Le grenadier commun.

Le grenadier commun ou grenadier (Punica granatum) est un arbre fruitier de la famille des Lythracées, cultivé depuis la plus haute antiquité pour ses fruits comestibles (les grenades) et pour les qualités ornementales de ses grandes fleurs.


C’est un petit arbre monoïque autofertile à port arbustif qui peut atteindre 6 m de haut. Il peut vivre jusqu’à 200 ans mais est le plus productif en fruits dans ses 20 premières années de fructification.

Son écorce est gris beige et a tendance à se crevasser et à desquamer avec l’âge.

Grenadier, carte maximum, Espagne

Ses feuilles généralement caduques, même si certaines variétés sont persistantes sous certains climats, sont opposées et mesurent 3 à 7 cm de long sur 1 à 2 cm de large.

Ses fleurs rouge vif mesurent 3 cm de diamètre. Elles apparaissent en trois vagues de mai à août. Les fruits de la première floraison sont ceux ayant un meilleur taux de nouaison (90 %) et qui donnent les plus gros fruits. Seul 1/3 des fleurs donne un fruit car les 2/3 des fleurs sont mâles.

Ses fruits, les grenades, sont des baies jaunes à rouge orangé contenant en moyenne 600 semences pulpeuses. La couleur des fruits n’indique pas le degré de maturité des semences. En effet, certaines variétés donnent des épidermes bien rouges bien avant la maturité. Selon les variétés, la maturité des fruits est atteinte entre 5 et 8 mois après la première floraison.

Les formes spontanées de grenadier Punica granatum se rencontrent en Asie centrale dans une zone qui va du nord de l’Iran, de la Transcaucasie au Turkménistan, jusqu’au nord de l’Inde, elles seraient originaires des parties montagneuses de l’Asie centro-occidentale. La seconde espèce du genre Punica, Punica protopunica, existe sous forme de micro population relique sur l’ile de Socotra, elle est considérée être l’ancêtre du genre dont l’origine pliocène serait l’espèce fossile Punica planchoni.

La plante s’est naturalisée en Afrique du nord et dans les Balkans à partir de variétés domestiquées.

Le grenadier fait partie des plus anciennes domestications fruitières avec la vigne, le dattier, le figuier et l’olivier, comme ces derniers il se reproduit fidèlement par bouturage. Sa tolérance à de nombreux sols et climats a permis une domestication dans plusieurs régions de son habitat spontané et à plusieurs époques par des agriculteurs néolithiques sédentaires. Le grenadier domestiqué diffère de la plante sauvage par la taille de son fruit et l’épaisseur et la douceur de la pulpe juteuse qui entoure les graines.

Il serait mentionné à Jéricho il y a 6000 ans, cultivé pendant la 3éme dynastie d’Ur il y a 4200 ans, dans la région d’Uratu il y a 2800 ans, en Asie mineure il y a 3400 ans, d’où les phéniciens vont diffuser sa culture en Méditerranée (Carthage vers 2900 BP, Péninsule ibérique, Grèce et Italie vers 2400 BP)5. Une très forte bio-diversité est observée à l’est de l’Asie, dans le Henan chinois indiquant une présence vraisemblablement aussi ancienne, vers 4000 BP.

En 1600, Olivier de Serres décrit trois sortes de grenades: douces, aigres et aigre-douces, ainsi que les méthodes de multiplication, de culture et la garde des fruits.

Suite aux grandes découvertes le grenadier est diffusé dans le Nouveau monde, le frère franciscain espagnol Junipero Serra commence la culture de la grenade en Californie en 1769.

En 1878, Charles Joseph Tanret, docteur en pharmacie, isole des alcaloïdes à partir de l’écorce séchée de grenadier. Il les nomme pelletiérine, isopelletiérine, méthylpelletiérine et pseudopelletiérine.

En Suisse le grenadier est subspontané sur des pentes sèches et rocheuses à basse altitude, dans les cantons de Genève et du Valais.

Le grenadier est cultivée dans tous les continents dans des zones tropicales et tempérées chaudes : bassin méditerranéen, sous-continent indien, Proche-Orient, Chine, Sud des États-Unis, Chili, Argentine.

Le nom de la ville de Grenade en Espagne est associé au grenadier par une étymologie populaire, et à ce titre son fruit figure sur les armes parlantes du royaume et de la province.

En Arménie, ce « fruit du paradis » (nour) est un symbole national. Depuis toujours, la grenade y est symbole de jeunesse éternelle, de fécondité, de beauté et d’amour. On dit que le fruit contient 365 grains soit un pour chaque jour de l’année.

L’espèce tolère bien les sols calcaires et salins et une légère sécheresse, qui pourra cependant affecter négativement le poids et la qualité des fruits. Elle peut supporter de courtes périodes de gel (jusqu’à −15 °C) mais préfère les climats secs. En zone humide, le grenadier a du mal à fructifier, car il a besoin de fortes chaleurs pendant toute la période de fructification, sinon il est attaqué par des maladies fongiques dont il ne se remet pas.

La fertilisation recommandée dans les vergers palestiniens est de 200 kg/ha d’azote, 60 kg/ha de phosphore et 300 kg/ha de potassium14[source insuffisante] soit un NPK de 10-3-15. Elle est à moduler selon le type de sol.

Il est recommandé de réguler l’arrosage notamment en fin de saison afin d’éviter l’éclatement des fruits (qui peut se produire par exemple après une période sèche suivie de grosses pluies). Une fois un fruit éclaté, il pourrit dès la première pluie.

La taille du grenadier consiste à éliminer les rejets qui tendent à donner à l’arbre un port buissonnant mais le plus souvent on conserve un tronc multiple de 4 à 5 tiges qu’on limite à environ 4 m de hauteur pour faciliter la récolte. Comme pour tous les arbres fruitiers, un désherbage au pied suivi d’un paillage est recommandé pour éviter la concurrence sur l’irrigation et les nutriments.

Un arbre adulte peut produire 40 à 50 kg de fruits soit 20 à 30 tonnes par hectare.

Le fruit peut se conserver plusieurs mois entre 3 °C et 6 °C.

 

 

 

 

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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