Le diabète sucré.

Le diabète sucré (ou diabète par abus de langage) est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie (concentration de glucose dans le sang) menant à une hyperglycémie chronique.

Cette maladie se manifeste par des symptômes propres au diabète  (syndrome polyuro-polydipsique) et par des lésions d’organes tels la rétine, les reins, les artères coronaires, etc., dues à la toxicité de l’acétone produite lors d’une dégradation rapide des graisses arrivant en cas de défaillance de l’insuline menant à une hyperglycémie majeure.

Il y a trois types principaux de diabète sucré :

  • le diabète de type 1 ;
  • le diabète de type 2 ;
  • le diabète gestationnel.


Le terme latin diabetes mellitus est utilisé par la classification internationale des maladies, et dans divers pays. L’adjectif latin mellitus signifie « sucré comme le miel ».

Le mot diabète vient du grec ancien διαβήτης, diabète, lui-même tiré du verbe grec διαβαίνω, passer au travers. Les médecins grecs anciens, tels Arétée de Cappadoce et Oribase, avaient observé ce syndrome diabétique : les malades semblaient uriner aussitôt ce qu’ils venaient de boire, comme s’ils étaient « traversés par l’eau » sans pouvoir la retenir. Puis ils maigrissaient, malgré une nourriture abondante, et mouraient en quelques semaines ou mois.

Les médecins égyptiens avaient déjà découvert cette maladie à l’époque d’Amenhotep III entre le XVe siècle et le XVIe siècle avant notre ère (date variable selon les égyptologues). La maladie est décrite à la section Vases d’eau du corps, dans le Papyrus Ebers conservé à Leipzig, rédigé sous le règne d’Amenhotep III (ou Aménophis III en grec), où se trouvent toutes les sources de la médecine égyptienne. Les médecins grecs de l’école  d’Hippocrate de Cos ont donné son nom au diabète (nom tiré du grec ancien, διαβαίνω, diabaïno, qui signifie « traverser »), et ont ensuite observé vers le IIIe siècle av. J.-C. ou le IIe siècle av. J.-C. (selon les sources), « que les malades étaient frappés d’une soif continuelle, et qu’ils semblaient uriner aussitôt ce qu’ils venaient de boire, comme s’ils étaient « traversés par l’eau » sans pouvoir la retenir. » C’est Praxagoras de Cos (384-322 av. J.-C.) disciple d’Hippocrate, qui évoqua pour la première fois la nocivité des humeurs sucrées. Dans certains cas les urines n’avaient pas de goût (diabète insipide), dans d’autres, les urines étaient sucrées (diabète sucré ou hyperglycémie). Au VIIe siècle ap. J.-C., les Chinois faisaient part de leurs observations et de leurs interprétations concernant les urines sucrées et proposaient un traitement proche des méthodes modernes qui  recommandent aux diabétiques de s’abstenir de consommer de l’alcool et de l’amidon.

La régulation de la glycémie par l’organisme est en grande partie liée à la capacité des cellules à absorber le glucose, faisant ainsi baisser sa concentration dans le sang. L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas, dont la fonction est d’augmenter l’entrée de glucose dans les cellules en cas d’hyperglycémie (d’où son action hypoglycémiante).

La polyurie-polydipsie (littéralement, « beaucoup uriner et soif intense ») est une conséquence de l’hyperglycémie (augmentation du taux de sucre sanguin). Les reins ne peuvent récupérer tout le glucose filtré, qui passe dans les urines et par osmose appelle l’eau de l’urine primaire et provoque une perte d’eau importante dans les urines, ce qui entraîne une déshydratation et une soif permanente. Les malades boivent donc parce qu’ils urinent trop et non l’inverse.

Le risque de transmission du diabète n’est pas le même dans le type 1 ou le type 2. Il est généralement considéré comme un risque assez important : il est de 5 % dans le diabète insulino-dépendant (type 1). Dans le diabète insulino-résistant (type 2), ce risque s’élève à 30 % si un seul parent est atteint, et à 50 % si les deux parents sont diabétiques.

Le diabète se caractérise par :

  • une émission d’urine excessive (polyurie) entraînant une soif intense (polydipsie), soit un syndrome diabète proprement dit ;
  • un appétit anormalement augmenté (polyphagie). Il a aussi pour conséquence un amaigrissement malgré une prise de nourriture abondante ;
  • parfois une acido-cétose diabétique avec dyspnée de Kussmaul.
    D’autres symptômes peuvent apparaître, tels qu’une perte de poids, une fatigue et des troubles de la vision, ou encore une irritabilité.

