Le handball féminin.

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L’équipe de France féminine de handball représente la Fédération française de handball dans les trois compétitions internationales majeures: les Jeux olympiques d’été, le Championnat du monde et le Championnat d’Europe.

Avec le même entraîneur, Olivier Krumbholz, cette sélection remporte à partir de 1999, dix médailles dans les grands événements internationaux, dont un premier titre au Championnat du monde 2003 en Croatie et un deuxième, quatorze ans plus tard, au Championnat du monde 2017 en Allemagne, plus d’un an après avoir enlevé la médaille d’argent aux Jeux olympiques d’été de 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil. Exceptionnellement, les équipes nationales de handball masculine et féminine sont championnes du monde la même année. Comme leurs homologues français en 2010 et 2015, les Bleues détiennent simultanément en 2018 les titres mondial et européen, après leur première victoire sur la scène continentale, à domicile à Bercy le 16 décembre en finale face à la Russie. Cette victoire leur permet de se qualifier directement pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020 (reportés en 2021).


Handball féminin, entier postal, Turquie.

Pour sa première compétition internationale, l’équipe de France est éliminée en déclarant forfait contre la Norvège en barrage de la zone Europe qualificatif pour le Championnat du monde 1973 en Yougoslavie.

Les Bleues sont largement battues et éliminées par la Hongrie en barrage de la zone Europe qualificatif pour le Championnat du monde 1975 en URSS et pour les Jeux olympiques d’été de 1976 à Montréal (Canada).

L’équipe de France progresse et termine à la 8e place au Championnat du monde B 1977 en RFA, mais ce résultat ne lui permet pas de se qualifier pour le Championnat du monde 1978 en Tchécoslovaquie et pour les Jeux olympiques d’été de 1980 à Moscou (URSS).

Au Championnat du monde B 1981 au Danemark, l’équipe de France termine à la dixième place et ne se qualifie pas pour le Championnat du monde 1982 en Hongrie.

Les Bleues déclarent forfait au Championnat du monde B 1983 en Pologne et sont éliminées de la course à la qualification pour les Jeux olympiques d’été de 1984 à Los Angeles aux États-Unis d’Amérique.

L’équipe de France réussit son premier coup d’éclat en terminant à la 9e place au Championnat du monde B 1985 en RFA après une victoire acquise dans les dernières secondes (22-21) contre la Bulgarie ; elle se qualifie ainsi pour la première fois à un Championnat du monde.

Lors du Championnat du monde 1986 aux Pays-Bas, elle finit à la quatrième et dernière place de la poule D au tour préliminaire (trois défaites) et se classe finalement à la quinzième place de cette compétition, synonyme de relégation en Championnat du monde B.

Les Bleues se manquent complètement lors du Championnat du monde B 1987 en Bulgarie qualificatif pour les Jeux olympiques d’été de 1988 à Séoul (Corée du Sud) en terminant à la douzième place et se retrouvent reléguées à l’étage inférieur en Championnat du monde C.

Lors du Championnat du monde C 1988 organisé en France, l’équipe de France réalise une bonne prestation puisqu’elle n’est battue en finale que d’un but (18-19) par la Suède, ce qui lui permet de remonter au niveau supérieur (Championnat du monde B).

Au Championnat du monde B 1989 au Danemark, comme quatre ans plus tôt, les Bleues jouent le match pour la neuvième place : tandis que le vainqueur obtient sa qualification pour le Championnat du monde 1990 en Corée du Sud, le vaincu est relégué en championnat du monde C. Dans un match très disputé face à la Tchécoslovaquie, vice-championne du monde en 1986, les Françaises s’imposent 5 à 4 à l’issue des tirs au but, les deux équipes n’ayant pu se départager à l’issue de deux prolongations (20-20, 23-23, 25-25).

Au Championnat du monde 1990 en Corée du Sud, l’équipe de France termine à la 4e et dernière place de la poule A du tour préliminaire (trois défaites). Cette 14e place ne lui permet pas de se qualifier pour les Jeux olympiques d’été de 1992 à Barcelone (Espagne).

Lors du Championnat du monde B 1992 en Lituanie, les Bleues sont décevantes en terminant à la 8e place et ne parviennent pas à se qualifier pour le Championnat du monde 1993 en Norvège. L’équipe de France finit ensuite à la 3e place de son groupe de qualification pour le Championnat d’Europe 1994 en Allemagne et voit une occasion manquée de s’aguerrir lors de cette nouvelle compétition continentale. En conséquence de cette élimination, les Bleues ne participent pas non plus au Championnat du monde 1995 en Autriche et en Hongrie ni aux Jeux olympiques d’été de 1996 à Atlanta (États-Unis).

