Le judo.

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Le judo,  littéralement la « voie de la souplesse ») a été créé en tant que pédagogie physique, mentale et morale au Japon par Jigorō Kanō  en 1882. Il est généralement catégorisé comme un art martial moderne, qui a par la suite évolué en sport de combat et en sport olympique. Sa caractéristique la plus proéminente est son élément compétitif dont l’objectif est soit de projeter, soit d’amener l’adversaire au sol, et de l’immobiliser (Techniques de maîtrise), ou de l’obliger à abandonner à l’aide de clés articulaires et d’étranglements. Les frappes et coups à main nue ainsi que les armes font aussi partie du judo mais seulement sous la forme pré-arrangée et ne sont pas autorisés en judo de compétition ni en pratique libre.

Le lieu où l’on pratique le judo s’appelle le dojo, littéralement lieu d’étude de la voie). Les pratiquants nommés judokas1, portent une tenue en coton renforcée appelée judogi, ou communément « kimono » en France (même si le terme kimono en japonais ne correspond pas). Le judogi est généralement blanc, mais pour faciliter la distinction entre les combattants dans les compétitions, un judoka peut avoir un judogi bleu dans les compétitions

Le judo, carte maximum, Paris 4/07/1964.

 

internationales. Le judo se pratique pieds nus, chez les hommes torse nu sous le judogi et chez les femmes un tee-shirt blanc sous le judogi. Les judokas exercent, à l’entraînement et en compétition, sur un tatami, un tapis raide qui amortit les chocs et délimite une zone de combat en carré à l’aide de tapis de couleurs différentes, dont la surface de combat est de 64 mètres carrés (8 x 8) au minimum et de 100 mètres carrés (10 x 10) au maximum. Le judo est un sport olympique et nécessite de l’implication tant au niveau du combat qu’au niveau des rencontres techniques et de l’aide aux événements pour atteindre un grade élevé.

Le souhait de Jigoro Kano, son fondateur, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales en prenant comme point de départ l’enseignement de ju-jitsu des koryū (anciennes écoles traditionnelles), Tenshin Shinyo Ryū et Kito Ryū, qu’il avait pratiqué durant six années. La légende dit que pour établir les principes du judo, il s’inspira du spectacle d’arbres couverts de neige, lors d’un hiver rigoureux, en remarquant que les branches du cerisier réagissaient différemment des roseaux (cette légende est en fait celle de la création du ju-jitsu bien avant la création du judo).

Sous le poids de la neige abondante, les branches de cerisiers, dures, cassaient alors que les roseaux, plus souples pliaient et se débarrassaient de « l’agresseur » avec souplesse. La voie de la souplesse était née.

La « légende », dans sa simplicité, n’est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Jigoro Kano avait conscience que le ju-jitsu tel qu’il était pratiqué n’était plus adapté à l’époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre et la plupart des maîtres n’étaient pas très pédagogues ou enseignaient un ju-jitsu décadent et inefficace. En s’inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Jigoro Kano décida d’expurger du jujitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes afin de faciliter l’enseignement sous formes de kata. L’art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n’était plus du ju-jitsu, mais une nouvelle voie martiale à vocation éducative. Le judo était né.

Le judo commence à être enseigné au Japon en 1882, au Kodokan.

Le judo des origines s’orienta de plus en plus vers l’aspect sportif lorsque les champions du Kodokan eurent définitivement battu la plupart des écoles de ju-jitsu au cours de combats organisés. Le pouvoir économique du Kodokan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.

Le judo connut un succès qui s’étendit largement au-delà des frontières japonaises et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat.

Moshe Feldenkrais(1904-1984) crée en 1936 le 1er club de Judo en France le Jujitsu-Club de France.

Le Judo se développe en France sous l’impulsion de maître Mikinosuke Kawaishi, Shi-Han, titre de noblesse lui conférant le droit de s’asseoir à la droite de l’empereur (1899-1969). Mikinosuke Kawaishi ouvre son premier dojo au 109 boulevard Auguste-Blanqui, à Paris XIIIe dans un ancien atelier et publie le premier recueil Ma méthode de Judo, au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

En 1946, Paul Bonet-Maury fonde la Fédération française de judo et de jiu-jitsu (FFJJJ)4 dont il devient le 1er président et qui se sépare ainsi de la Fédération française de lutte et deviendra par la suite la Fédération française de judo-jujitsu, kendo et disciplines associées.

En 1947, Jean de Herdt fonde le Collège des Ceintures Noires de judo dont le 1er président élu sera Jean Andrivet.

Le judo, essais de couleurs, Nouvelle Calédonie, datée du 2/07/1969.

C’est aussi à cette époque que se développera le côté sportif et qu’apparaitront les premières compétitions(par exemple, championnat de France, d’Europe, du Monde). Le nombre de pratiquants de par le monde s’accroît alors considérablement.

Mikinosuke Kawaishi est secondé, à partir des années 1950, par maître Shozo Awazu (1923-2016).

Le judo est le premier art martial japonais à avoir obtenu une reconnaissance internationale.

En 1948 est reconstituée l’European Judo Union (EJU) comme instance européenne de son organisation.

En 1951, les premiers championnats d’Europe de l’après-guerre sont organisés à Paris.

En 1951, est créée l’International Judo Federation (IFJ) comme instance mondiale de son organisation.

En 1956, les premiers Championnats du monde de judo sont organisés à Tokyo au Japon.

Pour l’introduction du Judo aux Jeux olympiques, le judo masculin a été testé dans le programme olympique pour les jeux de Tokyo en 1964, et définitivement admis aux J.O. de Munich en 1972.

Très populaire au Japon, son introduction dans l’événement olympique est due au fait que le pays organisateur peut choisir d’ajouter un nouveau sport à la liste des sports olympiques. Quatre épreuves furent alors organisées dans quatre catégories de poids différentes, lesquelles épreuves furent exclusivement masculines, le judo féminin ne s’étant pas encore développé. Durant la compétition, les judokas nippons décrochèrent trois des quatre médailles d’or la dernière revenant au Néerlandais Anton Geesink qui s’imposa dans la catégorie open (ou toutes catégories). Cette victoire contredit les critiques reléguant le judo comme une chasse gardée japonaise.

En 1976 ont lieu les premiers championnats d’Europe féminins.

En 1980 ont lieu les premiers championnats du monde féminins.

Le Judo féminin fut présent en tant que sport de démonstration aux J.O. à Séoul en 1988, mais qu’officiellement au programme à partir des J.O. de Barcelone en 1992.

Dans le monde le judo est le troisième art martial le plus pratiqué derrière le karaté et le taekwondo avec 8 millions de pratiquants.

Le judo est la plus pratiquée de ces disciplines en France, devant le karaté et l’aïkido.

Il est le quatrième sport en nombre de licences en France en 2012 avec plus de 600 000 licenciés et 5 547 clubs.

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Sources : Wikipédia, YouTube.