Le phoque (veau marin).

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Les Phocidés (Phocidae) sont une famille de la classe des mammifères de l’ordre des Carnivores. Les dix-huit espèces actuelles incluent notamment les vrais phoques et les éléphants de mer. Parmi ces mammifères marins, l’espèce la plus connue est celle du phoque commun, qui a donné son nom à la famille (« phoque » vient du latin phoca et du grec phôkê (φώκη), qui signifient « veau marin »).


Les Phocidae sont marqués par une diversité de morphologie : le phoque adulte le plus petit (phoque annelé) a une taille de 1,17 m et une masse de 45 kg, le plus imposant (éléphant de mer du sud) a une taille de 4,9 m et une masse de 2 400 kg.

Visuellement, le phoque se différencie aisément de sa cousine l’otarie :

  • absence de pavillon au niveau de l’oreille, on note juste la présence du conduit auditif ;
  • la propulsion est assurée par les nageoires postérieures dans un mouvement similaire à celui de la grenouille, ou par un mouvement de godille ;
  • la direction est assurée par les nageoires antérieures ;
  • en dehors de l’eau, le corps ne peut se redresser sur ses nageoires pectorales, au contraire des otaries ;
  • le dimorphisme sexuel est peu marqué voire absent ;
  • les plongées sont plus longues et à des profondeurs plus élevées que les otaries ;
  • comme les cétacés, les phoques ont perdu certains pigments rétiniens au cours de l’évolution, ce qui fait que pour eux, l’eau n’apparait pas bleue4. Ces deux groupes d’espèces étant assez éloignés, le fait qu’ils soient tous deux touchés plaide à la fois pour une évolution convergente et un avantage adaptatif de ce trait dans l’environnement visuel marin.
Phoque, carte maximum, Paris, 5/05/2002.

Le crâne du phoque commun montre les canines puissantes.
Les phoques sont des chasseurs opportunistes, qui adaptent leur régime

alimentaire carnivore aux conditions locales. En effet, si les poissons côtiers sont leur principale ressource, une grande variété de mollusques, crustacés, céphalopodes, voire des restes de manchots et d’autres pinnipèdes ont été retrouvés dans leur estomac.


Ils ont moins de dents que les carnivores terrestres mais leurs canines sont particulièrement puissantes. Les post-canines (molaires et prémolaires ne se distinguent pas chez les adultes) ne comportent en règle générale qu’une seule cuspide qui peut être flanquée d’une ou deux minuscules cuspides accessoires. Les incisives ont pour fonction le cisaillement des aliments, les canines le déchirement des aliments, les préparant ainsi à être écrasés par les post-canines (dents cuspidées).

Les contraintes du milieu aquatique (notamment la viscosité de l’eau) ont sélectionné les individus dotés d’une morphologie hydrodynamique qui minimise au mieux les frottements : corps fusiforme ; disparition des pavillons auditifs et absence de toute protubérance des organes génitaux externes (mamelles, tétins, pénis, testicules) ; membres antérieurs, très courts, transformés en palettes natatoires, appelées improprement nageoires ; pattes postérieures courtes et serrées contre la queue qui joue le rôle de gouvernail. En mer, nageurs plus rapides que les otaries, ils se déplacent en godillant et vont plus au large que leurs congénères.

À terre ou sur la glace, les phoques entrent en contact par toute leur face ventrale avec le substrat. Ils progressent par reptation par bonds, en s’aidant de leurs deux membres antérieurs (alors que les autres pinnipèdes, otaries et morses, se servent de leurs quatre membres). Ils font des pauses dans leur déplacement terrestre entre chaque phase de mouvement.

Comme chez tous les pinnipèdes, le tégument se compose d’un épiderme et d’un derme, qui forment la peau, et d’un hypoderme, constitué par une épaisse couche de lard dont l’épaisseur varie (selon la taille, l’âge et l’état

général de l’animal) de quelques millimètres à quelques centimètres. Ce lard de mammifère marin sert à ces animaux d’isolant et de réserve d’énergie mais joue également un rôle hydrodynamique et de flottaison. La couche cornée est constituée de cornéocytes qui, lubrifiées par les lipides du sébum, constituent une couche imperméable souple ne se renouvelant que lors de la mue annuelle. Les petits naissent avec une fourrure laineuse, le lanugo, inadaptée à l’eau mais qui par sa densité protège les nourrissons de la

fraîcheur de l’air ambiant. La première mue accompagne le sevrage et voit la mise en place du pelage de poils de jarre et de bourre. La couleur des pelages qui se suivent ensuite au cours de la vie, varie selon l’épaisseur et l’humidité des poils.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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