Le fonds mondial pour la nature (WWF).

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Le WWF (de l’anglais : World Wildlife Fund) ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable.

C’est l’une des plus importantes ONGI environnementalistes du monde avec plus de six millions de soutiens à travers le monde, travaillant dans plus de cent pays, et soutenant environ 1 300 projets environnementaux.

Le WWF a été fondé le 29 avril 1961 par les biologistes britanniques Julian Huxley, Peter Markham Scott, Guy Mountfort et Max Nicholson.

L’idée d’une organisation pour collecter des fonds d’aide pour les animaux en voie de disparition est initialement proposée par l’homme d’affaires Victor Stolan à Julian Huxley à la suite de la lecture de trois de ses articles publiés dans le journal britannique The Observer sur la chasse et la dégradation de l’environnement en Afrique de l’Est qui menacent la grande faune. Huxley met alors en contact Stolan avec l’ornithologue Max Nicholson, directeur général du Nature Conservancy qui décide au printemps 1961 de rassembler un groupe de scientifiques et d’experts en relations publiques pour créer ce type d’organisation. Parmi ces experts, il fait appel à Scott qui devient le premier président de WWF International et au docteur en biologie, Luc Hoffmann, héritier des laboratoires Hoffmann-La Roche qui sera vice-président de WWF International jusqu’en 1988. Président du conseil d’administration du WWF France créé en 1973, Hoffmann est aussi le créateur de la réserve naturelle régionale de la Tour du Valat en Camargue.

Cette fondation privée a pour but la protection de la faune, de ses habitats, de la nature en général. Son réseau international est présent dans 100 pays proposant 12 000 programmes de protection de la nature et bénéficie du soutien de plus de cinq millions d’adhérents1. Sur le plan financier, il disposait d’un budget de 447 millions d’euros en 2008 apporté à 56 % par des particuliers. Ses ressources financières proviennent pour l’essentiel : de ses adhérents, d’activité commerciale de promotion (magazines et d’objets fétiches), de subventions gouvernementales, de partenariats avec les entreprises qui s’engagent résolument dans la protection de l’environnement, de dotation du WWF Mondial.

Cette association tient l’une des premières places mondiales de par le nombre de ses membres, mais également par le montant de ses engagements financiers dans les études scientifiques de diagnostic et les réalisations d’opérations de protection de la nature. Le 21 novembre 2013, Greenpeace et WWF annoncent qu’elles quittent la Conférence sur le changement climatique de Varsovie au motif qu’elle ne « débouche sur rien ».

Les activités du WWF sont multiples :

  • surveillance de l’application de la réglementation internationale et nationale ;
  • étude scientifique pour diagnostic ou proposition ;
  • restauration d’espaces naturels dégradés ;
  • formation ou éducation ou sensibilisation de tout public de tout âge à l’environnement (biodiversité, réchauffement climatique, espèce menacée, pollution, exploitation industrielle de la faune et de la flore au-delà du raisonnable : développement durable, attitude éco-citoyenne, bois et forêt, mer et océan, eau douce, empreinte écologique, etc.).

Son logo est depuis l’origine un panda géant (il a été créé à partir des esquisses réalisées par les deux co-fondateurs, Gerald Watterson and Sir Peter Scott, de Chi Chi un panda chinois emmené dans le zoo de Londres en 1957) et son slogan est « pour une planète vivante » (For a living planet en anglais). Le choix s’est porté sur un panda puisqu’il fallait représenter un animal apprécié de tous et en voie de disparition ; les couleurs noir et blanc du panda ont également permis de minimiser les coûts d’impression des tracts et affiches.

Son objectif est de : « Stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature : en préservant la biodiversité du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables ; en encourageant les mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation ».

Le WWF publie tous les deux ans (les années paires) un « Rapport Planète Vivante », qui a pour objectif d’alerter sur la pression qu’exerce l’homme sur les écosystèmes, menaçant plus de la moitié des espèces sauvages, et rappelle les solutions pour commencer à y remédier. Ce rapport s’appuie sur l’Indice planète vivante (IPV), qui mesure la biodiversité en collectant les données recueillies sur les populations de différentes espèces de vertébrés et en calculant la variation moyenne de l’abondance au fil du temps. L’IPV a été développé initialement par le WWF, en collaboration avec les services et bases de données de l’UNEP-WCMC.

Le WWF a entrepris de travailler en partenariat avec les institutions religieuses, tout en conservant sa culture laïque. En 1986, en marge des Rencontres d’Assise, le WWF invite les représentants de cinq grandes religions pour un colloque interreligieux sur le thème de l’environnement afin de permettre aux religions de s’intégrer davantage dans le mouvement écologique et d’éveiller les consciences des fidèles des grandes religions et spiritualités. Le processus engagé à travers différentes rencontres culmine en 2000 à Katmandou avec la déclaration d’engagements en faveur de la protection de l’environnement des représentants bahaïstes, bouddhistes, chrétiens, hindous, jaïns, juifs, musulmans, shintos, sikhs, taoïstes et zoroastriens.

Le WWF est à l’origine, avec Google, de la création en 2007 de la Climate Savers Computing Initiative, qui vise à limiter les impacts environnementaux dans le secteur de l’informatique.

Le WWF mène divers projets en faveur de la protection et l’observation des cétacés : Cap cétacés, Life Linda, Aires marines protégées (AMP), Cap Ligures, notamment.

Le 19 mars 2016, le WWF organise Earth Hour, une manifestation mondiale d’une heure (de 20 h 30 à 21 h 30) pendant laquelle citoyens, pouvoirs publics, villes et entreprises sont invités à éteindre la lumière, pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le WWF participe, au moyen du label « Quartier Durable WWF », au développement d’une urbanisation respectueuse de l’environnement — concept de ville durable — et de la biodiversité. En 2010, plusieurs quartiers ont reçu ce label, au Portugal, aux Émirats arabes unis et au Royaume-Uni. En France, le premier quartier à recevoir ce label est le quartier de la Confluence, à Lyon.

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Sources : Wikipédia, YouTube.