Le concombre.

Le concombre (Cucumis sativus) est une plante potagère herbacée, rampante, de la même famille que la calebasse africaine, le melon ou la courge (famille des Cucurbitacées). C’est botaniquement un fruit qui est consommé comme un légume. Il est de la même espèce (Cucumis sativus) que le cornichon, consommé lui comme condiment. La plante, qui poussait naturellement au pied de l’Himalaya, aurait été domestiquée pour la première fois en Inde il y a au moins 3 000 ans.


Originaire d’Inde et plus précisément des contreforts de l’Himalaya, le concombre est cultivé depuis plus de 3 000 ans en Asie occidentale. Il est cité trois fois dans l’Ancien Testament par les Hébreux. Il fait partie de la cuisine grecque antique (sous le nom de σικυός, sikuos) et de la cuisine romaine : selon Pline l’Ancien, les empereurs romains Auguste et Tibère sont gourmands de ces légumes dont certains sont cultivés en specularia, serre dont le vitrage consiste en des tissus huilés ou des feuilles de mica. À cette époque, il est de la taille d’un cornichon et généralement consommé avec du miel ou du vin de paille, signe que les variétés étaient plus amères qu’aujourd’hui6; on ne faisait probablement pas de distinction entre cornichon et concombre si l’on s’en tient à la description de Pline.

Concombre, carte maximum, Grèce, 1981.

Au Moyen Âge en Europe, le concombre est bien classé dans la chaîne des êtres végétaux mais, fruit froid et humide, il est déconsidéré selon la théorie des humeurs. Il figure pourtant dans la liste des plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis (liste des plantes cultivées dans les jardins de monastères sous Charlemagne).

Au xviie siècle, le concombre devient valorisé par les classes aisées car, fruit non rassasiant (à l’opposé de ce que recherche le paysan), il est vu comme un aliment de plaisir. Louis XIV en était friand, ce qui augmenta sa popularité, et le consommait cuit et farci. Le terme cornichon est attesté pour la première fois en 1651 et désigne alors un concombre cueilli jeune et conservé dans du vinaigre1. La culture du concombre ne se développe cependant véritablement qu’au XXe siècle grâce à l’agriculture sous serre.

Une variété de concombre dépourvue d’amertume est sélectionnée aux Pays-Bas en 1950, ce qui rend inutile de le laisser dégorger.

Les grandes feuilles alternes et stipulées, pentagonales à nervation palmée, comptent de trois à cinq lobes. Le bord du limbe est denté. Le concombre présente une grande variabilité foliaire sur le même individu.

Les fleurs unisexuées sont actinomorphes et pentamères. Fleurs mâles (au pistil non fonctionnel) et femelles (au gynécée composé d’un ovaire infère tricarpellé) sont toutes deux jaune pâle mais distinctes, quoique portées par le même pied (plante monoïque).

Les variétés traditionnelles produisent des boutons floraux mâles d’abord, puis femelles, dans des proportions à peu près équivalentes. Certains cultivars hybrides produisent en majorité des boutons femelles.

Les fruits allongés et charnus, au toucher rugueux, peuvent atteindre 30 cm de long et 5 cm de diamètre. Ce sont des baies contenant de nombreuses graines. Leur couleur à maturité varie selon les variétés du vert au blanc en passant par le jaune.

Les graines sont blanc jaunâtre et très aplaties. Un gramme contient 35 à 40 graines et leur durée de conservation est longue (10 ans).

Le concombre est une plante grimpante. La tige pousse vers le haut en cherchant des supports auxquels s’arrimer. Une fois trouvés, la tige se contracte et forme des structures hélicoïdales qu’on appelle les vrilles9. Les vrilles du concombre sont remarquables en ce qu’elles comportent deux hélicoïdes de sens opposés. La section située entre les deux hélicoïdes est appelé une « perversion de vrille ».

C’est une espèce non rustique, qui ne peut être cultivée en pleine terre qu’en régions tempérées ou chaudes. La culture sous serre est très répandue.

La plante peut se développer à même le sol ou être conduite sur des treillis.

Le semis en pleine terre se fait au printemps (en mai dans l’hémisphère nord) pour les variétés potagères. Sous serres chauffées, le semis peut se faire dès le mois de janvier, et la plantation a lieu 4 semaines plus tard.

Une bonne fertilisation et une irrigation suffisante sont nécessaires pour obtenir une production abondante.

Compagnonnage : le concombre apprécie le voisinage du chou, de la laitue, des haricots, mais pas celui de la tomate ni de la pomme de terre.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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