du-bois, pelossier ou prunellier commun.

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, la graphie « prunelier » est également acceptée. Cette nouvelle orthographe bien que conforme à la prononciation, n’est pas répertoriée dans de nombreux dictionnaires de référence.

En raison de son caractère épineux et d’une forte tendance à drageonner, il est très utilisé pour former des haies infranchissables pour le bétail. Comme l’aubépine, il peut former une haie ou un taillis inextricable en quelques  années. Ses fruits étant appréciés des oiseaux qui disséminent ses graines, il est une espèce envahissante des friches et de certaines pâtures. C’est une espèce pionnière de pleine lumière qui tolère mal la concurrence.


Le Prunellier est une plante vivace, jusqu’à -20 °C, pouvant mesurer de 0,50 à 6 mètres de haut. Ses rameaux très épineux portent une écorce noirâtre, par opposition à celle de l’épine blanche (aubépine). Jeunes, ils sont pubescents. Les prunelliers forment des buissons très épineux, parfois difficilement pénétrables.

Son feuillage est caduc, ses feuilles sont oblongues ou lancéolées, de 1-2 × 2-4 cm de long, à marge finement dentée, en coin à la base. Elles sont souvent pubescentes sur les nervures de la face inférieure.

Les fleurs blanches apparaissent avant les feuilles. Elles sont pour la plupart solitaires (parfois par 2-4), portées par un pédoncule de 3-6 mm. Elles apparaissent en mars-avril(-mai) et sont mellifères. Le prunellier est une espèce hermaphrodite (les organes mâles et femelles se trouvent dans la même fleur) et entomogame, c’est-à-dire pollinisée par les insectes.

Ses drupes (à un seul noyau appelées prunelles, localement plosses), de 6–15 mm de diamètre, pruineuses, violettes à noirâtres sont astringentes et très âpres tant qu’elles n’ont pas subi les premières gelées. Les graines sont dispersées par les animaux (voir zoochorie et endozoochore).

Il existe différents cultivars du prunellier dont Prunus spinosa ‘Plena’ qui dispose de fleurs doubles.

Le prunellier est largement présent de l’Europe de l’Ouest à l’Asie Mineure, dans la région du Caucase et en Afrique du Nord.

Les fruits sont astringents et toniques, car riches en tanin, vitamine C et acides organiques.

En décoction, le prunellier est laxatif, et ses fruits sont utilisés comme remède contre les constipations.

Le prunellier est un des constituants naturels des haies, car les bovins et ovins n’apprécient pas ses fruits et restent à bonne distance de ses épines.

Ses drageons à croissance rapide en font un arbuste idéal pour la  consolidation des terrains en pente. Par sa robustesse et sa résistance au gel, il peut être cultivé dans des terrains difficiles et les jardins sauvages.

Il peut être utilisé comme porte-greffe naturel pour le prunier, le pêcher et l’abricotier. Au bout de 2 à 3 ans, on obtient une fructification faible avec une durée de vie assez courte.

Ses prunelles sont comestibles blettes et peuvent être utilisées pour obtenir une liqueur réputée (comme le patxaran ou la veine d’épine noire) et pour l’élaboration d’eau-de-vie.

La confiture de prunelles était très souvent confectionnée autrefois dans les régions au climat rude, elle est encore utilisée en cuisine dans l’élaboration des recettes à base de vin rouge, bourguignons, civets, etc. Afin de diminuer l’astringence du fruit, il faut le cueillir après les premières gelées.

Pour éviter que les oiseaux ne mangent la majorité de la récolte, il est  possible de cueillir les drupes avant les gelées, et de les passer au congélateur.

Ce sont les sommités des rameaux qui sont utilisées pour faire le vin d’épines. Les levures indigènes naturellement présentes sous forme de pruines, ainsi qu’à la surface du végétal sont à l’origine du processus de fermentation du vin de prunelle.

Les fleurs de prunellier décorent au printemps les salades et les desserts. Elles peuvent aussi servir à parfumer des crèmes, auxquelles elles communiquent leur petit goût d’amande amère.

Source : Wikipédia.

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