Le Centaure.

Dans la mythologie grecque, un centaure (en grec ancien Κένταυρος / Kéntauros) est une créature mi-homme, mi-cheval (homme-cheval), que l’on disait issue soit d’Ixion et de Néphélé, soit de Centauros et des juments de Magnésie. Le plus célèbre des centaures est Chiron, immortel et chargé de former les jeunes héros.


Les centaures sont décrits comme ayant la partie inférieure équine. Ils vivaient à l’origine sur le mont Pélion, en Thessalie. Parmi les plus connus : Chiron (centaure connu pour sa sagesse, qui sert de précepteur à de nombreux héros grecs dont Achille et Jason), Pholos (un centaure calme, ami d’Héraclès) et Nessos (un centaure sauvage qui tente d’enlever l’épouse d’Héraclès Déjanire, avant d’être tué par lui). La mythologie grecque compte plusieurs autres centaures : Eurytion, Hyléos et Rhoécos, Crotos, Thérée.

Atalante croise un jour la route de deux centaures, Hyléos et Rhoécos : ceux-ci veulent abuser de la jeune vierge, mais sont transpercés par ses flèches.

Les centaures du Mont Pélion avaient pour voisins les Lapithes, dont ils descendaient. Ils sont invités à l’occasion du mariage du roi Pirithoos avec Hippodamie (tout comme Thésée), mais le banquet tourne mal : plusieurs centaures ivres, notamment Eurytion, tentent de violer Hippodamie et d’autres femmes lapithes qui étaient aussi des dieux. Un combat s’engage, au cours duquel de nombreux centaures sont tués. Les autres, chassés du mont Pélion, se réfugient pour la plupart autour de Pholos sur le mont Pholoé.

Le poète latin Ovide imagine, dans ce contexte, l’histoire de Cyllare,  centaure d’une grande beauté tué par les Lapithes. Son épouse, la centauresse Hylonomé, affligée par sa mort, se suicide.

Tandis qu’il traquait le sanglier d’Érymanthe, Héraclès est un temps l’hôte de Pholos. Il exprime un jour le souhait de boire du vin : Pholos le prévient qu’il n’ose ouvrir la jarre à vin, commune à tous les centaures. Mais sur l’insistance du héros, il s’y résout : les autres centaures, sentant l’odeur du vin, deviennent alors furieux et se jettent sur Héraclès, qui en tue plusieurs et pourchasse les autres.

Après avoir été chassé du mont Pélion, Chiron s’installe au cap Malée. Or, les autres centaures, toujours traqués par Héraclès, parviennent jusqu’à lui ; là, le héros utilise ses flèches empoisonnées et en décoche une par mégarde sur Chiron, son tuteur. Celui-ci, rongé de douleurs, mais ne pouvant mourir parce qu’il est immortel, obtient finalement de Zeus de mourir à la place de Prométhée.

Les rares survivants sont par la suite dispersés dans le Péloponnèse ou près d’Éleusis, avec l’aide de Poséidon qui en cache certains.

La riche poterie mycénienne trouvée à Ougarit comprenait deux figures fragmentaires en terre cuite mycénienne qui ont été provisoirement identifiées comme des centaures. Cette découverte suggère une origine datant de l’âge du bronze pour ces créatures mythiques. Un centaure en terre cuite peinte a été trouvé dans la « tombe du héros » à Lefkandi, et à l’époque géométrique, les centaures figurent parmi les premières figures figuratives peintes sur la poterie grecque. Un bronze d’époque géométrique souvent publié d’un guerrier face à face avec un centaure se trouve par exemple au Metropolitan Museum of Art.

Durant l’époque classique grecque, les métopes du Parthénon, qui décorent le Parthénon, grand temple d’Athéna à Athènes, arborent plusieurs bas-reliefs dont l’un représente le combat entre les Centaures et les Lapithes. Ce combat figurait également sur le fronton ouest du temple de Zeus à  Olympie.

Les Centaures de Furietti sont une paire de sculptures datant de l’époque hellénistique et représentant deux centaures, l’un jeune et l’autre vieux.

L’art romain antique, influencé par la mythologie grecque, représente lui aussi fréquemment des centaures. Les Thermes de Trajan d’Acholla,  construits par l’empereur romain Trajan à Acholla (dans l’actuelle Tunisie) au iie siècle, arborent de nombreuses mosaïques, dont un plafond montrant un combat entre des centaures et des fauves. Un autre exemple est la paire de centaures dessinant le char de Constantin le Grand et sa famille dans le Grand Camée de Constantin (vers 314-16), qui incarne des images entièrement païennes, et contraste fortement avec l’image populaire de Constantin en tant que patron de christianisme primitif.

Si l’on excepte Pholos et Chiron, tous deux « avisés » (leur parenté est d’ailleurs différente des autres), les centaures symbolisaient pour les Grecs les appétits animaux (concupiscence et ivresse en sont les traits caractéristiques). Ainsi le combat contre les Lapithes peut se lire comme une parabole de l’affrontement des états civilisé et sauvage.

L’origine de leur représentation est généralement expliquée ainsi : le cheval a été introduit en Grèce dès le XVIe siècle av. J.-C., mais n’était alors utilisé que comme bête d’attelage ; les centaures représenteraient, dans les légendes de l’Âge héroïque, les premiers cavaliers.

Il existe quatre types de centaures : le bucentaure, dont le corps est celui d’un taureau, assimilé au Minotaure ; l’onocentaure, avec un corps d’âne ; l’ichtyocentaure, aussi appelé centaure-triton ou centaure marin, avec un corps de poisson et des pattes avant de cheval (cheval marin qui tire le char de Poséidon) ; et le centaure commun, aussi appelé hippocentaure, avec un corps de cheval et un buste d’homme.

Les centaures de l’Antiquité sont en principe de sexe mâle. Mais, par la suite, on trouve des représentations de centaures femelles, appelées centauresses.

Le centaure est une figure héraldique imaginaire correspondant à sa figuration mythologique. Il est par défaut armé d’une massue. Sa variante principale est le centaure-sagittaire, qui tire à l’arc.

Source : Wikipédia.

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