Le panda roux.

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Le Petit panda ou Panda roux (Ailurus fulgens), parfois appelé « Panda fuligineux » ou « Panda éclatant », est un mammifère protégé et en danger d’extinction de la famille des Ailuridés. Le panda roux est originaire de l’Himalaya et du Sud-Ouest de la Chine et préfère vivre dans les forêts montagneuses mixtes tempérées de la région, riches en bambou.

Le panda roux a une fourrure brun rougeâtre, une longue queue hirsute et une démarche dandinante en raison de ses pattes avant plus courtes ; il est à peu près de la taille d’un chat, bien que son corps soit plus long. Il est arboricole et a un régime alimentaire omnivore, essentiellement végétarien et riche en bambous, alors qu’il appartient à l’ordre des carnivores. C’est un animal solitaire, principalement actif du crépuscule à l’aube, et il est largement sédentaire pendant la journée.

Le panda roux est le seul membre vivant du genre Ailurus et de sa famille des Ailuridés. Malgré son nom, il n’est pas proche du panda géant. Il a déjà été placé dans les familles du raton laveur et de l’ours, mais les résultats de l’analyse phylogénétique appuient fortement sa classification taxonomique dans sa propre famille, Ailuridae, qui fait partie de la superfamille des mustéloïdes avec les familles de la belette, du raton laveur et de la mouffette. Traditionnellement, les biologistes pensaient qu’il comportait deux sous-espèces. Cependant, les résultats des analyses génétiques indiquent qu’il existe probablement deux espèces distinctes de panda roux, le panda roux chinois et le panda roux de l’Himalaya, qui ont divergé génétiquement il y a environ 250 000 ans.

Il est inscrit en tant qu’espèce menacée sur la liste rouge de l’UICN, car la population sauvage est estimée à moins de 10 000 individus matures et continue à décliner en raison de la perte et de la fragmentation de son habitat, du braconnage et de la consanguinité.


Le panda roux fait de 50 à 64 cm de long pour la tête et le corps tandis que sa queue fait de 28 à 59 cm. Les mâles pèsent de 3,7 à 6,2 kg et les femelles de 3 à 6,0 kg.

L’espèce a une fourrure longue, douce, brun rougeâtre sur les parties  supérieures, une fourrure noirâtre sur les parties inférieures, et un visage clair avec des marquages faciaux en forme de larmes ainsi que des caractéristiques dentaires cranio-dentaires robustes. Le visage clair a des insignes blancs semblables à ceux d’un raton laveur, mais chaque individu peut avoir des marques distinctives. La tête arrondie a des oreilles droites de taille moyenne, un nez noir et des yeux noirâtres. Sa longue queue touffue avec six anneaux ocre transversaux alternés et une pointe noire fournit un équilibre et un excellent camouflage pour leur habitat d’arbres recouverts de mousse et de lichen. Les jambes sont noires et courtes avec une fourrure épaisse sur la plante des pattes. Cette fourrure sert d’isolation thermique sur les surfaces enneigées ou glacées et dissimule les glandes olfactives qui sont également présentes sur l’anus.

Le panda roux est spécialisé dans l’alimentation au bambou avec des griffes fortes, courbes et semi-rétractiles16 pour saisir les branches d’arbres étroites, les feuilles et les fruits. Comme le panda géant, il a un « faux pouce » qui est une extension de l’os du poignet. Quand il descend un arbre tête la première, le panda roux tourne sa cheville pour contrôler sa descente, ce qui en fait une des rares espèces grimpantes à en être capable.

Le panda roux est territorial ; il est solitaire sauf pendant la saison de reproduction. Il est généralement calme, à l’exception de certains gazouillis, piaillements et sifflements de communication. On a signalé qu’il est à la fois nocturne et crépusculaire, dormant sur les branches d’arbres ou dans les creux des arbres pendant la journée et augmentant son activité en fin d’après-midi et en début de soirée. Il dort allongé sur une branche avec les membres pendantes lorsqu’il fait chaud, et recroquevillé avec sa queue sur la face lorsqu’il fait froid. Il est très sensible à la chaleur, avec une température de « bien-être » optimale entre 17 et 25 °C.

