Le Parc national du Vatnajökull (Islande).

Le parc national du Vatnajökull, en islandais Vatnajökulsþjóðgarður, est un parc national d’Islande et le plus grand d’Europe1, couvrant une superficie totale de 14 141 km², soit 13 % du pays. Il a été créé le 7 juin 2008. Le 5 juillet 2019, le parc national du Vatnajökull a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les qualités uniques du parc national de Vatnajökull sont principalement la grande variété de ses paysages, créés par les forces combinées des rivières, de la glace, des activités volcaniques et géothermiques.


Le parc national du Vatnajökull est situé au sud-est de l’Islande, avec un prolongement jusqu’au nord-est.

Il est sur le territoire de 8 municipalités du pays : Þingeyjarsveit,  Skútustaðahreppur, Norðurþing, Fljótsdalshérað, Fljótsdalshreppur, Hornafjörður, Skaftárhreppur et Ásahreppur1. Le cœur du parc est la calotte glaciaire du Vatnajökull, la plus vaste du pays et l’une des plus vastes d’Europe avec 7800 km², mais le parc comprend aussi  plusieurs zones contiguës, ainsi qu’une zone séparée plus au nord autour du  Jökulsárgljúfur. Au total, le parc mesure 14 141 km2, soit 13,7 % de la surface du pays2, et le site du patrimoine mondial comprend aussi deux petites réserves naturelles (Herðubreiðarlindir et Lónsöræfi) pour un total de 14 482 km2. Ainsi, le parc est le plus vaste d’Islande et le deuxième plus vaste d’Europe après celui de Yougyd Va en Russie.

La vaste majorité du parc (95 %) est située dans les Hautes Terres d’Islande, le vaste plateau qui constitue la partie centrale de l’île, mais il s’étend jusqu’à la ligne de côte au sud et s’en approche aussi dans son prolongement nord. Il abrite la plupart des plus hauts sommets d’Islande, dont en particulier le Hvannadalshnjúkur, point culminant du pays du haut de ses 2 110 m, mais aussi le Bárðarbunga (2 009 m), Kverkfjöll (1 920 m) et Snæfell (1 833 m). En dehors de la calotte, le terrain est souvent plat, dominé par quelques sommets et crêtes isolés, souvent des tuyas ou autres formations volcaniques sous-glaciaires, tels que le fameux Herðubreið. D’autres modelés volcaniques incluent des caldeiras marquées, une des plus célèbres étant celle d’Askja, des volcans boucliers tels que le Trölladyngja et des longues fissures volcaniques telles que le Lakagígar qui parsèment le paysage du parc. Aux abords du glacier, le modelé glaciaire a donné lieu à un véritable paysage alpin, avec vallées et pics. Enfin, parmi les autres types de paysage caractéristiques du parc, on trouve souvent des sandur à proximité des côtes et des gorges dans certaines vallées, en particulier celle du Jökulsárgljúfur. Finalement, la majorité des types de paysages islandais sont représentés dans le parc, et plusieurs de ces paysages sont considérés rares à l’échelle mondiale.

Le climat du parc a d’importantes variations, dues aux différences d’altitude et de longitude et la présence de la vaste calotte glaciaire. L’Islande jouit d’une relative douceur, considérant sa latitude, grâce à l’influence de la dérive nord atlantique et de sa branche le courant d’Irminger. Par exemple, à Skaftafell, au sud du parc, les températures moyennes mensuelles ne descendent jamais sous 0°C. Cependant, l’île est aussi exposée à l’influence du courant froid du Groenland oriental, et les fluctuations peuvent donc être importantes. De manière générale, l’influence océanique réduit les variations saisonnières et diurnes, mais cet effet est nettement moindre dans les Hautes Terres. Les températures estivales sont relativement similaires au nord et au sud (par exemple en comparant Skaftafell et Ásbyrgi), mais les hivers sont sensiblement plus frais au nord.

Outre son effet sur les températures, la dérive nord atlantique apporte aussi beaucoup d’humidité sur le sud de l’île, amplifié par le relief. Ainsi, l’Öræfajökull, au sud, reçoit plus de 3 000 mm par an tandis que certaines zones au nord de la calotte sont parmi les plus sèches du pays, avec entre 300 et 400 mm par an. Au cœur de la calotte, la quantité d’eau peut atteindre des valeurs énormes allant jusqu’à 8 000 mm annuels. Les précipitations sont en général maximales en automne et hiver et minimales au printemps quoique la distribution dépend assez nettement de la région.

Les vents peuvent être assez important dans le parc, en particulier dans la section sud.

Le Vatnajökull est un important réservoir d’eau douce pour l’Islande, emmagasinant l’équivalent d’environ 17 ans de précipitations sur l’ensemble du pays. Il possède plusieurs langues dont la fonte constitue la source pour plusieurs importantes rivières d’Islande. En particulier la Jökulsá á Brú, la Jökulsá á Fjöllum, la Tungnaá, la Lagarfljót, la Skaftá et la Skeiðará, qui prennent toutes leurs sources dans la calotte, sont parmi les 10 plus importantes d’Islande en termes de débit, et plusieurs d’entre elles sont en partie incluses dans le parc. Des lacs proglaciaires se sont formés, en particulier au tournant du XXIe siècle, sur un grand nombre des langues glaciaires du sud de la calotte. Le Jökulsárlón est le plus vaste de ces lacs proglaciaires, et est célèbre pour ses nombreux icebergs détachés du Breiðamerkurjökull.

Les quantités de sédiments apportées par les rivières glaciaires (ainsi que les Jökulhlaup) sont énormes, plus de 5 millions de tonnes par an chacune pour les rivières de Jökulsá á fjöllum, Skeiðará, Skaftá, Jökulsá á Brú et Hverfisfljót. Ces sédiments conduisent à la formation de vastes sandur, où les rivières forment un vaste et complexe réseau de tresses. Le Skeiðarársandur par exemple, en partie inclus dans le parc, est l’un des plus vastes sandur actifs du monde.

Les régions volcaniques récentes ont des sols constitués principalement de laves poreuses parfois couvertes de ponces et de cendres, ce qui empêche le ruissellement et la formation de rivières. C’est en particulier le cas d’une grande partie du parc en dehors des glaciers, où l’eau s’infiltre parfois à de grandes profondeurs avant de resurgir plus loin sous forme de sources ou directement dans l’océan. Dans les zones au volcanisme plus ancien, au contraire, le sol est très peu perméable, et le ruissellement est alors important. Cette géologie particulière donne lieu à trois types de rivières : les rivières glaciaires, des rivières de ruissellement et des rivières de source, et ces trois types ont un régime différent. Les rivières glaciaires sont principalement influencées par la fonte des neiges et des glaciers, avec un débit qui augmente rapidement au printemps, tandis que les rivières de source ont un débit plus constant tout au long de l’année, et naturellement, les rivières de ruissellement ont un débit fluctuant au gré des précipitations. Ces différents régimes peuvent aussi se combiner dans les grands fleuves, tels que la Jökulsá á Fjöllum, un des principaux fleuves du parc, qui naît dans la calotte comme rivière glaciaire mais reçoit une grande quantité d’eau de source le long de son cours, si bien que son débit est nettement plus stable à son embouchure, bien que la majeure partie de l’eau de source provienne aussi initialement du Vatnajökull.

Source : Wikipédia.

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