Le perce-neige.

Perce-neige est un nom vernaculaire désignant en français diverses plantes de la famille des Amaryllidaceae, à fleurs en clochettes blanches maculées de vert, qui poussent et fleurissent généralement en hiver ; pour ce faire, elles ont la capacité de percer une faible couche de neige.

Attesté dès 1641, le terme Perce-neige est un nom ancien, littéraire ou devenu comme tel et est aujourd’hui très populaire. Cependant, c’est un terme ambigu, et ce depuis ses origines. Diverses espèces sont concernées, en premier lieu Galanthus nivalis et Leucojum vernum, dont les similarités morphologiques, d’habitat et d’époque de floraison ont provoqué de nombreuses confusions.

Perce-neige, carte maximum, Roumanie.

Afin d’éviter toute ambiguïté, il est aujourd’hui recommandé d’utiliser le terme Perce-neige pour désigner Galanthus nivalis. En deuxième lieu, il peut, muni d’une épithète être utilisé pour désigner des espèces du genre Galanthus comme c’est le cas pour Galanthus elwesii le Perce-neige géant. L’espèce Leucojum vernum, quant à elle, est plutôt nommée Nivéole de printemps.


Galanthus nivalis et Leucojum vernumsont deux plantes dont la morphologie s’apparente. Leur biotope est similaire, à savoir des sols humifères et humides et ce sont plutôt des plantes d’ombre ou de demi-ombre. Géographiquement, G. nivalis est cosmopolite bien que plus courante en climat océanique (moitié Ouest de la France) et L. vernum n’est présente qu’en climat continental (moitié Est de la France). Elles fleurissent également à la même période, aux alentours du mois de février. De ce fait, il est probable que leur confusion date de fort longtemps.

Beaucoup plus rares dans les régions francophones, sont concernées également certaines espèces du genre Galanthus telles que Galanthus elwesii, le Perce-neige géant dont la présence sporadique a été repérée par exemple dans le Jura suisse en 2002, ou Galanthus woronowii, le Perce-neige de Voronov, ce dernier nom n’ayant pas un usage attesté. Le terme perce-neige est alors toujours suivi d’une épithète.

Le perce-neige est connue de Théophraste dans son ouvrage Recherches sur les plantes (Livre VI (8)) sous le nom de Leucoion bulbosum (en grec ancien λευκόια/leukóia, littéralement violette blanche) au IIIe siècle avant J.-C. sans faire de différences entre G. nivalis et L. vernum. Les francisations Leucoyon triphilon ou Leucoyon à trois feuilles (G. nivalis), Leucoyon exaphilon (L. vernum) sont utilisées aux XVIIe siècle, XVIIIe siècle et XIXe siècle. Les transcriptions littérales existent également comme Violier bulbeux, Violier d’hiver ou Treffeulle, avec plus ou moins de précision botanique. Des termes comme Violette blanche ou Violette bulbeuse apparaissent également. Il existe aussi une Gyrophlee blanche, conséquence du partage de Leucoion avec la

Perce-neige, entier postal, Roumanie.

Giroflée. Au milieu du XVIIIe siècle, Linné classe les deux espèces en deux genres séparés et les nomme Leucojum et Galanthus, noms toujours en vigueur aujourd’hui. Leurs francisations sont créees respectivement en Leucoie et Galant, Galand, Galanthe, Galanthème ou Galanthine (Le nom “galantine” (sans “h”) était déjà donné aux ancolies). Contemporain de Linné, Lamarck crée en 1782 dans l’Encyclopédie méthodique un autre nom tout aussi ambigu : Nivéole, du latin niveus, neige.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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