Le Geai des chênes.

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Le Geai des chênes (Garrulus glandarius) est une espèce de passereaux de la famille des Corvidae.


Le Geai des chênes se distingue du Merle noir par sa taille et son plumage contrasté. La femelle et le mâle ne se distinguent que par la taille, 30 à 36 cm, plus modeste chez la femelle. Cet oiseau peut peser de 140 à 190 grammes.

Le Geai des chênes est reconnaissable à son plumage coloré, rayé de noir et blanc sur la tête, dont les plumes peuvent se dresser (huppe érectile). Son bec est prolongé par une bande noire sous l’œil qui donne l’impression qu’il porte des sortes de moustaches noires.

Geai des chênes, carte maximum, Belgique.

Son corps est brun rosé sur le dessus et brun plus clair sur le dessous, sa queue est noire, son croupion et son bas-ventre blanc, ses rémiges primaires des ailes sont bleu vif et noires.

Le plumage des jeunes n’est complet qu’au bout d’une vingtaine de jours, et se révèle plus terne que celui des adultes. Ils ne possèdent que quelques stries blanches et noires au sommet de la tête, alors que les adultes en possèdent une dizaine et la marque noire qui prolonge le bec est moins marquée que chez les adultes.

Les différentes sous-espèces se distinguent notamment par certaines particularités du plumage.

Le Geai, comme la plupart des espèces, a une alimentation qui varie selon la saison mais, surtout, il fait partie des rares espèces d’oiseaux (Casse-noix moucheté…) qui « thésaurisent », c’est-à-dire qui stockent de la nourriture (glands, faines…) pour l’hiver et le printemps. Il peut le faire presque toute l’année, mais c’est en automne qu’il y consacre le plus de temps et  d’attention.

Son régime alimentaire est omnivore : comme les mésanges et les moineaux, il se nourrit de larves et d’insectes, mais il a aussi une alimentation végétale (glands, noix, châtaignes…). Il affectionne particulièrement les glands des chênes qu’il cache pour l’hiver, et en particulier du chêne pédonculé. Il se régale de préférence de glands qu’il sélectionne rigoureusement en fonction de leur maturité, de leur taille et de leur qualité, et dont il veille à ce qu’ils soient exempts de parasites. Au printemps et en été, il se nourrit des glands enterrés et qui ont germé, mais aussi d’autres graines diverses, qu’il n’hésite pas à aller chercher dans les cultures à la lisière des bois. Il apprécie particulièrement le maïs, qui dans certaines zones est devenu une part importante de sa consommation, mais il n’est pas réellement considéré comme nuisible du fait que ses prélèvements sont suffisamment limités et localisés.

Comme tous les corvidés, et de nombreuses autres espèces forestières, il est à l’occasion prédateur d’autres oiseaux (au printemps notamment) ; il n’hésite pas à s’attaquer aux nids de petits oiseaux (fauvettes par exemple) pour manger leurs œufs voire des oisillons (plus rarement). Il peut voler un œuf en quelques secondes. C’est l’origine de sa réputation de pilleurs de nids. Pour étudier ce type de prédation, on a mesuré le degré de prédation par les geais de nids artificiels contenant des œufs, disposés le long d’un gradient allant de milieux ruraux ouverts à la forêt dense. Cette étude a montré que plus le milieu est ouvert et écologiquement fragmenté, plus cette prédation est importante (ceci vaut aussi pour les autres corvidés). De même en forêt, plus la fragmentation forestière est importante, plus le geai est prédateur de nids.

Sous son bec, il possède une petite poche dans laquelle il peut aisément stocker les graines qu’il récolte. La capacité de cette poche est de quatre à sept glands qu’il peut ainsi transporter avant de les cacher dans le domaine où il niche, car tout au long de l’automne, il se constitue des réserves, qu’il dissimule sous des racines, des mousses, à l’intérieur de souches d’arbre ou même sous le tapis de feuilles. Pour retrouver ses réserves, il a la capacité de mémoriser des points de repères qu’il observe soigneusement. Lorsque les points de repères ne sont pas suffisants, il va jusqu’à placer à côté de sa cachette des petits cailloux qu’il utilisera comme autant de balises. Cependant si ses points de repères sont déplacés ou disparaissent, le Geai des chênes devient incapable de retrouver la cachette de ses réserves, la moitié des glands enterrés germant et donnant une plantule apte à la survie. Il a été estimé qu’un seul geai enfouit chaque année près de 4 600 glands, ce qui fait de lui le premier reboiseur européen de chênes et de hêtres.

Dans les parcs et jardins des villes, il apprécie les arachides, les vers, les légumes, les céréales, les noix et les baies.

Le geai est généralement sédentaire et plutôt solitaire, mais en période de reproduction, il vit temporairement en groupe avec ses congénères.
On peut aussi le rencontrer, en hiver, en petits groupes fréquentant les mangeoires et réserves de boules de graisse jusqu’aux abords des maisons d’habitation où il se laisse parfois approcher.

L’espèce est très territoriale. Dès qu’il est formé, le couple défend son territoire contre ses congénères. Les couples « dominants » cherchent à utiliser les meilleures zones de reproduction (forêt dense), laissant les milieux moins favorables aux autres. Cette répartition avec accès inégal aux ressources pourrait jouer un rôle de mécanisme d’autorégulation des populations.

La femelle pond de trois à six œufs de couleur verdâtre, d’avril à juin.

Il vit dans toute l’Europe, excepté les zones les plus nordiques (Islande, nord de l’Irlande, Écosse et de notables parties du nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et de la Russie), en Afrique du Nord et dans toute l’Asie continentale. Dans les zones les plus froides de son habitat (Suède, Norvège et Pologne), les populations de geai des chênes migrent, en automne, vers des régions plus au sud.

Le Geai des chênes ne se sent pas à l’aise sur les terrains découverts, il niche de préférence dans les bocages et dans les bois (feuillus aussi bien que conifères, également en altitude), mais peut aussi vivre dans les parcs et jardins des villes, petites et même grandes.

 

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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