Peu après leur réveil, le panda roux nettoie sa fourrure un peu comme le ferait un chat, en léchant ses pattes avant puis en se frottant le dos, le torse et les flancs. Il frotte aussi son dos et son ventre le long des arbres ou des rochers. Puis il patrouille son territoire, le marquant avec de l’urine et une sécrétion faiblement musquée de leurs glandes anales. Il cherche de la nourriture en courant sur le sol ou dans les arbres. Le panda roux peut utiliser ses pattes avant en alternance pour porter la nourriture à sa gueule, ou bien la placer directement dans sa gueule.

Les pandas roux sont d’excellents grimpeurs et se nourrissent surtout dans les arbres. Ils mangent surtout du bambou et peuvent se nourrir de petits mammifères, d’oiseaux, d’œufs, de fleurs et de baies. En captivité, ils ont été observés en train de manger des oiseaux, des fleurs, des feuilles d’érable et de mûrier, de l’écorce et des fruits de l’érable, du hêtre et du mûrier.

La reproduction du Panda roux est encore mal comprise des biologistes. Il reste ainsi des questions non résolues, telles si la femelle peut avoir une ovulation induite, entre en chaleurs une ou plusieurs fois pendant la saison des amours, et si oui ou non l’implantation de l’embryon dans l’utérus est différée. Déchiffrer les particularités de la reproduction de l’espèce permettrait de recréer des environnements fidèles au milieu naturel, pour réduire la mortalité à la naissance des individus captifs puis réintroduire des pandas roux à l’état sauvage.

Dans la nature, le Panda roux vit probablement en solitaire la plupart du temps et ne se trouve en petits groupes que pendant la saison de reproduction. Elle correspond à la période typique d’activité des gonades dans l’espèce. Selon les individus élevés en captivité, la période d’œstrus de la femelle s’étale sur la fin de l’hiver, soit de janvier à mars dans l’hémisphère nord et de juin à août dans l’hémisphère sud Cela permet aux petits de naître au printemps, lorsque la disponibilité de la nourriture, des matériaux de nidification et la sécurité des autres prédateurs à la mise bas sont favorables à leur survie.

La gestation dure en moyenne 135 jours et la femelle met en général deux petits au monde mais il peut y en avoir trois ou quatre. À la naissance, les petits ont déjà une fourrure (grise qui devient rousse en grandissant), ne mesurent que 6 cm et ne pèsent que 100 grammes. Ils sont d’abord aveugles et n’ouvrent les yeux qu’au bout de 18 jours. Dépendants, ils ne sortent de la tanière qu’après 90 jours et vivent avec leur mère jusqu’à la période de reproduction suivante. Ils sont sevrés après 5 mois. Ils atteignent leur maturité sexuelle entre 18 et 20 mois.

Les pandas roux peuvent se reproduire vers l’âge de 18 mois et atteignent leur pleine maturité à l’âge de deux ou trois ans. Les adultes interagissent rarement dans la nature, sauf pour s’accoupler. Les deux sexes peuvent s’accoupler avec plus d’un partenaire pendant la saison des amours, de la mi-janvier au début mars. Quelques jours avant la naissance, les femelles commencent à rassembler des matériaux, comme des broussailles, de l’herbe et des feuilles, pour construire un nid, qui se trouve normalement dans un arbre creux ou une fissure rocheuse. Après une période de gestation de 112 à 158 jours, la femelle donne naissance, de la mi-juin à la fin juillet, de un à quatre (habituellement 1 à 2) petits aveugles et sourds pesant de 110 à 130 g chacun.

Après la naissance, la mère nettoie les petits et peut reconnaître chacun d’eux par son odeur. Au début, elle passe de 60 % à 90 % de son temps avec les petits. Après la première semaine, la mère commence à passer plus de temps à l’extérieur du nid, revenant toutes les quelques heures pour allaiter et toiletter les petits. Elle déplace fréquemment les jeunes parmi plusieurs nids, qu’elle garde propres. Les petits commencent à ouvrir les yeux vers l’âge de 18 jours. À environ 90 jours, ils ont atteint la pleine fourrure d’adulte et la coloration, et commencent à s’aventurer hors du nid. Ils commencent aussi à manger des aliments solides à ce moment-là, en se sevrant vers l’âge de six à huit mois. Les petits restent avec leur mère jusqu’à ce que la prochaine portée naisse l’été suivant. Les mâles aident rarement à élever les jeunes, et seulement s’ils vivent en paires ou en petits groupes.

