Le prophète Joël.

Joël (en hébreu : יואל, qui signifie “Yahweh est Dieu”) (yoel en hébreu ; yo abréviation de yahvé et « el », qui signifie est Dieu) est le deuxième des douze petits prophètes de la Bible. Il est l’auteur du Livre de Joël qui fait partie du Tanakh de la tradition juive et de l’Ancien Testament de la tradition chrétienne.


D’après le récit biblique, Joël est « fils de Pétouél ». Il réside au sein de la tribu de Juda (à laquelle on peut supposer qu’il appartenait). C’est « un Judéen de l’époque post-exilique, appartenant peut-être au sacerdoce du nouveau Temple dont il évoque notamment la liturgie pénitentielle, et formé à l’école d’Ézéchiel, par des maîtres attachés au privilège d’élection du peuple saint.

Couramment, Joël est daté de 400 avant notre ère.

« Mais, selon certaines sources juives, notamment le Séder Olam, Joël aurait vécu à l’époque du roi de Juda Manassé [688-642 avant notre ère] et il aurait été le contemporain des prophètes Nahum et Habacuc [fin du VIIe s. avant notre ère ?]. Cette hypothèse s’appuie également sur l’utilisation d’une langue hébraïque pure ».

« La plupart des exégètes contemporains datent cet écrit du début du IVe s., et certains l’estiment même rédigé seulement au IIe s. avant notre ère” (André-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible, 1989, p. 671). “Le Livre de Joël se divise naturellement en deux parties. Dans la première, une invasion

de sauterelles qui ravage Juda provoque une liturgie de deuil et de  supplication ; Yahvé répond en promettant la fin du fléau et le retour de l’abondance. La seconde partie décrit dans un style apocalyptique, le jugement des nations et la victoire définitive de Yahvé et d’Israël. L’unité entre les deux parties est assurée par la référence au Jour de Yahvé. Les sauterelles sont l’armée de Yahvé lancée pour exécuter son jugement, un Jour de Yahvé, dont on ne peut être sauvé par la pénitence et la prière ; le fléau devient le type du grand jugement final, le Jour de Yahvé qui ouvrira les temps eschatologiques. L’absence de référence à un roi, les allusions à

l’Exil, mais aussi au Temple reconstruit, les rapports avec le Deutéronome et les prophètes postérieurs : Ézéchiel, Sophonie, Malachie, Abdias font penser que le livre aurait été composé aux environs de 400 avant Jésus-Christ. Ses attaches avec le culte sont évidentes avec une liturgie  pénitentielle qui s’achève par la promesse prophétique du pardon divin. On a donc considéré Joël comme un prophète cultuel, attaché au service du Temple. Le livret n’est pas le compte rendu d’une prédication dans le Temple, il est une composition écrite, faite pour être lue. On est à la fin du courant prophétique. L’effusion de l’esprit prophétique sur tout le peuple de Dieu à l’ère eschatologique répond au souhait de Moïse. Le Nouveau Testament considère que l’annonce s’est réalisée lors de la venue de l’Esprit

sur les Apôtres du Christ et Pierre citera tout ce passage : Joël est le prophète de la Pentecôte. Il est aussi le prophète de la pénitence et ses invitations au jeûne et à la prière, empruntées des cérémonies du Temple ou rédigées sur leur modèle, entreront naturellement dans la liturgie chrétienne du Carême ».

Source : Wikipédia.

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