Pendant ces trois années, les Bleues vont se structurer et se préparer sous la direction de la sélectionneuse nationale Carole Martin dans le but d’atteindre le haut niveau mondial et de participer régulièrement aux grandes compétitions internationales. L’équipe de France échoue cependant une nouvelle fois en terminant à la 4e et dernière place de son groupe de qualification pour le Championnat d’Europe 1996 au Danemark. Les Bleues ne se découragent pas et lors de la campagne suivante, elles parviennent à se qualifier pour le Championnat du monde 1997 en Allemagne en terminant 1re de leur groupe de qualification devant l’Ukraine. Lors de cette compétition, les Bleues se qualifient pour la phase finale après deux courtes défaites encourageantes pour l’avenir contre la Croatie et la Norvège et trois victoires face aux modestes équipes de Biélorussie, du Canada et d’Ouzbékistan. Après une lourde défaite contre la Pologne en huitième de finale (20-30), les Bleues terminent ce Championnat du monde 1997 à la 10e place.

Les joueuses de l’équipe de France souhaitent alors un changement d’encadrement afin d’améliorer les méthodes d’entraînement et de préparation dans le but d’atteindre le très haut niveau international. La FFHB valide la demande des joueuses de l’équipe de France et décide d’écarter la sélectionneuse Carole Martin au profit d’Olivier Krumbholz. Cet ancien international avait auparavant entraîné l’ASPTT Metz pendant neuf ans (1986-1995) et avait amené le club au plus haut sommet du handball féminin français. Il était également depuis 1992 entraîneur de l’équipe de France féminine junior.

Le nouveau sélectionneur prend sa fonction en janvier 1998 et joue ses premiers matchs officiels de février à mai 1998 lors des matchs de qualification pour le Championnat d’Europe. Malgré un niveau de jeu plus abouti et une défense plus efficace, l’équipe de France termine troisième de son groupe derrière la Norvège et l’Espagne et devant la Lituanie (trois victoires et trois défaites).

Toutefois, le changement apporté par le nouveau sélectionneur porte rapidement ses fruits avec un changement dans les mentalités des Bleues qui leur permet de prendre confiance en elles et de se sentir capables de rivaliser avec les meilleures nations mondiales du handball féminin. Lors des qualifications pour le Championnat du monde 1999 au Danemark et en Norvège, les Bleues écartent l’Ukraine et la Turquie (trois victoires et un match nul en Ukraine). Pour sa deuxième compétition internationale sous les ordres d’Olivier Krumbholz, l’équipe de France termine deuxième de sa poule du tour préliminaire (quatre victoires et une défaite) et prend facilement sa revanche sur la Pologne en huitième de finale (28-21). Elle affronte en quart de finale, le Danemark qui n’est d’autre que le dernier champion olympique, le tenant du titre mondial et le dernier finaliste européen. Et pourtant les Bleues déjouent tous les pronostics et s’imposent dans la douleur après prolongations (19-17). En demi-finale, dans un match à nouveau très serré, les Française s’imposent 18 à 17 face à la Roumanie et sont désormais certaines de remporter leur première médaille internationale. La Norvège, championne d’Europe en titre et pays hôte, est l’adversaire de cette finale retransmise sur France Télévisions, ce qui permet de faire découvrir au grand public une courageuse et valeureuse équipe de France qui échoue d’un but dans la quête de l’or mondial après une rencontre à suspense et deux prolongations insoutenables (18-18, 21-21, 24-25).

Cette 2e place octroie à l’équipe de France, le droit de participer aux Jeux olympiques d’été de 2000 à Sydney (Australie). C’est la première participation de l’équipe de France féminine aux Jeux olympiques d’été où les Bleues font bonne figure et terminent troisièmes de la poule A au tour préliminaire (deux victoires et deux défaites) et perdent de peu contre le futur champion olympique, le Danemark en quart de finale (26-28). L’équipe de France termine la compétition à la 6e place et prouve qu’elle fait bien partie de l’élite du handball féminin mondial. Cette compétition restera néanmoins le pire souvenir pour de nombreuses joueuses de l’équipe de France à cause de nombreux conflits internes.

L’équipe de France élimine la Slovénie lors des barrages de qualification pour le Championnat d’Europe 2000 en Roumanie où elle termine à la 5e place après une belle victoire sur la Norvège (23-19). Les Bleues confirment leur nouveau statut lors du Championnat du monde 2001 en Italie en finissant à la 5e place après une élimination honorable en quart de finale devant la Norvège (26-29).

Les Bleues remportent la médaille de bronze lors du Championnat d’Europe 2002 au Danemark face à la Russie (27-22) après une défaite logique contre la Norvège en demi-finale (16-21).

