Le château de la Bâtie d’Urfé (Loire).

La Bâtie d’Urfé (ou Bastie d’Urfé) est un château du Forez, situé à Saint-Étienne-le-Molard, dans la Loire, en Auvergne-Rhône-Alpes.


Une grange monastique installée sur les bords du Lignon par les moines du prieuré de Champdieu est à l’origine du domaine de la Bâtie du XIe siècle. Elle devient ensuite une maison forte avec pont-levis et fossés. La famille des seigneurs d’Urfé, descendue de sa forteresse montagnarde (désormais surnommée les « Cornes d’Urfé ») à Champoly, près de Saint-Just-en-Chevalet, s’installe à la Bâtie à partir du XIIIe siècle.

Érigé au XVe siècle, le manoir familial de la Bastie, un édifice à l’origine de style médiéval a par la suite été transformé par Claude d’Urfé (1501-1558), ambassadeur de François Ier puis de Henri II au concile de Trente, puis auprès du pape, et pour finir gouverneur du Dauphin. Il s’inspira de ses séjours en Italie et des réalisations royales pour aménager à partir de 1547 sa demeure en un joyau de la Renaissance italienne et française (art nouveau au XVIe siècle) et devenir le fleuron du Forez.

Claude d’Urfé a voulu exprimer à travers l’architecture et les décors de la Bâtie, différentes idées : son amour pour sa femme Jeanne de Balsac d’Entraigues petite-fille de Robert, sa passion pour les arts ainsi que pour la connaissance et la pensée philosophique. Il a passé commande à de grands artistes pour l’embellir.

Château de la Bâtie d’Urfé, carte maximum, 6/05/2009.

Situé à côté du Lignon du Forez, c’est là qu’Honoré d’Urfé, petit-fils de Claude, passa une partie de sa jeunesse dans ce château et écrivit L’Astrée, premier roman fleuve de la littérature française.

On retrouve d’ailleurs des lieux réels des environs du château dans cet ouvrage puisque Honoré d’Urfé plaça la Bâtie et ses environs au centre de son roman. On peut retrouver depuis les fenêtres de cette demeure un cadre évoqué par l’écrivain : le bocage, les bords du Lignon, les Monts du Soir et du Forez. Dans le parc, la Fontaine de la Vérité d’Amour subsiste, semblable à celle qu’Adamas avait fait dresser par Céladon.

Château de la Bâtie d’Urfé, prêt-à-poster.

En 1836, la Bastie d’Urfé est achetée par Caroline de Lagrange (1806-1870), fille du comte Joseph Lagrange (1763-1836), duchesse de Cadore, épouse de Louis Alix de Nompère de Champagny. La nouvelle propriétaire s’adresse, en vain, à Prosper Mérimée pour introduire le château au classement au titre des monuments historiques.

Sauvé de la ruine en 1909 par la Société Historique et Archéologique du Forez, la Diana, il est classé monument historique depuis le 25 octobre 1912.

D’importants travaux réalisés par le Conseil général de la Loire depuis 1990 ont permis d’améliorer considérablement l’image de la Bâtie ainsi que l’accueil des visiteurs. En sept ans (de 2001 à 2007), le Conseil général a engagé pour 1 140 000 euros de travaux pour redonner vie à ce site majeur de la Loire.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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