Le Heiva.

Avant 1842, année de la demande du protectorat, le mot Heiva apparait notamment dans les récits des Anglais : James Morrison, mutin de la Bounty, John Turnbull, commerçant, ou encore William Ellis, pasteur. Le Français Jacques-antoine Moerenhout, commerçant et consul, en fait part également dans ses écrits. Avec la mise en place du protectorat, c’est la fête nationale qui est célébrée à diverses dates et sous différentes appellations : la fête du Roi Louis-Philippe, puis celle de la proclamation de la IIe République ou encore de la fête de l’Empereur Napoléon III.

A la chute de Napoléon, les fêtes se sont interrompues. Loin de se résigner à ne plus rien célébrer, le commissaire de la République et son secrétaire décident en 1877 d’organiser une nouvelle fête : celle du protectorat. Son existence sera éphémère puisqu’en 1880 est instaurée la fête nationale du 14 juillet. Un an plus tard apparaît le nom Tiurai pour désigner ces moments de festivités.

Le terme Tiurai ne restera pas longtemps, puisqu’avec le changement de statut de la Polynésie en 1984, qui devient alors un territoire autonome, il est décidé de le remplacer un an plus tard par le mot Heiva. En attendant, grâce au Tiurai, les festivités locales retrouvent toutes leurs lettres de noblesse. Le Tiurai est alors un divertissement populaire comprenant une fête miliaire, une fête foraine avec des jeux et des régates, et une fête folklorique avec des himene et des danses. “Les himene étaient chantés en tahitien mais aussi en français. Certains groupes chantaient par exemple “J’irai revoir ma Normandie” ou des marches militaires”.

Quant aux danses, longtemps jugées indécentes après avoir notamment été interdites, elles vont évoluer tout au long de ces fêtes. A travers cet Archipol consacré aux origines du Heiva, le lecteur peut ainsi suivre toute l’évolution de ces danses et voir comment elles sont devenues un élément fondamental de la fête. “On voit aussi comment le corps est de plus en plus dévoilé”, souligne l’historien. Si à une époque, les danseuses étaient couvertes de la tête aux pieds, les tissus se sont faits plus légers et plus courts au fil du

temps. Aujourd’hui, les costumes sont bien plus osés qu’autrefois. A travers l’histoire du Heiva, c’est donc aussi l’évolution de la société qui s’est écrit.

Source : Franceinfotv.

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