Le gavial du Gange.

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Gavialis gangeticus, le Gavial du Gange, est une espèce de crocodiliens de la famille des Gavialidae. C’est la seule espèce actuelle du genre Gavialis.


La longueur peut atteindre plus de 6 mètres, soit autant que le crocodile du Nil et le crocodile marin. Il est reconnaissable à ses mâchoires particulièrement étroites et allongées. Chez les mâles de plus de 4 mètres, la longueur de la protubérance spongieuse sous le museau peut atteindre jusqu’à six fois sa largeur.

Le Gavial du Gange a 29 dents de chaque côté de la mâchoire supérieure et 26 dents de chaque côté de la mâchoire inférieure. II porte des plaques osseuses sur les côtés de la nuque et du dos. C’est le plus adapté à la vie aquatique des crocodiliens. Revers de la médaille, il ne semble pas capable de marcher comme le font les autres membres du groupe lorsqu’ils sortent de l’eau.

Gavial, carte maximum, Bangladesh, 1990.

Les œufs de gavial sont plus gros que ceux des autres crocodiliens. À l’éclosion, les jeunes mesurent environ 35 cm de long. La taille du jeune gavial augmente en moyenne tous les deux à trois ans d’environ un mètre, dans un milieu sans présence humaine.

La femelle arrive à maturité sexuelle entre dix et quinze ans lorsqu’elle atteint 3 mètres de longueur. À la période de reproduction, durant la saison sèche, de violents combats éclatent fréquemment entre gavials mâles. Puis les couples se forment et gagnent les berges des fleuves. La femelle pond dans le sable une cinquantaine d’œufs dont elle se désintéresse aussitôt.

Elle n’aide pas les petits lors de l’éclosion. Elle ne les transporte pas dans l’eau, qui pourtant, leur procurerait la sécurité. Ce manque de sollicitude est probablement dû à la conformation de son museau, trop effilé et fragile. En revanche, on observe qu’elle donne des soins postnataux à sa progéniture.

C’est un crocodilien piscivore. Il se nourrit uniquement d’animaux aquatiques2. De ce fait, il ne présente pas un danger pour l’homme qui ne fait pas partie de ses proies. Ses très longues mâchoires sont garnies de dents fines et pointues lui permettant de maintenir fermement ses proies glissantes (poissons, amphibiens, crustacés).

Malgré sa taille impressionnante il est généralement inoffensif pour l’homme : sa grande taille et ses dents acérées peuvent être dangereuses mais l’animal n’attaque que pour se défendre et non pour capturer un humain. Il est très sociable. Il passe la plupart de son temps dans l’eau douce, avec un faible débit et une importante végétation.

Cette espèce se rencontre dans le nord de l’Inde et au Népal, il semble éteint au Pakistan, au Bangladesh, au Bhoutan et en Birmanie.

Originellement, il s’observait dans les bassins du Gange, de l’Indus, du Brahmapoutre et de la Mahânadî.

Si le gavial du Gange est un animal sacré, que l’on nourrit même près de certains temples, on le chasse de plus en plus aujourd’hui en raison de la qualité de sa peau, très recherchée par les maroquiniers. Il est, de ce fait, en voie de disparition. Ils sont également accidentellement tués par des pêcheurs. L’accroissement du trafic fluvial ainsi que l’agriculture les ont également désavantagés. Leur nombre a considérablement diminué bien qu’ils soient officiellement protégés.

Le gavial du Gange est l’une des espèces de crocodile asiatique les plus rares. L’espèce est considérée en danger critique d’extinction.

Autrefois, il fut décimé par une chasse intensive, une destruction de son habitat et par la compétition pour le poisson, qui constitue sa nourriture principale. Au milieu des années 1970, on estime sa population totale à 300 spécimens. Aujourd’hui, on évalue à environ 2 0003 le nombre d’individus vivant à l’état sauvage en Inde, dont 1 000 sur la Chambal, mais le gavial reste une espèce menacée d’extinction.

Leur avenir dépend d’une rigoureuse mise en application de la loi et de l’observation de la règlementation restreignant le commerce des peaux. Une autre possibilité serait d’établir des réserves destinées à la reproduction dans des conditions se rapprochant le plus possible de leur habitat naturel.

Il existe peu de spécimens vivant en captivité et, dans la plupart des cas, les conditions n’ont pas été favorables à la reproduction.

Un élevage conservatoire est en cours au Parc national de Chitawan (Népal). Il comptait 16 nids en 1977 après que 300 adultes eurent été libérés. Plus de 5 000 juvéniles ont ensuite été libérés, en grande partie en habitat hostile, dans les cours d’eau indien et népalais et laissés à leur sort. La politique de réintroduction est donc un échec. L’extinction est évitée mais les pressions humaines sur les habitats sont telles que les ressources en poissons disponibles ne peuvent suffire aux gavials.

La Ferme aux Crocodiles, à Pierrelatte (France) est aussi partie prenante dans un projet de protection du gavial du Gange, le Gharial conservation project. Celui-ci a consisté à créer une réserve protégée pour ré-introduire et permettre la survie de cette espèce menacée au Népal.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

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