Les analyses de sang et d’urine montrent :

  • une glycémie (taux de sucre dans le sang) supérieure à 1,26 g/l à jeun ou 7 mmol (la valeur normale étant comprise de 0,8 et 1,10 g/l, de 1,10 à 1,25, il est plutôt question d’intolérance au glucose) ;
  • parfois une acétonurie (présence d’acétone dans les urines, le seuil de passage de l’acétone dans les urines est une glycémie de 2,5 g/l) accompagnée d’une haleine de « pomme reinette » caractéristique ;
  • une présence de sucre dans les urines (glycosurie, le seuil du passage de sucre dans les urines est de 1,8 gramme) ;

En France, le diabète de type 1 représente près de 6 % des cas de diabète. Autrefois appelé diabète insulino-dépendant (ou encore diabète juvénile), ce diabète apparaît le plus souvent de manière brutale. C’est la cause la plus fréquente de diabète chez l’enfant, mais il peut survenir à tous les âges.

Sa forme la plus fréquente est la conséquence d’une maladie auto-immune, c’est-à-dire la destruction de cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas (qui synthétisent l’insuline) par le système immunitaire, ce dont témoigne la présence d’anticorps dans le sang. Leur destruction a pour conséquence une absence d’insuline dans le sang. Le diabète de type 1 est le plus souvent un diabète insulinodépendant.

Les diabétiques de type 1 doivent s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour tout au long de leur vie et manger de manière équilibrée. Cet équilibre glycémique étant précaire, traitement et alimentation varient au jour le jour en fonction des circonstances : activités, émotions, horaires, maladies intercurrentes, etc. Le diabétique se doit donc d’être autonome dans la gestion de sa maladie.

Le diabète de type 2 représente 90 % des cas de diabète. Autrefois appelé diabète non insulinodépendant (ou diabète de l’âge mûr), ce diabète survient classiquement chez l’adulte de plus de quarante ans présentant, dans 80 % des cas, une obésité ou du moins un excès pondéral, et avec souvent des antécédents familiaux de diabète de type 2. Chez la femme, cela a parfois été précédé de diabète gestationnel (diabète transitoire pendant les grossesses), ou plus souvent de gros bébés.

Au début de la maladie, la production d’insuline par le pancréas est normale (voire excessive). Mais, les cellules de l’organisme chargées de capter et d’utiliser le glucose deviennent insensibles à l’insuline, d’où une  augmentation de la glycémie. Le diabète de type 2 est le plus souvent non insulinodépendant, mais un traitement par insuline peut être nécessaire pour la maîtrise de l’équilibre glycémique.

Le diabète de type 2 s’associe souvent à d’autres facteurs de risque  cardiovasculaire, comme l’hypertension artérielle, la répartition androïde des graisses, l’hypertriglycéridémie et la baisse du taux du cholestérol-HDL, le syndrome métabolique. Son incidence augmente, en conséquence des modifications du mode de vie (sédentarité, alimentation  hypercalorique, hyperlipidique). Jusqu’à récemment, ce diabète touchait essentiellement des adultes, à partir de la trentaine, mais en raison de l’augmentation du taux d’obésité juvénile, il touche maintenant de plus en plus d’adolescents, voire d’enfants.

Le diabète de type 2, ou diabète de la maturité, s’observe le plus souvent chez des individus en surpoids ou obèses, aussi appelé « syndrome dysmétabolique » avec risque de stéatose hépatique (surcharge graisseuse du foie). On dit plus souvent que ce diabète est un diabète âgé.

Le diabète gestationnel est un diabète qui apparaît pour la première fois chez certaines femmes au cours de la grossesse. Il est caractérisé par une intolérance au glucose due à la production d’hormones placentaires, provoquant une insulinorésistance qui entraîne une hyperglycémie. Le diabète gestationnel peut être isolé (il ne survient que pendant les grossesses) ; celui-ci disparaît généralement après l’accouchement, cependant il augmente les risques pour la mère de développer durant les années qui suivent un diabète de type 2 15 ou peut être la première manifestation d’un diabète de type 1.

Le diabète peut être responsable de complications métaboliques aiguës caractérisées par un taux de sucre sanguin (glycémie) élevé, et un coma de type acido-cétosique ou hyperosmolaire.

Les atteintes des gros vaisseaux (macroangiopathie) sont dues à l’athérosclérose. On retrouve souvent de l’angine de poitrine, voire des infarctus du myocarde passant parfois inaperçus, des accidents vasculaires cérébraux comme des accidents ischémiques et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Il est conseillé aux diabétiques de faire un électrocardiogramme une fois par an.

Source : Wikipédia.

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