Le Gaz d’éclairage.

À l’origine, le gaz d’éclairage désigne le gaz de houille, nommé ainsi par son  inventeur William Murdoch parce que destiné à l’éclairage (gas light). L’idée de s’éclairer au moyen d’un gaz est traditionnellement attribuée à Philippe Lebon en France, et à Jan Pieter Minckelers en Hollande. Par extension le terme gaz d’éclairage renvoie à la technique permettant d’éclairer à partir d’un gaz tel que le gaz de houille, le gaz naturel, le dihydrogène, le méthane, le propane, le butane et l’acétylène.

Les Chinois ont commencé à utiliser du gaz naturel comme combustible et source d’éclairage au IVe siècle av. J.-C.. En Occident, le gaz d’éclairage succède à l’huile, aux alentours de 1800 et sera progressivement remplacé par l’électricité à partir de 1880.

En 2011, bien que la majeure partie de l’éclairage tant public que privé soit assuré par l’électricité, il existe toujours des applications d’éclairage public à partir de gaz naturel, notamment en Allemagne. Le gaz est aussi utilisé comme moyen d’éclairage dans des applications de camping, ainsi que dans certains endroits trop éloignés pour être approvisionnés en électricité.


Les Chinois ont commencé à utiliser du gaz naturel comme combustible et source d’éclairage au IVe siècle av. J.-C.. Le forage systématique de puits pour l’extraction de la saumure au Ier siècle av. J.-C. (Dynastie Han) mena à la découverte de beaucoup de « puits à feu » au Sichuan qui produisaient du gaz naturel. Ainsi qu’il est rapporté, cela entraîna dès le IIe siècle av. J.-C., une recherche systématique de gaz naturel. La saumure et le gaz naturel étaient conduits ensemble par des tubes de bambous. Depuis les petits puits, le gaz pouvait être acheminé directement aux brûleurs où la saumure était versée dans des cuves d’évaporation en fonte pour bouillir et produire du sel. Mais le gaz dense et âcre puisé à des profondeurs d’environ 2 000 pieds devait tout d’abord être mélangé à l’air de crainte qu’une explosion se produise. Pour remédier à cela, les Chinois conduisaient d’abord le gaz dans un grand réservoir en bois de forme conique, placé 3 m sous le niveau du sol, où un autre conduit amenait l’air. Ce qui transformait le réservoir en grand carburateur. Pour éviter les incendies à cause d’un soudain surplus de gaz, un « Tuyau repoussant le ciel » supplémentaire était utilisé comme système d’échappement.

En Europe, la propriété de la découverte du gaz d’éclairage, aux alentours de 1800 a fait débat à l’époque. Elle se trouve partagée entre plusieurs  inventeurs :

le Français Philippe Lebon (qui expérimente le gaz de bois). Son Thermolampe, breveté en 1799 est un appareil destiné à l’éclairage et au chauffage à partir de gaz obtenu par distillation du bois. Le premier essai d’éclairage est réalisé à Paris ne rencontre pas d’écho favorable.
l’Anglais William Murdoch et l’Allemand Frédéric-Albert Winsor (inventeurs du gaz de houille en Angleterre) ainsi que le limbourgeois Jan Pieter Minckelers qui est le seul à ne lui a pas avoir donné de suites industrielles. L’initiateur principal est l’anglais W.Murdock qui met au point un procédé d’éclairage à gaz issu du gaz de Houille. L’essai concluant d’éclairage d’une usine en Cornouailles le conduit à perfectionner son idée : l’appareil est amélioré, et adopté en Grande-Bretagne (1807) puis  généralisé à partir de 1815.

Belvédère à gaz, carte maximum, Allemagne.

Il semblerait que sa fabrication et son exploitation comme éclairage avaient été réalisées bien avant à Abbaye de Culross, en Écosse où l’on s’en servait dans des vases.

À partir de 1812, l’essor du gaz de houille comme moyen d’éclairage (et gaz de ville), à Londres d’abord, à Paris ensuite, se fit sous l’impulsion de Frédéric-Albert Winsor. À Paris en 1812, Chabrol de Volvic (préfet de la Seine) expérimenta le procédé à l’hôpital Saint-Louis. L’invention se heurta dans un premier temps à la méfiance partiellement fondée des gens qui craignent qu’il soit source d’incendie, ou en Angleterre par les vendeurs d’huile de baleine qui craignent de perdre leur marché. Bruxelles fut éclairé au gaz grâce à la Société civile Meeûs installée rue Saint-Roch en 1818. Les premiers becs à gaz furent installés à Paris le 1er janvier 1829, dans la rue de la Paix. En 1833, la percée décisive était due au Comte de Rambuteau (préfet de la Seine) qui décida de remplacer l’éclairage à huile par le gaz.

Le gaz d’éclairage sert par la suite de combustible pour les turbines et moteurs, pour le chauffage ainsi que la cuisson. L’appellation gaz de ville, provient du fait que le gaz de houille est essentiellement distribué dans les villes. Sur le tard, le gaz de ville contiendra en partie du gaz à l’eau enrichi et gaz à l’eau carburé, par action de l’eau sur du charbon ou du coke incandescents, du gaz à l’air.

Afin de diversifier les sources d’approvisionnement lorsque la demande se fera plus importante le gaz de houille sera mélangé à du gaz de couche (ou grisou), du gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou du gaz de raffinerie de pétrole.

L’électricité devient la principale source d’énergie pour l’éclairage à partir de 1880. À partir de 1920 aux États-Unis, et 1960 en Europe, le gaz naturel remplace le gaz de houille, dans la plupart de ses applications.

Les premiers becs de gaz étaient de simples boutons métalliques percés d’un trou circulaire par lequel s’échappait le gaz qui enflammé produisait une flamme droite et vacillante. Les becs évoluèrent et la forme des flammes se modifia : cylindrique pour le bec d’Argan, papillon pour le bec à fente, queue de poisson pour le bec Manchester, etc.

Eclairage au gaz à Jersey, carte maximum, Jersey.

Par la suite les becs intensifs (obtenus par juxtaposition de plusieurs bec disposés en couronne) firent leur apparition et plus particulièrement lorsque le gaz sera mis en concurrence avec l’électricité en 1880.

À partir de 1900, une augmentation de la pression du gaz permettra l’utilisation de becs renversés dont la luminosité n’est plus entravée par des parties métalliques.

À partir de 1885, l’invention du Manchon à incandescence par Carl Auer von Welsbach révolutionne l’éclairage au gaz : la flamme bleue et chaude du bec Bunsen porte à l’incandescence un manchon à base d’oxydes de thorium et de cérium.

Les lustres et appliques intérieurs au gaz s’inspirent des luminaires  préexistants à l’huile ou même à chandelle. La flamme dans un premier temps n’est pas protégée. Par la suite une cheminée en verre ou un globe s’ajuste au bec.

Les luminaires extérieurs sont d’abord des lanternes et réverbères à huile convertis au gaz, ensuite des productions adaptées au gaz.

Source : Wikipédia.

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