Le guarana.

Le guarana (Paullinia cupana) est une liane de la famille des Sapindacées originaire de l’Amazonie brésilienne qui produit des baies rouges contenant ses graines (+/- 200 g). Il est appelé waraná (littéralement «  essence de la raison ») en satéré-mawé.

Les industriels l’ont modifié dans les années 1990 pour en faire un arbuste moins riche en nutriments mais qui produit 3 à 5 kg de graines en moyenne et en extraire la caféine pour des boissons et des compléments alimentaires.

La plante est connue par les Européens depuis le XVIIIe siècle, découverte attribuée au médecin allemand Christian-François Paullini. Sa graine contient une forte concentration de caféine qui en fait la plante connue contenant le plus haut taux de caféine au monde. La graine décortiquée puis réduite en poudre est consommée pour ses propriétés stimulantes soit directement, soit diluée dans de l’eau ou du jus de fruits. Cette poudre est aujourd’hui classée additif alimentaire et complément alimentaire dans certains pays (États-Unis par exemple). Son goût est âpre, rappelant celui de la terre, mais avec une saveur caractéristique. Le fruit de couleur rouge laisse apparaître, lorsqu’il est mûr, une chair blanche ainsi que les graines.

Au Brésil, la guarana est cultivé dans les États de l’Amazonas (où il pousse à l’état sauvage), du Mato-Grosso et de Bahia. Dans l’Amazonas, près de la municipalité de Maués, les Amérindiens de la nation satéré-mawé continuent de transmettre des légendes sur l’origine de la plante dont ils furent les premiers à découvrir les propriétés.

Une forme de soda, très populaire au Brésil, appelée  uniformément guarana, est produite à partir d’extraits de la plante. Au Portugal, ainsi qu’en Allemagne et en Suisse, une telle boisson – initialement exportée – est commercialisée depuis les années 1990.


La guarana est une plante très appréciée en phytothérapie comme

Guarana, carte maximum, Brésil.
  • stimulant, cet effet serait dû à la caféine. Des souris de laboratoire ayant reçu dans leur boisson 0,3 mg/ml de guarana se montrent significativement plus résistantes au test de stress par nage forcée (après 100 et 200 jours de traitement, et les auteurs notent que cet effet n’a pas été obtenu avec une concentration 10 fois plus élevée (3,0 mg/ml) ni avec une suspension de ginseng (5,0 mg/ml= ni avec une solution de caféine à 0,1 mg/ml).
  • améliorant la mémoire : des tests d’évitement ou de mémorisation d’un chemin labyrinthique ont conclu à une amélioration de la mémoire chez la souris et légère chez le rat. Des animaux traités durant 23 mois ont vécu aussi longtemps que les témoins, ce qui laisse penser que ce produit n’est pas ou faiblement toxique. Il se montre capable chez la souris ou le rat de laboratoire « de partiellement inverser l’effet amnésique de la scopolamine, avec une légère amélioration de mémorisation d’un chemin dans un labyrinthe (tests Lashley III) pour un traitement/ingestion à 0,3 mg/ml mais avec absence d’effet pour une tâche d’évitement actif chez le rat, même après 20 jours d’administration de la guarana ».
  • améliorant la concentration et le calcul mental probablement pas grâce à la caféine (car mis en évidence à des doses faibles) et donc probablement grâce à d’autres substances alcaloïdes et peut-être à des composés polyphénoliques(catéchines, épicatéchines qui pourraient agir sur les facultés intellectuelles, notamment d’autres xanthines telles que la théobromine).
  • antioxydant : R Mattei & al. en 1987 ont trouvé une capacité antioxydante in vitro et in vivo (même à relativement faibles doses (1,2 pg/ml), la guarana inhibe le processus de péroxydation lipidique (réduite de 62,5% par un extrait à concentration de 2 μg/ml).
  • antibactérien et fongicide avec alors un effet in vitro plus important contre Aspergillus niger, Trichoderma viride, Penicillium cyclopium ; Escherichia coli, Pseudomonas fluorescens et Bacillus cereus en extrait alcoolique qu’en solution dans l’eau (dans tous ces cas). Un effet a également été constaté sur d’autres microbes (Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis et Proteus vulgaris, à des doses de 16 à 128 μg/ml).

La graine contient beaucoup de caféine (environ 2 à 8 %) – parfois appelée guaranine pour des raisons publicitaires –, mais aussi d’autres alcaloïdes comme la théophylline (0,4 g) et la théobromine (0,005 g).

C’est donc un psychotrope stimulant, aussi utilisé en médecine traditionnelle chez les indigènes d’Amérique du Sud pour guérir de nombreux maux (tonique, antidiarrhéique, antinévralgique).
Il serait aussi bénéfique en complément de régimes amincissants.

Il était employé en phytothérapie à l’époque précolombienne pour guérir de nombreux maux, par diverses tribus (Andira, Satéré-mawé) de la branche Tupi-Guarani). Pour le consommer, les Amérindiens pilent les graines torréfiées et décortiquées avec un peu d’eau pour obtenir une pâte qui est ensuite malaxée et roulée pour former un bâton. Ce bâton est placé au-dessus d’un feu pendant plusieurs mois afin d’en assurer la conservation. Il est ensuite râpé dans une calebasse avec une langue séchée de pirarucu (poisson géant du fleuve Amazone). On y ajoute de l’eau pour en faire le çapo, boisson traditionnelle des Satéré-mawé. Certains attribuent des vertus aphrodisiaques au guaraná, ses graines contenant des substances tonico-nervines qui agissent sur les centres nerveux encéphaliques, en provoquant une stimulation érogène.

En 2018, le Brésil a produit près de 3,3 millions de tonnes de guarana par an. Les principales utilisations du produit sont sous forme de boissons  (guarana soda, et le soi-disant “guaraná naturel”, sans gazéification) et il y a aussi l’utilisation pharmaceutique (guarana en capsules et poudre de guarana, comme complément alimentaire et / ou stimulant).

Source : Wikipédia.

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