Avec l’expérience accumulée lors des compétitions internationales précédentes, les Bleues font partie des favorites pour le Championnat du monde 2003 en Croatie et terminent premières de la poule A au tour préliminaire (cinq victoires) puis encore première de la poule 1 au tour principal (deux victoires et une défaite). L’équipe de France élimine difficilement l’Ukraine en demi-finale après prolongations (28-26 a.p.). La finale est bien mal engagée car la Hongrie mène de sept buts à seulement sept minutes de la fin de la rencontre; mais une défense haute orchestrée autour de Véronique Pecqueux-Rolland permet aux Bleues de revenir et d’égaliser sur un jet de sept mètres transformé par Leila Lejeune dans les dernières secondes du temps règlementaire après une grossière faute de la meilleure joueuse hongroise Anita Görbicz qui lui vaut l’exclusion définitive de la finale. L’équipe de France qui dispute une partie des prolongations en supériorité numérique, finit par remporter la rencontre (32-29 a.p.) et devient championne du monde pour la première fois de son histoire. Et le premier titre mondial pour une équipe de sport collectif féminin.

L’équipe de France échoue dans la quête d’une médaille olympique lors des Jeux olympiques d’été de 2004 à Athènes (Grèce) où elle est battue de justesse par la Corée du Sud en demi-finale (31-32) et par l’Ukraine lors de la petite finale pour la médaille de bronze (18-21). Cette compétition est également la dernière pour certaines championnes du monde 2003, dont Sandrine Mariot-Delerce et Nodjialem Myaro.

Le Championnat d’Europe 2004 en Hongrie où les Bleues terminent à la 11e place et le Championnat du monde 2005 en Russie où elles finissent à la 12e place sont deux compétitions considérées comme des fiascos pour l’équipe de France à cause d’une restructuration de son effectif et de problèmes générationnels liés à celle-ci.

Le retour des cadres comme Valérie Nicolas après une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, de Véronique Pecqueux-Rolland qui a donné naissance à son premier enfant et de l’ancienne capitaine Stéphanie Cano qui avait mis sa carrière internationale en sommeil pour terminer ses études de kinésithérapeute, permet à l’équipe de France de se qualifier pour le Championnat d’Europe 2006 en Suède après avoir éliminé la Turquie lors d’un barrage aller-retour. Lors de cette compétition, les Bleues réalisent un bon parcours et remportent la médaille de bronze contre l’Allemagne (29-25) après une défaite logique contre la Norvège en demi-finale (24-28).

La France organise brillamment le Championnat du monde 2007 qui devient un vrai succès populaire. Malgré le soutien du public, les Bleues échouent contre la Roumanie en quart de finale après prolongations (31-34 a.p.). L’équipe de France remporte cependant ses deux dernières rencontres face à la Hongrie (32-27) et à la Corée du Sud (26-25) pour obtenir une 5e place lui permettant de pouvoir organiser un des trois tournois de qualification olympique.

L’équipe de France se qualifie pour les Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin (Chine) en terminant première du tournoi 3 de qualification olympique organisé en mars 2008 à Nîmes (France) avec un bilan positif de deux victoires contre le Congo (36-19) et la Côte d’Ivoire (34-10) et d’un match nul contre la Corée du Sud (25-25).

Figurant parmi les prétendantes à une médaille olympique, L’équipe de France réalise un tour préliminaire très décevant puisqu’elle termine quatrième de la poule A avec un bilan de deux victoires et de trois défaites dont une contre-performance notoire contre le pays hôte, la Chine. Les Bleues retrouvent les doubles championnes du monde en titre, la Russie en quart de finale. Les russes sont les grandes favorites de la compétition et elles ont les faveurs des pronostics; mais l’équipe de France retrouve de sa superbe et domine les russes pendant une bonne partie de la rencontre avant de craquer et de se laisser rejoindre à la fin du temps réglementaire. Les Bleues s’inclinent injustement après deux prolongations (31-32 a.2p.). L’arbitrage de cette rencontre a été vivement critiqué dans les rangs français et la FFHB posera une réclamation officielle pour deux décisions litigieuses des arbitres chinoises2. Après l’élimination de la course à la médaille olympique, les Bleues peuvent se satisfaire de leur fin de tournoi olympique car elles prennent la 5e place avec deux victoires consécutives synonymes de revanche contre la Roumanie (36-34 a.2p.) et contre la Chine (31-23). Cette compétition marque la fin d’une époque pour certaines joueuses de l’équipe de France telles que Valérie Nicolas, Isabelle Wendling et Véronique Pecqueux-Rolland qui mettent fin à leur carrière internationale; mais la relève est opérationnelle avec des joueuses prometteuses et talentueuses telles qu’Amandine Leynaud, Camille Ayglon, Mariama Signate et Alexandra Lacrabère.

L’équipe de France participe au Championnat d’Europe 2008 en Macédoine où elle est éliminée sans gloire dans une très difficile poule A au tour préliminaire (trois défaites) et finit à la 14e place.

Les Bleues éliminent difficilement la Croatie lors des barrages de la zone Europe et se qualifient pour le Championnat du monde 2009 en Chine. Lors de cette compétition, l’équipe de France retrouve son statut en finissant deuxième de la poule A au tour préliminaire (trois victoires et deux défaites) puis première de la poule 1 au tour principal (trois victoires). L’équipe de France élimine l’Espagne en demi-finale (27-23) avant d’échouer en finale contre la Russie (22-25).

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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