Le chêne-liège.

Le Chêne-liège (Quercus suber L.), est un arbre à feuilles persistantes du genre Quercus (le Chêne), famille des Fagacées (anciennement Cupulifères). Il est exploité pour son écorce qui fournit le liège. Il est parfois appelé le Corcier, le Surier ou Suve.

Le nom spécifique suber est le nom du Chêne-liège, ou du liège, en latin.

Une forêt de chênes-liège s’appelle une suberaie.


Cet arbre, qui peut vivre 150 à 200 ans, voire 800 ans et atteindre 20 à 25 m de haut (le plus grand ayant atteint 43 m), ne dépasse généralement pas 12 à 15 m. Il présente un tempérament strictement calcifuge et requiert des températures moyennes annuelles douces (de 12 à 19 °C).

Chêne-liège, carte maximum, Portugal, 9/10/2017.

Les feuilles, petites (de 3 à 5 cm), alternes, coriaces, ovales-oblongues, sont bordées de dents épineuses et cotonneuses sur leur face inférieure, et persistent sur l’arbre pendant deux à trois ans.

Les fleurs jaunâtres s’épanouissent au printemps courant avril-mai, les fleurs mâles, en chatons, et femelles, minuscules, sont séparées sur le même pied.

Les glands oblongs, enveloppés sur la moitié de leur longueur par les cupules, sont réunis par deux sur des pédoncules courts et renflés.

L’écorce épaisse, isolante et crevassée peut atteindre 25 cm d’épaisseur.

On l’a traditionnellement cultivé dans le sud de l’Europe où il était réputé apprécier les sols les plus pauvres, comme l’explique le Grand vocabulaire françois en 1768 :

« On peut élever des lièges dans différents terrains à force de soins et de culture, mais ils se plaisent singulièrement dans les terres sablonneuses, dans des lieux incultes, et même dans des pays de landes. On a observé que la culture et la bonne qualité du terrain étaient très-contraires à la perfection que doit avoir l’écorce de cet arbre, relativement à l’usage qu’on en fait. La seule façon de multiplier le liège, c’est d’en semer le gland aussitôt qu’il est en maturité. On pourra cependant différer jusqu’au printemps, pourvu que l’on ait eu la précaution indispensable de le conserver dans la terre sèche, ou dans du sable. Comme cet arbre réussit très difficilement à la transplantation, il sera plus convenable de semer les glands dans des pots ou terrines, dont la terre soit assez ferme pour tenir aux racines, lorsqu’il sera question d’en tirer les jeunes plants »

Liège comme matériau aux propriétés particulières (léger, isolant) : le liège produit directement par l’arbre est le « liège mâle », crevassé et de moindre qualité ; on doit l’enlever, c’est l’opération de « démasclage » qui se fait dès que le tronc atteint 70 cm de circonférence. Le nouveau liège qui se forme est le « liège femelle » ou « de reproduction », que l’on lève tous les 9 à 15 ans (selon les régions), quand l’épaisseur voulue est atteinte, environ 3 cm. Le prélèvement de l’écorce s’effectue la première fois lorsque l’arbre atteint l’âge de 25 ans. Le temps de reconstituer une nouvelle assise de liège (tous les 9 à 10 ans), et on le découpe à nouveau, toujours en juillet et août, quand l’arbre est en sève. L’écorce s’exploite sur le tronc et les principales branches, en fonction de la circonférence du chêne-liège. Le liège est un produit de faible densité, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l’eau grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Le liège femelle sert traditionnellement à fabriquer des bouchons alors que le liège mâle peut être concassé en granulés et transformé en panneaux d’isolation.
Au xviiie siècle, on en fait des bouchons, et il « s’emploie pour la pêche, et dans la marine à différents usages : on en couvre les maisons en certains cantons d’Espagne, on choisit pour cela le liège en belles tables, uni, peu noueux, n’étant point crevassé, d’une épaisseur moyenne, léger, mais le moins poreux, et qui se coupe net facilement ».

Il était – au moins depuis le XVIIIe siècle utilisé par les cordonniers pour épaissir les semelles de souliers (« pour les rendre plus secs, et pour relever la taille de ceux qui les portent. »).

  • Calciné dans des pots couverts, il produisait une cendre légère et très noire utilisée comme pigment dit « noir d’Espagne ».
  • Bois-matériau : C’est un bois dense, très dur qui fait un excellent bois de chauffage et/ou de petite charpente ou menuiserie.
  • Usages médicinaux : Autrefois on considérait que « L’écorce de liège est astringente, propre pour arrêter les hémorragies et le cours de ventre, soit qu’on la prenne à la dose d’un demi gros en substance, ou d’un gros réduit en poudre, soit qu’on la prenne en décoction depuis une demi-once jusqu’à une once dans une pinte d’eau. Le liège brûlé et réduit en cendre impalpable, puis incorporé dans l’huile d’œuf, est un bon remède pour adoucir et réduire les hémorroïdes ».

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Sources : [wpicons-icon icon=”wpicons-wikipedia1″ size=”26px”] [wpicons-icon icon=”wpicons-youtube2″ color=”#dd3333″ size=”27px”]

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