À l’état sauvage, la durée de vie typique d’un panda roux se situe entre huit et dix ans, mais peut aller jusqu’à 14 ans. En captivité, l’espérance de vie est d’en moyenne 13,4 ans, et un individu a réussi à atteindre l’âge de 19 ans.

Comme le panda géant, le petit panda ne peut pas digérer la cellulose et doit donc consommer un grand volume de bambou pour survivre. Leur régime alimentaire se compose d’environ deux tiers de bambou, de préférence les feuilles et jeunes pousses, mais ils mangent aussi des champignons, des racines, des glands, des lichens et des graminées. À l’occasion, ils  complètent leur alimentation avec des poissons, des insectes, des oiseaux ou de petits mammifères.

Les pousses de bambou sont plus faciles à digérer que les feuilles, présentant la digestibilité la plus élevée en été et en automne, intermédiaire au printemps et la plus faible en hiver. Ces variations sont liées à la teneur en nutriments du bambou. Les pandas roux transforment mal le bambou, en particulier la cellulose et les composants de la paroi cellulaire. Cela sous-entend que la digestion microbienne ne joue qu’un rôle mineur dans leur stratégie digestive. Pour survivre avec ce régime alimentaire de mauvaise qualité, ils doivent manger les sections de haute qualité de la plante de bambou, comme les feuilles et les pousses tendres, en grande quantité, soit plus de 1,5 kg de feuilles fraîches et 4 kg de pousses fraîches par jour. Cet aliment traverse le tube digestif assez vite (environ 2 à 4 heures) afin de maximiser l’apport quotidien en nutriments. Les petits pandas peuvent détecter le goût d’édulcorants artificiels comme l’aspartame, et sont les seuls non-primates connus à pouvoir le faire.

Le panda roux est endémique des forêts tempérées de l’Himalaya, et des chaînes de piedmont du Népal à l’Ouest et de la Chine à l’Est. Sa limite la plus à l’Est est la chaîne des Monts Qinling de la province du Shaanxi en Chine. Sa répartition inclut le Tibet méridional, le Sikkim et Assam en Inde, le Bhoutan, les montagnes septentrionales de Birmanie, et le Sud-Ouest de la Chine, dans les Monts Hengduan de la province du Sichuan, ainsi que les monts Gongshan de la province du Yunnan. Il peut également vivre au Sud-Ouest du Tibet et au Nord de l’Arunachal Pradesh, mais cela n’a pas été documenté. Les lieux comportant la plus grande densité de pandas roux incluent une aire de l’Himalaya supposée avoir été le refuge d’un ensemble d’espèces endémiques durant le Pléistocène. L’aire de répartition du panda roux doit être considérée comme constituée d’aires séparées plutôt que comme un ensemble continu16. Une population relique distincte pourrait habiter les forêts sous-tropicales du plateau du Meghalaya, au Nord-Est de l’Inde, mais des investigations plus poussées sont nécessaires pour confirmer sa présence.

Lors d’une étude durant les années 1970, des signes de présence de pandas roux ont été trouvés dans la réserve de chasse de Dhorpatan, au Népal. Leur présence a été confirmée au printemps 2007 lorsque quatre individus ont été observés à des altitudes allant de 3 220 à 3 610 m. La limite orientale de l’espèce se trouve dans le parc national de Rara, situé à l’ouest de la réserve de chasse de Dhorpatan Leur présence a été confirmée en 2008.

Les populations de panda roux dans la province du Sichuan sont plus importantes et plus stables que celle du Yunnan, laissant penser à une expansion vers le Sud, depuis le Sichuan vers Yunnan durant l’Holocène.

Le panda roux a disparu des provinces chinoises  du Guizhou, Gansu, Shaanxi, et Qinghai.

Source : Wikipédia.

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