Le crapaud.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Faune
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Temps de lecture :5 min de lecture

Le mot crapaud est un nom vernaculaire ambigu qui est donné en français à plus de 500 différentes espèces d’amphibiens anoures, les Bufonidae et notamment parmi eux, les représentants du genre Bufo, genre le mieux représenté sur la planète avec plus de 250 espèces.

Comme d’autres amphibiens (dendrobates par exemple), les crapauds produisent, parfois déjà à l’état de têtard, des venins contenant des agents toxiques et parfois aussi hallucinogènes, qui les protègent de nombreux prédateurs. De plus leur peau est plus épaisse et résistante à la déshydratation et aux blessures.


Les crapauds descendraient d’un ancêtre commun sud-américain qui vivait il y a plus de 10 millions d’années. Mais ils ont depuis lentement colonisé presque tous les continents. Ils sont absents ou récemment introduits par l’homme à Madagascar, en Australie, dans les petites îles isolées et dans quelques grandes îles du Pacifique.

Quelques espèces ont été introduites en Australie (vers 1935) et dans certaines îles, pour chasser des insectes parasites, dans la canne à sucre notamment, mais ils sont alors souvent devenus invasifs, sans jouer le rôle qu’on attendait. En particulier le Bufo marinus pose de sérieux problèmes en Australie.

  • à l’état de larve (têtard), ils se nourrissent de végétaux et de bactéries ;
  • à l’état adulte, ils se nourrissent généralement de vers de terre, escargots, limaces, cloportes, mille-pattes, mouches, araignées, fourmis, punaises, chenilles et autres invertébrés.

Mais certains crapauds comme le Crapaud buffle (Rhinella marina) ont un régime beaucoup plus varié et s’attaquent à des proies beaucoup plus grosses.

Ils sont anamniotes, c’est-à-dire que l’embryon ne possède pas d’amnios. La fécondation est externe (à l’extérieur des voies génitales), dans l’eau le plus souvent (certaines espèces mouillent régulièrement leurs chapelets d’œufs dans le cas du crapaud Alyte accoucheur). Leur développement post-embryonnaire comporte généralement une métamorphose.

Les espèces qui prennent soin de leur progéniture (crapaud accoucheur) pondent peu d’œufs ; d’autres espèces peuvent pondre jusqu’à 45 000 œufs, dont un faible pourcentage survivra.

Le début de leur vie se passe dans l’eau, puis l’adulte, sauf au moment de la reproduction, vit plutôt sur la terre, généralement en forêt ou dans des zones hygrométriques élevées, mais il existe quelques espèces de milieux relativement arides.

Les crapauds sont depuis longtemps considérés comme utiles (« auxiliaires de l’agriculture ») dans l’agriculture et le jardinage, car ils consomment, dans la strate herbacée, une grande quantité de nuisibles, insectes et limaces, notamment.

Ils sont cependant victimes de nombreux pesticides insecticides, directement ou indirectement (par la disparition de leurs proies naturelles).

Les crapauds (comme probablement d’autres espèces) semblent pressentir les séismes par certains signes discrets.

On a vu en Indonésie que de nombreux animaux avaient quitté le littoral quand la vague du tsunami s’y est jetée. La capacité des crapauds à détecter un tremblement de terre avant les hommes a été confirmée quelques jours avant le séisme de l’Aquila en 2009 par des chercheurs de l’Open University et une étude de Rachel Grant du London Institute of Zoology ;
– 5 jours avant le séisme, 96 % des mâles avaient quitté la mare où ils étaient observés, or cette mare était située à 74 kilomètres de l’épicentre.
Le séisme se préparait au moment de la reproduction des crapauds. Ces derniers ont néanmoins alors provisoirement perdu tout instinct de reproduction et d’amplexus ; ils ont quitté leur mare pour aller s’abriter en forêt.
– 3 jours avant le séisme, tous les couples en amplexus avaient abandonné la reproduction (aucune fécondation n’a été observée cette année-là avant la fin des dernières répliques).

Ce n’est donc peut-être pas par hasard que ce soit dans la gueule de 12 petits crapauds de bronze que les 12 dragons sculptés entourant les « vases – sismographes » de bronze chinois (dits Houfeng Didong Yi, inventés par Chang Heng) laissaient tomber la bille (autrement en équilibre précaire) qui annonçait le tremblement de terre et la direction de son épicentre.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.